Pourquoi ?


Quelques ordinateurs dans un bureau connecté au Net à haut débit, des têtes formées dans des écoles de qualité, sur le tas ou en autodidactes chevronnées, des sponsors pour financer les 24 premiers mois du projet : et voilà, le tout qui roule !  Un centre de nouvelles technologies de l’information et des communications commence.  C’est l’embryon d’une industrie informatique, d’une industrie des télécommunications et d’une industrie électronique de demain.

Le marché est mondial.  Il suffit d’offrir la meilleure qualité, le plus rapidement, en quantité suffisante pour couvrir toute la demande.  La guerre est âpre : mais il y a moyen de s’y engager avec succès moyennant une bonne préparation, une bonne qualification, de bons choix de projets.

L’investissement n’est pas le vrai obstacle, contrairement à ce que plusieurs voudraient que ce le soit : c’est notre motivation insuffisante à prendre notre avenir en main.  On peut commencer petit : pas de serveur connecté au Net, que des postes de travail ; des serveurs locaux de fichiers, d’applications, d’impression, de base de données.  Les applications créées, les documents produits et les services offerts sont livrés directement, par le Net.

L’offre ?  Des pages et sites web, des formations, dépannages et conseils en ligne, et si possible, des services offerts sur site !  Des applications, de la maintenance, de la téléadministration.

Le plus difficile, dans notre expérience avec la RDC, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry, c’est :

  1. mobiliser la population autour d’un projet : le développement par projets n’est pas de la culture actuelle de l’africain ; il faut prendre le temps d’en démontrer les avantages en réussissant des projets productifs et rentables ;
  2. lever des fonds pour un projet rédigé et finalisé : le travail d’équipe est difficile dans un climat de méfiance installé dans le pays par les échecs multiples des politiciens ; il faut commencer par une ou quelques personnes qui croient au projet ;
  3. implémenter une connexion Internet haut-débit : les opérateurs n’y ont pas le coeur, la pauvreté et la sous-instruction du plus grand nombre ne facilite pas la compréhension des opportunités ; les connexions par modem USB, en Wifi 3G et 4G ont un prix acceptable, même si elles ne sont encore très rares ;
  4. trouver des collaborateurs fiables pour l’animation locale du projet : la corruption a atteint la société jusqu’à sa moelle ; il faut mettre en place des mécanismes moralisateurs et sécurisés de travail, pour ne pas travailler pour des fainéants.

Comment démarrer le CNTIC de sa localité ou sa contrée en toute autonomie ou dans le cdre du Projet 2014 ?

  1. constituer un dossier complet du projet : description complète, analyse détaillée, listes de tâches, fiches d’évaluation, ressources, coûts, résultats, impact ;
  2. trouver des partenaires de travail ;
  3. rencontrer la localité en développement ou la contrée bénéficiaire ;
  4. mobiliser les ressources nécessaire à l’exécution du projet ;
  5. lancer le projet : démarrer, conduire, produire et largement publier les évaluations périodiques ;
  6. remettre le projet à la population cible.

Les grandes phases du projet (exemple).

  1. organisation des formations, de l’instruction et de l’éducation des collaborateurs et des acteurs ;
  2. démarrage d’une production d’applications et de services informatiques, de l’électronique ou des télécommunications ;
  3. démarrage d’usines d’assemblage ou d’intégration de matériel ou de logiciels ;
  4. démarrage d’usines de production de matériel.

Mise à jour du mardi, 26 avril 2015 – à Bruxelles

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