La fraîche livraison ci-dessous parle de mon terroir. L’Ituri – puisque c’est de lui qu’il s’agit – connait les guerres et les autres tribulations devenues courantes partout au Congo, depuis 1964. Rébellions, affrontements interethniques, invasions par des hommes armées étrangers, pillages de ressources par des entreprises ou personnalités étrangères au district – congolaises ou non, viols, massacres, esclavage et autres : sont notre lot depuis que cette portion de la RDC est occupée par des populations de toutes les cultures du Congo. Pygmées, bantous, soudanais et nilotes ont su se créer, dans le Kibali-Ituri d’abord et l’Ituri ensuite, une culture à part, caractéristique, ou se mêle christianisme, l’amour du travail bien accompli, de l’honnêteté, attachement à la justice, à la pudeur, au repect de la personne âgée, à l’accueil à l’étranger en danger, etc. Nous avons en même temps cultivé des tares : la molesse politique qui nous fait supporter des aventuriers de toutes sortes : molelistes, mobutistes, kabilistes, kanambistes, batokachini – au sens culturel et non géographique du terme – néo-pencotistes, brahanamistes et autres personnes comparables, ayant des cultures incompatibles avec les nôtres. Ce qui profite aux ennemis actifs ou passifs de nos âmes…
La division du Kibali-Ituri en Ituri et Nord-Kivu est une des initiatives de nos ennemis congolais, jaloux de l’élan que ce véritable futur État de progrès avait pris, à l’époque coloniale déjà. Nous avons pourtant, depuis toujours, des hommes d’État reputés pour leur loyauté dans leur service à la nation congolaise. Les brebis galeuses ne manquent pas ; cependant, nous pouvons être fiers d’être ituriens. Notre naïveté, passivité politique et nos rivalités tribables en revanche ont profité énormément à nos ennemis. Ils ont vite fait que d’éloigner le Nord-Kivu d’abord. Ensuite, ces tares ont permis aux rébellions de pénétrer notre terroir et de détruire notre culuture, au lieu de renverser et de remplacer les régimes qui ne nous convenaient pas. Aujourd’hui, l’imposture profite d’elles pour élargir sa base électorale jusque chez nous. 2001 et 2006 d’abord ; et, 2011 ensuite nous ont fait contribuer et participer à une démarche suicidaire que nous regrettons, à quelques uns seulement, l’Ituri étant déjà pourri jusqu’à la moelle des ses os…
En 1994, nous priions l’Ituri de ne pas accepter le projet MONUC et de préférer une solution locale des problèmes interethniques qui s’y posent avec récurrence, depuis que nos ancêtres on successivement conquis les terres de la région. Personne ne nous comprit, personne ne nous suivit. L’histoire nous donne aujourd’hui raison. Le passage de la MONUC à la MONUSCO nous coûte plus en vies humaines et en matières premières emportées qu’il ne nous apporte l’instruction, l’éducation, la formation, la paix, le progrès social et culturel de nos populations. Tout le monde déchante aujourd’hui !
2016 est une échéance qui représente, pour certains, un autre test. Pour nous, nous n’y voyons pourtant qu’un autre mauvais départ, pire que les précédents. Parce que l’imposture ne sait plus s’améliorer et que l’opposition ne se prépare pas à s’assumer.
C’est dire que l’Ituri, comment les autres contrées du Congo, se prépare à nouveau à mal repartir. La lecture de l’article suivant nous donne, si cela en était besoin la preuve que le pire est encore à venir, tant que nous ne voudrons pas prendre nous-mêmes notre avenir en mais ; et que, nous préférerons confier aux ennemis de nos âmes la charge de conduire notre destinée.
Un milicien dans l’Est de la RDC.
Des rebelles ougandais des ADF sont accusés d’avoir tué, dans la nuit du 18 au 19 décembre, six personnes à l’arme blanche à l’issue d’une incursion dans la collectivité de Welesse Vonkutu, en territoire d’Irumu (Province Orientale). Selon les rescapés, ces assaillants armés s’exprimaient en swahili.
Le chef coutumier de Walesse Vonkutu, Eugène Andibo Okauma, indique qu’un important mouvement des populations est également constaté dans cette contrée en proie aux groupes armés.
Les atrocités perpétrées par ces hommes qui tuent à coups de machette ont provoqué le déplacement des populations des localités situées en pleine forêt de Walesse Vonkutu pour se concentrer à Samboko, où se trouvent des soldats de l’armée régulière.
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