Des erreurs en plus…


Dialogue de Nairobi avec les groupes armés : une nouvelle œuvre de déconstruction de notre grande nation, la RDC. Sommes-nous toujours condamnés à perdre ?

Aujourd’hui je suis de nouveau déçu de constater que nous jouons à l’imbécile à Nairobi en accueillant des groupes armés dont nous savons qu’ils sont constitués des éléments rwandais et burundais, sinon des rwandophones, activistes de l’expansion rwandaise en RDC. J’ai comme l’impression que la majorité des groupes armés… des autochtones ne répondent pas présent à cette rencontre.

Dès le début du mandat de l’actuel Président de la République, j’avais encouragé la ministre d’État aux affaires étrangères de l’époque d’envisager toutes les voies diplomatiques afin d’obtenir la tenue des dialogues politiques entre le Rwanda et ses groupes armés qui opèrent en RDC (FDLR, RNC, NGUMINOS etc.), le Burundi et ses groupes armés (FOREBU et de la RED- TABARA etc.) [et l’Uganda et ses groupes armés (ADF, NALU, etc.)]. Et nous disposions de deux opportunités contextuelles majeures qu’il fallait mettre à profit : d’abord la rupture des relations diplomatiques entre le Rwanda et l’Uganda d’une part, et d’autre part entre le Burundi et le Rwanda. Cette isolation du Rwanda devrait nous être profitable. Et enfin, la présidence congolaise de l’Union Africaine.

Malheureusement pour la première opportunité rien n’avait été fait, les gens jubilaient encore pour la conquête ethnique du pouvoir, et pour la deuxième opportunité, la RDC avait curieusement focalisé son mandat sur la culture et la masculinité positive, au lieu de se focaliser sur des questions existentielles de notre nation.

Point n’est besoin de rappeler que toutes les violences armées qui secouent la partie orientale du pays sont essentiellement des guerres par procuration, bien que camouflées sous des revendication communautaristes des populations non-autochtones, qui sans ethnie, revendiquent brutalement une certaine souveraineté coutumière et un quelconque pouvoir sur des terres appartenant aux autochtones. Atmosphère cyclique qui n’a toujours eu qu’un seul perdant à coup sûr : la RDC.

En l’absence de la volonté politique d’en découdre militairement, les populations comme les Ba Nande , les Bembes et les autres sont celles qui, en servant de bouclier anti-balkanisation du Grand Kivu et la cession de leurs territoires, sont aujourd’hui victimes du vrai génocide.

Diplomatiquement , tout en sachant que la diplomatie Britanique ne nous arrange pas depuis un temps , la RDC peut profiter de la tenue du sommet des pays du commonwealth envisagé à Kigali en Juin pour demander à ces Etats Anglophones d’exiger au Rwanda de tenir un dialogue politique avec les groupes armés Rwandais opérant en RDC.

Militairement et cela dans un premier temps, mobiliser et déployer au front oriental les unités armées issues du MLC et du RCD/KML ayant intégré les Forces Armées de la RDC. Et exclure l’idée d’une force régionale.

Et enfin je réitère mon inquiétude sur la présence des forces armées de défense du Rwanda en Centre-Afrique dans le cadre des casques bleus de la MINUSCA dirigée par une Rwandaise. Nous veillerons à ce que le Rwanda ne serve de cette mission pour implémenter sa stratégie d’encerclement de la RDC.

Ambassadeur Arthur Omar Kayumba.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=411618610966877&id=100063562252104


Un dialogue un urgent n’a pas encore eu lieu : celui à avoir avec le congolais.

Que voulons-nous ? Quelle attitude souhaiterions-nous prendre, en tant que nation, vis-à-vis des groupes armés dont plusieurs sont des émanations des choix de nos peuples, alliés ou pas à des peuples frères ?

La politique gouvernementale est-elle en phase avec les désirs de nos peuples pour être viable et à soutenir ?

Existe-il des voies alternatives plus efficientes pour la résolution de l’insécurité dans notre pays ?

Qu’est-ce qui expliquerait les échecs politiques cumulés depuis 1960 dont nous n’aurions pas encore tenu compte dans le passé ou dont ne tiendrions pas compte aujourd’hui ?

Qui sont capables de conduire un mouvement qui provoque le changement indispesable, nécessaire ou utile ; et comment les promouvoir de manière efficiente ?

Les inutiles alertes…


Alerte, Alerte, Alerte !

La situation sécuritaire de l’Ituri se dégrade de manière spectaculaire, nous sommes au bord d’une nouvelle guerre interethnique à cause de l’incompétence de Luboya Nkashama.

Pour ceux qui suivent l’actualité sécuritaire de l’Ituri de loin, sachez que le risque de l’embrasement que tout le monde a toujours craint et évité depuis 2017, est malheureusement à notre porte.

En moins de 48 heures, l’espoir d’un retour de la paix est entrain de s’envoler à grands pas et si rien n’est fait urgemment pour écarter ce général en carton, mieux en copals, alors personne ne dira qu’il n’était pas prévenu.

Tenez:

  1. Avant l’arrivée de Luboya, la milice Zaïre était, il faut l’avouer, en gestation, mais elle n’était pas si équipée et active comme c’est le cas maintenant. Tout le monde se demande quelle main noire a réussi en si peu de temps, à renforcer Zaïre en hommes et en logistique, pourtant elle était connue comme un groupe d’autodéfense et qui agissait toujours en défensive, de manière voilée.
  2. Luboya à son arrivée, a promis ciel et terre aux ituriens, qu’il allait leur donner la paix qu’ils ont manqué depuis des décennies, qu’il allait être sans état d’âme envers les miliciens, qu’il allait tous les envoyer en enfer…
    A cette époque, il reçu tout le soutien dont il avait besoin, même les groupes armés avaient eu peur au point qu’ils avaient pour la plupart enterré leurs armes pour aller se cacher dans les villages.
    C’est lorsqu’après des mois, l’homme s’est révélé un simple tambouriner qui fait trop de bruit sans aucune action, que tous les porteurs d’armes se sont réveillé, avec la détermination de le défier et lui et son prétendu état de siège. Malheureusement c’est la population civile qui en paye aujourd’hui les frais.
  3. Pour se rendre compte de la gravité de la situation, il faut observer ce qui s’est passé aujourd’hui en territoire de Djugu.
    Avec l’enlèvement très dangereuse de Thomas Lubanga et ses compagnons de Task Force, des hommes dont la notoriété n’est plus à démontrer dans leurs communautés respectives (Hema et Lendu), tous les analystes retiennent à présent leur souffle.
    Qu’adviendra-t-il si quelque chose de mal leur arrivait ?
    Il faut rappeler ici que Thomas Lubanga est un des grands leaders Hema et là il se retrouve à la merci des miliciens Lendu de CODECO, connus pour leur cruauté. Tout peut arriver !
  4. Du coup à Mungwalu, non loin de Bambu où ils ont été enlevés, les miliciens Zaïre, proches de sa communauté les Hema, ont commencé à se regrouper, sans doute pour se préparer à riposter.
    Les images prises sur place à Mungwalu, ont démontré à quel point il n’y a jamais eu d’état de siège en Ituri et que le fameux Luboya n’est rien d’autre qu’un fanfaron à écarter immédiatement.
    Alors que les Zaïrois comme on a l’habitude de les appeler, prenaient d’assaut cette deuxième agglomération de la province, les soldats loyalistes déployés dans la zone, n’ont eu que leurs yeux pour observer, visiblement un ordre leur a été donné de laisser faire.
    Comment dans une province prétendument sous état de siège, des rebelles peuvent prendre d’assaut une cité pendant plusieurs minutes, défiler librement armes à la main, pour aller se regrouper et préparer des attaques, et que les militaires FARDC présents sur le lieu s’écartent de leur route et les observent à distance ?
  5. Maintenant, avec ce scénario qui se dessine, d’un côté CODECO devenu visiblement plus fort que jamais, capable même d’enlever une délégation de haut niveau comme celle de Task Force, et les Zaïrois déterminés à se regrouper pour unir toute leur force et attaquer, le spectre d’un bain de sang se dessine.
    Un scénario qui rappelle les années sombres de 1999-2003, durant la guerre interethnique.
    A cette époque encore, la guerre s’était menée par milices tribales interposées.
    l’UPC était rangée côté Hema et le FNI était là du côté Lendu.
    Au finish, plus de 60.000 ituriens ont perdu leur vie, la plupart découpés à la machette selon l’ONU, jusqu’à ce que la communauté internationale avait été obligée de déployer la Force Artémis sous commandement français mais avec un mandat de l’ONU, en vue de stopper le bain de sang.

Aujourd’hui encore, tous les ingrédients pour un tel triste retour à la case départ, Luboya Nkashama dans son incompétence ou peut être de manière délibérée, est entrain de les réunir l’un après l’autre.

L’urgence s’impose donc d’écarter ce prétendu général 3 étoiles, dont la capacité tant managériale que tactique laisse à désirer, si non ce sera déjà trop tard.

Iturien avisé et revolé😡


Cette analyse me semble bonne. Cependant, elle doit être étoffée autour d’une table de travail démocratique, pour permettre de meilleures comprehension et gestion de la crise iturienne.
Les groupes dans lesquels je me retrouve souvent introduit, sans être consulté, s’avèrent être plutôt dispersifs. Puissions-nous hisser le niveau, accroître la publicité, réaliser les programmes liés ou à lier à nos analyses, pour accroître nos productivité et rentabilité politiques. L’économie, la culture, l’industrie, le social, s’en suivront !

L’analyse de Joska Kaninda Nkole


Livrée par Tembos Yotama sur Facebook, aujourd’hui, lisons l’analyse riche, mais combien déroutante de Joska Kaninda Nkole.  Partant de telles bases, partagées par plusieurs analystes congolais, comment envisager une sortie du tunnel ?

Nous croyons avoir raisons : 20 à 30 ans sont encore nécessaires avant que nous n’en arrivions à nous rendre compte de notre vrai problème qui est nous-mêmes !

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Déboires des FARDC à l’Est : Kinshasa paie de son étêtement à
construire une véritable armée. M23: l’unique choix qui reste à Mbusa
Nyamwisi
Chaque jour qui passe les rebelles de M23 ne font que gagner du
terrain à l’Est du Congo. Des localites tombent les unes après les
autres, visiblement, sans une véritable résistance des FARDC. Les
troupes loyales ne semblent pas avoir la motivation voulue pour
affronter l’ennemi. Il se pose un réel problème d’organisation au sein
de l’armée congolaise.
Pour des observateurs avertis, cet état de chose est du à
l’entêtement du pouvoir de Kinshasa s’agissant de la construction
d’une armée républicaine en RDC. Alors que cette question était
retenue parmi les priorités à l’issu du dialogue de Sun City, les
autorités congolaises lui ont accordé la moindre importance. Il nous
revient qu’au sommet de l’Etat Congolais l’on boudait même d’aborder
cette question. Toute proposition allant dans le sens de former une
armée solide pour la RDC trouvait une résistance farouche au très haut
sommet de l’Etat Congolais. Conséquence ? Plus de dix ans après la
tenue du dialogue intercongolais, la RDC n’a pu former réellement que
quatre bataillons grâce au concours des pays comme la Chine, les USA,
la Belgique et l’Afrique du Sud. Malheureusement, les éléments issus
de ces quatre bataillons, amassés à Rutshuru, ont connu dernièrement
le déboire face aux « mutins » de M23. Tout l’arsenal militaire qu’ils
avaient a été récupéré par les rebelles. Manquant d’argument pour
justifier ce coup dur, le pouvoir de Kinshasa a simplement cherché à
trouver des bouc-émissaires.
Les dirigeants congolais avaient oublié sciemment l’adage « qui veut
la paix, prépare la guerre ». Ils sont seuls à connaitre le pourquoi
de cet état de chose. Le pays en paie les frais aujourd’hui.
Ces quatre bataillons ayant été dispersés, la RDC ne peut maintenant
compté qu’avec la garde présidentielle de Kabila. Triste sort pour ce
grand pays au centre de l’Afrique. La responsabilité de la
désorganisation de l’armée congolaise est à mettre à charge des
autorités congolaises.
Kinshasa a empêché Bosco Ntaganda à se rendre à la CPI.
Des sources dignes de foi, nous apprenons que Bosco Ntaganda voulait
bien se rendre personnellement à la CPI. Cet ex-général des FARDC
avait sollicité du gouvernement de Kinshasa une somme d’argent à
laisser à sa famille avant de se livrer à la CPI. Cela, en guise de
compensation pour tous les « services » rendus au pouvoir de Kinshasa.
Hélas, c’est une fin de non recevoir qui lui avait été réservée par
les tenants du pouvoir de Kinshasa. Mal servi, Bosco n’avait trouvé
mieux que de retourner au maquis. Une fois la mutinerie déclenchée,
le pouvoir de Kinshasa a déboursé, pour soutenir la guerre, vingt fois
plus que la somme qui lui était exigée par Bosco Ntaganda en contre
partie de son extradition à la CPI. Dieu seul sait si tout cet argent
était réellement arrivé à destination. De là imaginer que certaines
personnalités, dans les hautes sphères de l’administration congolaise
se servent de cette guerre de l’Est, il n’y a qu’un petit pas à
franchir. Ici se pose aussi le problème des choix que font les
dirigeants congolais pour résoudre certaines questions.
M23 : l’unique choix qui reste à Mbusa Nyamwisi.
Qu’est devenu Mbusa Nyamwisi ? C’est la question que de nombreuses
personnes se posent en RDC. Ce député national n’est plus visible à
l’hémicycle du palais du peuple à Kinshasa depuis un temps. Des
sources concordantes nous apprenons que cet élu de Butembo séjourne
actuellement en Afrique du Sud. Il est peu probable que cet ancien
ministre des affaires étrangères retourne à Kinshasa pour remplir ses
fonctions de député national. Il est accusé d’être de mèche avec les
rebelles de M23 par les hommes du pouvoir à Kinshasa. Il ne peut donc
pas s’hasarder à rentrer dans la capitale congolaise où le rouleau
compresseur du pouvoir Kabila doit certainement l’attendre. Déjà,
alors qu’il était dans le giron du pouvoir Kabila, Mbusa Nyamwisi
était le mal aimé de la cour. L’entourage du Chef lui voulait noise
pour des raisons inavouées. L’homme a toujours fait peur aux
courtisans de Joseph Kabila qui le considère comme dangereux.
Après son passage dans l’opposition congolaise avant les dernières
élections et son incrimination comme commanditaire de M23, il ne lui
reste qu’un seul choix : le M23. A Kinshasa c’est sure qu’il se fera
malmener par le pouvoir en place.
Des bonnes sources nous apprenons que ce leader de Butembo serait déjà
à la porte de cette nouvelle rébellion. Nombreux de ses sympathisant,s
qui en ont marre de la manière dont leur leader est trainé dans la
boue par le pouvoir Kabila, l’encourageraient à rejoindre la
résistance. L’entrée de Mbusa Nyamwisi dans M23 va certainement
donner une autre allure à cette insurrection et même lui donner des
ambitions nationales. La mutinerie risque de se transformer en une
véritable rébellion pour la conquête du pouvoir à Kinshasa. L’argument
de la balkanisation de la RDC qu’avance Kinshasa va perdre tout son
sens. Allons-nous vers une troisième « libération » de la RDC ?
Les jours suivants seront très riches en rebondissements.
Joska Kaninda Nkole

%d blogueurs aiment cette page :