Cultures


Le bantouisme gagne du terrain en RDC ces dernières semaines.  Le pygméisme fait déjà entendre parler de lui, dans le Katanga.  Bientôt, le nilotisme et le soudanisme risquent eux aussi de revenir à grands pas, par réaction.  Nous risquons la balkanisation du pays à cette allure.  Le Congo et l’Afrique affaibliront et seront alors dévorés à grands coups de crocs…

Comment éviter le pire ?    Comment éviter les mauvaises surprises ?  Est-ce encore possible ?  Sur quoi fonder notre espoir ?  Où trouver les ressources nécessaires pour mener un combat contre ces séparatismes suicidaires ?

Nous l’avions déjà annoncé en 1994, lors des conflits interethniques dans l’Ituri.  Après notre combat contre l’imposture, notre prochain combat sera celui contre les ségrégations linguistiques.  Nous estimons que celui contre l’esclavagisme, la colonisation, la dictature et l’imposture durera encore 20 à 30 ans.  Ceci, parce que nous traînons les pas, nous ne nous structurons pas assez, nous perdons beaucoup de temps dans des « masolo ».  Que se passera ensuite ?

Nous prédisons que les lingalaphones, les swahiliphones, les kongophones et les lubaphones se battront plus ouvertement demain.  Ils se battrons dans leurs recherches d’hégémonies ou de libertés politiques, quêtes qui ne s’arrêtent pas depuis 1960.  Sera-là la fin de nos combats ?  Non !

Nous devrons probablement nous battre contre les ségrégations  culturelles, ethniques, tribales, claniques, patriarcales qui se feront plus insistantes, plus marquées, comme conséquences d’exaspérations de nos peuples.  Peut-on anticiper ce qui bouclera la boucle ?  Oui !

Quand l’esclavage, la colonisation, la dictature, l’imposture, la ségrégation linguistique et les ségrégations culturelles auront été « abolies », c’est alors, et alors seulement, que nous pourrons parler d’une de rafraîchissement dans le pays de Lumumba.

D’aucuns pourraient se poser la question de savoir d’où nous viennent ces prédictions tristes pour les uns, décourageantes pour d’autres ?  Pour nous, ces épisodes sont les conséquences logiques de nos erreurs que d’aucuns essaient vainement de nier ou de minimiser.  Nous nous construisons nos politiques sur des modèles de trahisons, de mensonges, de dictatures, d’hypocrisies, de paresse, de niaiseries, de peur…  Que pouvons-nous en attendre ?

La trahison nous vaut des malédictions ; les mensonges nous coûtent des désenchantements ; les dictatures nous produisent des rébellions, l’hypocrisie nous font mériter la surprise, la paresse et la niaiserie qui en procède nous valent la pauvreté intellectuelle, morale et matérielle ; la peur nous enferme dans l’ignominie, le joug de l’occupant…  Les choses semblables sont donc, selon notre analyse et notre observation, depuis nos 10 ans d’âge, les conséquences logiques de nos turpitudes, non, seulement nous congolais, mais aussi de bien d’autres peuples : de l’Afrique comme du reste de notre planète ; non seulement du présent, mais aussi du passé.

Notre héritage culturel est donc en construction, perpétuellement – jusqu’à la fin des temps, jusqu’à la fin de la présente dispensation.  De notre manière de réagir aujourd’hui, dépendra notre avenir, dans les 10, 100 ou dans les 1000 prochaines années.

La culture congolaise, quelle est-elle ?  Existe-elle réellement ?  A quoi nous est-elle utile ?  Pouvons-nous en tirer profit ou devons nous craindre pour notre héritage ?  Comment conjurer le mal si faire se peut ?

Telle sont les points que nous examinerons ici.

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