Pourquoi apprendre le français ?


Pourquoi apprenons-nous encore le français alors que nous passons toutes nos journées à parler nos langues vernaculaires ou maternelles ?

Dans nos écoles, nos bureaux et nos chantiers, c’est par obligation que plusieurs d’entre nous parlent français. Dans nos bureaux, tout comme dans nos chantiers, le français est généralement réservé au dialogue avec des non étrangers : nos langues vernaculaires étant celles préférées. Tout naturellement, dans nos maisons, ce sont nos langues paternelles ou maternelles qui sont usitées ; du moins, chez ceux d’entre nous qui voudraient garder leur identité culturelle.

Si donc nous pouvons encontre trouver d’utilité au français, ce n’est pas tant parce qu’il nous unirait, mais beaucoup plus parce que c’est lui la langue qui nous permet d’acquérir les autres savoirs : les mathématiques, les sciences et même les autres langues. N’ayant pas développé nos académies, nous cramponant à l’école napoléoniène, nous n’avons pas encore trouvé une alternative aux langues coloniales.

La multiplication des relations internationales, la croissance de l’importance des langues dans les affaires, les fréquentes migrations des personnes, obligent plusieurs étrangers à apprendre nos langues, pour vendre plus aisément chez nous ; autant que cela nous oblige à apprendre plusieurs langues étrangères pour communiquer et pour migrer vers d’autres régions du monde.

Hier, notre destination principale était la Belgique. Aujourd’hui, plusieurs destinations de déplacements s’offrent à nous. Nous nous retrouvons en Chine comme à Ottawa ; aux Phillipines comme en Colombie. Nos citoyens se doivent donc apprendre plusieurs autres langues en fonction de leurs choix de vie : partenaires, conjoints, clients, alliés, etc.

Nous avons proposé, pour notre enseignement, la prise en compte des langues parlées dans les pays limitrophes : la langue vernaculaire, le français – depuis le primaire, l’anglais – dès le secondaire, le portugais – de le supérieur. Jusque là, personne n’en tient compte et plusieurs de nos compatriotes n’ont toujours pas encore la maîtrise de la 2ème langue.

Les orthographes de nos langues…


Attention au th !

Le th de Mathe du nande se prononce comme comme le t de tic de l’alur.

C’est quelque peu déroutant pour nos apprenants.

Polyglottes…


Nos enfants, apprennent, pour l’heure, deux à trois langues, pendant 12 ans, dans un système bien perfectible.

1 ou 2 heures par jour, 5 à six jour par semaine, pendant 12 années devraient pourtant leur permettre de bien maîtriser leur langue vernaculaire, le français et l’anglais.

Ce n’est plus le cas, depuis les années 70. Pour beaucoup d’entre eux, nos enfants ne maîtrisent plus ni leurs langues vernaculaires ni le français ni l’anglais. Que du temps et de l’argent gaspillés, par les apprenants et par ceux qui financent leur éducation…

Pour gérer correctement cette question, il serait indispensable de rapidement :

1. évaluer l’efficacité de notre pédagogie linguistique et de corriger ce qui doit l’être ;

2. présenter ensuite le résultat de la pédagogie nouvelle et en faire la publicité.

Cherchons collaborateurs


Nous cherchons des collaborateurs (formateurs en informatique du software, animateurs d’un club d’informatique) pour notre projet l’ASBL Echanges Afrique-Europe.

https://employers.indeed.com/candidates/refer?id=c2344306d1680f892f4c

Le lingala ou le français ?


L’article discute des questions de fond, mais, il verse dans l’unitarisme viscéral, suicidaire.  Bien que le sujet anticipe sur l’histoire, il vaut la peine de le traiter, même partiellement, pour prévenir et couper cours à certaines illusions.  Les congolais en effet ne sont pas dupes, mêmes quand ils se taisent, pour méditer, leur histoire, leur avenir.

Il blesse aussi notre sens du respect des cultures et requiert une réaction conséquente : le choix du lingala comme langue de l’armée n’était pas seulement colonialiste, raciste, mais malheureux à plusieurs égards. L’armée du colonisateur était le bastion de ceux que celui-ci considérait comme bon pour le vol. Certains de nos compatriotes en ont sorti l’expression « ngalangulu » pour dénigrer nos frères lingalaphones. L’auteur de l’article ci-dessous, dans sa livraison repris ici-bas ignore sans doute cette histoire malheureuse ou participe volontairement à semer la zizanie entre congolais, oubliant qu’après l’imposture, le défi à relever sera celui de gérer nos langues dites nationales. Et comme nous le disait un compatriote belge, en pensant à son passage au service militaire, plusieurs parmi nous qui voudraient encore réserver l’armée aux « abrutis » aux « vaut-rien », comme le voulait le colonisateur, pour mieux nous subjuguer.  Nos dictateurs aujourd’hui, à dessein, ne peuvent quitter cette logique, ni permettre à nos nations de se lancer dans une démarche qui aille à contrecourant, animés des même intentions que leurs géniteurs-protecteurs. Comment pourrons-nous bâtir une armée moderne avec une telle mentalité ?

Le lingala est une langue à part entière et est la propriété de ses locuteurs à qui nous devons du respect pour ce qu’ils sont et pour ce qu’ils ont apporté à notre pays que nous ne recenserons pas ici. Il n’est donc ni à privilégier dans notre armée par rapport aux autres langues comme cela l’est jusqu’à présent, malheureusement ; non plus qu’il n’est à dénigré dans notre pays, mais plutôt à promouvoir, tant qu’il peut aider une frange de notre nation à communiquer aisément, sans buter aux arcanes des langues étrangères, importées par la colonisation.

Le choix du langala comme langue de l’armée est malheureux, diviseur, colonialiste et séparatiste ; et de ce fait à rejeter à la première occasion, mais proprement. Elle ne permet en effet aux autres langues de notre nations de s’exprimer dans notre armée au même titre que le lingala. Ce choix participe au grand jour à la spoliation des autres langues du pays, à la décoloration de notre culture congolaise, à la perte de notre identité multiculturelle. Le devoir de correction de ce choix colonial (avant 1960) et colonialiste (après 1960) revient aux non-lingalaphones qui doivent dans la forme et les prescrits de la loi revendiquer le droit à l’égalité de traitement. Nous ne pouvons pas continuer à exiger de nos enfants d’apprendre autant de langues étrangères pour accommoder certaines personnes motiver par l’esprit de domination qu’ils cachent mal. S’il est vrai que pour un temps, nous devront supporter le lingala dans l’armée, il n’en reste pas moins vrai que tout devra être fait, après avoir eu raison de l’imposture, soit, pour remplacer le lingala par la langue dite nationale aujourd’hui, le français, soit faire du langala notre nationale pour que son imposition à nos militaires se justifie ! Le choix me paraît clair, même s’il est regrettable, pour nous touts d’ailleurs. Nous eussions en effet préférer que notre langue nationale fût une de nos langues vernaculaires. Or, le swahili, langue dominante au Congo, serait prioritaire au lingala, dans un choix démocratique.

Il est vrai que nous congolais avons la manie de tout quémander. Cette mendicité outrancière nous vient de bien loin ! Elle nous a valu la traite d’esclave et la colonisation. Elle nous a aussi valu le joug de la dictature et aujourd’hui elle nous vaut le joug de l’imposture.

L’indépendance véritable du congolais passe par une extirpation de cette tare de notre nation. Nous ne voyons pas comment il pourrait en être autrement. Or, les faits montrent clairement, à qui veut ouvrir les yeux, que Kinshasa ne s’engagera jamais sur cette voie-là.

From: Louise Sibalingana [mailto:louisekisokolo@yahoo.fr]
Sent: lundi 3 février 2014 23:48
To: Graphèle Paluku-Atoka Uwekomu
Subject: Tr : [vathunga] Fw: L’Africom ne formera pas une armée congolaise intégrée

Le Jeudi 30 janvier 2014 5h53, Vyavuka Masimasi <vmasim@yahoo.com> a écrit :

Pour votre lecture… 

—– Forwarded Message —–
From: Pascal Kambale 
Sent: Tuesday, November 27, 2012 7:29 AM
Subject: L’Africom ne formera pas une armée congolaise intégrée

L’Africom ne formera pas une armée congolaise intégrée
Opinion

Par Leny Ilondo

Le Potentiel – Kinshasa

30 aout 2010

Je viens de lire la réaction du général Malu Malu à l’intervention du professeur Biyoya sur l’implantation de l’Africom en RD Congo. Vos avis, Messieurs, divergent selon les priorités et les perspectives de chacun. Le professeur Biyoya souligne que le pays a besoin des investissements durables des Américains pour booster notre économie au lieu de nous fournir un arsenal que nous ne saurons nous en servir (c’est moi qui ajoute). Pour le général, il est préférable de continuer avec l’Africom pour bâtir une armée dont la puissance dissuasive assurera la venue des investisseurs américains, car leurs investissements seront sécurisés. Vous convergez tous les deux dans un tunnel sans fin ; vous attendez tout, alors tout, des Américains. C’est une caractéristique congolaise : attendre tout de l’étranger. Quelle erreur de jugement !
Je ne suis pas officier d’Etat-major formé dans une académie militaire de renom. Je ne suis pas non plus professeur de stratégie politique. Mais, permettez que j’intervienne ici pour émettre une opinion de bon sens et présenter un argument que plus d’un, j’en suis certain, trouveront plausible.
L’armée d’un pays ne se construit pas avec le concours d’un autre pays quel que soit le degré d’amitié, de pitié (coopération) ou d’intérêt (exploitation). Une armée est toujours le reflet de la vision et de la volonté des gouvernants d’un pays. Sa mission primaire est la sécurisation du territoire et, seconde est la défense des intérêts nationaux à l’étranger. C’est pourquoi, on ne déclare pas la guerre contre son propre pays, mais contre des ennemis qui ont violé l’intégrité territoriale. On déclare aussi la guerre par une action préventive, en représailles contre ou encore en poursuite de l’ennemi au-delà de nos frontières.
Pour atteindre sa mission et les objectifs déclinés ci-dessus, une armée se définit et se constitue comme un corps organisé et structuré verticalement. Elle obéît aux règles simples d’uniformisation, de standardisation, de formation et de motivation. Uniformisation se traduit d’abord par l’adoption d’une langue pour faciliter la communication entre les troupes, donc un langage commun. C’est ainsi que la force publique avait imposé le lingala pour ceux qui ne le savent pas ou veulent le méconnaitre. Il y a par exemple la tenue militaire, elle distingue les différents corps d’armée. Standardisation veut dire :
a) mêmes types de formation de base ;
b) mêmes armes de combat avant intégration dans unités spécialisées ;
c) mêmes moyens de communication ;
d) mêmes critères objectifs d’avancement en grade ;
e) même organisation logistique…
De nos jours, la formation militaire se diversifie et intègre de plus en plus toutes les branches sophistiquées dans des sciences existantes. D’abord, le cursus de l’académie militaire obligatoire : ne devient pas général qui veut. Les formations appropriées et spécialisées sont réservées à ceux qui disposent de l’intellect suffisant et des compétences requises pour avancer aux grades supérieurs de commandement. C’est pour cela, aujourd’hui, dans les grandes universités du monde, il n’est pas rare de voir des majors, colonels et généraux défendre des thèses de doctorat dans diverses disciplines. Il sied de souligner que d’autres formations complémentaires sont liées à l’évolution des technologies nouvelles et aux spécialisations en vertu des objectifs purement opérationnels. En définitive, l’armée est un corps d’intellectuels éclectiques et non un agrégat de désœuvrés. Dans les pays développés, les colonels et généraux à la retraite se retrouvent dans le management des projets, dans des entreprises privées ou mieux dispensent des enseignements dans les instituts supérieurs ou dirigent des recherches dans les différents centres ou laboratoires.
La motivation est le déterminant pour consolider et pérenniser l’armée et surtout pour gagner les guerres. La sécurité intérieure commence par la sécurité sociale du soldat et des officiers. Un soldat même hyper armé, mal rémunéré et dont les conditions sociales sont inférieures aux risques de sa vie, n’obéira point aux ordres. Il deviendra un mutin, un danger pour la société. Souvenons-nous des pillages de triste mémoire et des cas de viols de nos sœurs dans l’Est du pays. La discipline est la mère des armées, mais elle repose sur des conditions sociales minimum.
Est-ce que nos dirigeants intègrent ces quelques fondamentaux ? Une armée nouvelle ne se bâtit pas par des mixages, brassages ou que sais-je encore. Ils sont inopérants et contreproductifs. Ils déstructurent la cohésion du commandement, frustrent les militaires formés et démoralisent les non gradés. Par ailleurs, les grades ne se distribuent pas. Ils se méritent à travers la formation, le leadership et la bravoure dans l’action. Le chantier d’une armée nouvelle ne se construit pas par une intégration des brigades éparses formées par les Belges au Nord-est, les Américains au Nord, les Français à l’Ouest, les Rwandais à l’Est, les Angolais où sais-je encore… Il va sans dire qu’avec une absence de synergie, il n’y aura jamais uniformisation, standardisation, formation homogène et motivation. Le résultat attendu sera un regroupement de groupuscules désagrégés dotés des équipements non standardisés ou avec des dispositifs non-interchangeables incompatibles avec leurs missions primaires.
Les formateurs actuels de nos brigades viennent d’horizons différents. Les méthodes des uns sont aux antipodes des autres. Les armes et les équipements utilisés durant les formations ne sont pas uniformes ou standardisés. L’Africom, un commandement de l’armée américaine, ne peut pas construire notre armée. De la même manière que la toute puissante armée américaine peine à construire une armée en Irak après huit ans d’invasion. Les milliards de dollars des contribuables américains sont engloutis pour rien. L’insécurité en Iraq est plus que préoccupante. Elle est la résultante de la dissolution inconsidérée de l’armée irakienne de Saddam Hussein, un corps alors organisé et structuré verticalement malgré l’embargo d’avant l’invasion.
Aujourd’hui, les investisseurs évitent l’Iraq en dépit des profits potentiels énormes à y réaliser. Il ne suffit donc pas d’avoir la plus puissante des armées pour attirer les investisseurs. Une armée n’est qu’un des piliers du dispositif général de sécurité pour l’économie d’un pays. Sous d’autres hémisphères, ce pilier est aléatoire ou inexistant. Plusieurs pays ne disposent pas d’armée et d’autres envisagent leur dissolution. En revanche, leurs économies sont des plus prospères avec des PIB de loin supérieurs à ceux des pays dont les officiers sont formateurs d’une de nos brigades. Singapour a un PIB, un taux de croissance annuel de loin supérieur à la Belgique.
Ce qu’il faut exiger, c’est la sécurité juridique. Que nos gouvernants respectent nos lois et y fassent appliquer toutes leurs rigueurs aux contrevenants. Que l’Etat cesse de se confondre en Etat puissance publique, Etat actionnaire et Etat justice. Que les gouvernants cessent de signer des contrats un jour et les dénoncer le lendemain. Doing business est une question de rigueur de respect de la signature souveraine qu’on n’appose pas après une coupe de champagne avec un étranger au détriment du Congolais. Un autre pilier pour attirer les investisseurs est la qualité de l’éducation et la formation de la population active. Aussi longtemps que nos gouvernants sont manifestement complices dans la spoliation des écoles publiques et la paupérisation de l’ensemble du corps enseignants, les investisseurs hésiteront à venir. La création des richesses dépend aussi de la qualité du capital humain capable de travailler.
Pour conclure, de nos jours, la gestion d’une armée ou la création d’une armée nouvelle répond aux principes de management. Pour y arriver, les leaders investis dans cette mission doivent avoir accumulé des expériences de gestion de grands ensembles pour entreprendre la restructuration, le redimensionnement ou la création d’une armée nouvelle. Ce challenge revient de nos jours aux managers civils. Ils procèdent aux restructurations des grandes armées du monde. Oui, les managers civils sont ceux-là aussi qui dispensent les meilleurs enseignements sur les stratégies dans les académies militaires les plus réputées. Oui, toujours eux, les civils, ils fabriquent et mettent à la disposition des armées tout ce dont elles ont besoin en équipements militaires standardisés en passant par du papier toilette jusqu’à la bombe atomique. Le débat étant lancé par un scientifique et un général formé, moi, un civil et citoyen de mon pays, je donne aussi de la voix à cette question fondamentale de la formation de notre armée nouvelle.
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel 2005

Francophonie ou francofolie ?


Cette question fait couler inutilement beaucoup d’encre dans l’espace congolais.

Nous disons inutilement dans la mesure aucune production de notre connaissance ne nous a aidé à examiner de plus près les avantages que nous tirons de la francophonie et des inconvénients dont nous en souffrons.

C’est pourtant cette analyse nécessaire qui peut nous aider à décider de l’importance à lui attribuer sans sombrer dans un snobisme béat ni un rejet foux.

Dans l’espace congolais de l’intérieur de la RDC et de son extérieur, il est grand temps que l’on apprenne à parler sans passion de la question d’une qui occupe nos enfants 5 heures au moins par semaine à l’école, à l’institut secondaire, sans que le bénéfice de cet investissement ne soit évalué très sérieusement.

Il n’est pas ici question de vouloir suivre Jean-Paul Kagame béatement.  Il est question de se poser la question de savoir s’il n’aurait pas raison d’autant plus qu’un congolais de souche – cette fois pour les bana mboka – était avec lui sur ce point là au moins.  Le français pose un problème au Congo-Kinshasa que nous devons nous préparer à résoudre, juste après l’imposture et la traitrise qui nous préoccupe au premier chef aujourd’hui !

http://populationsdumonde.com/classements/les-10-langues-les-plus-parlees-dans-le-monde/ est le lieu où nous trouvons une information utile sur les 10 langues qui seraient des plus parlées dans le monde.  Les chiffres indique en millions les nombres de locuteurs.

1. Chinois Mandarin – Chine, Singapour, Taïwan – 1 080
2. Anglais – Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Inde, Afrique – 508
3. Espagnol – Espagne, Amérique Latine – 382
4. Hindi – Inde, Pakistan – 315
5. Français – France, Canada, Belgique, Luxembourg, Suisse, Afrique, Océanie, Antilles, Asie du Sud-Est- 290
6. Russe – Russie, CEI – 285
7. Malais-indonésien – Indonésie, Malaisie, Singapour, Brunei – 260
8. Arabe – Afrique du Nord, Moyen-Orient – 230
9. Portugais – Brésil, Portugal, Angola, Mozambique, Guinée Bissau – 218
10. Bengali – Bangladesh, Inde – 210

Si les congolais nous accorde de gérer l’Etat, nous remettrons sur la table la questions de la valorisation de nos langues et des langues internationales utiles pour la RDC.

La question doit être traitée avec soin, de notre point de vue.  Pourquoi ?  Parce qu’au Congo, le français est la langue officielle sur papier.  Cependant, elle ne se parle en réalité que dans les écoles et dans les tribunaux supérieurs ou égaux aux tribunaux de première instance.  En revanche, beaucoup de nos enfants échouent, abandonnent même les études, à cause de leurs échecs en français ou en mathématiques ; voire même dans d’autres cours, à cause d’une maîtrise insuffisante du français, langue de l’enseignement.  Il faut donc s’assurer que ce phénomène ne soit pas préjudiciable non seulement à notre culture – ce qui sera vite établi, mais aussi à notre industrie (pris dans le sens large du terme industrie : notre instrument de production).

Nos langues, celles des autres


Nous pensons que c’est initiative est bonne !

Elle souffre cependant de quelques faiblesses :

  1. sa démocratie pourrait être mise en doute et l’excuse de l’urgence ne suffira pas quant on sait que c’est depuis 1999 que nous invitons nos leaders à une gestion structurée de notre avenir ;
  2. il risque de rapidement se transformer en une pérennisation de l’aliénation du congolais et des autres africaines « francophones » à la langue française ou aux anciennes métropoles de la francophonie.

Pour ne pas s’arrêter à la critique, que préconisons-nous dans le cadre du Projet 2014 en matière de politique linguistique au Congo-Kinshasa ?

  1. valoriser des langues qui nous soient véritablement utiles dans nos rapports entre nous congolais (swahili, lingala, kasaïen, munukutuba) et dans nos rapports avec les pays partenaires au développement (anglais, français, portugais ou chinois) ;
    dans cet ordre d’idée, nous estimons que LDK était bien inspiré en introduisant l’anglais comme deuxième langue officielle dans la constitution de notre pays – langue qui en fut par la suite enlevée pour un raison qu’il faudra éclaircir un jour – et nous suggérons-nous de l’apprendre à nos enfants, dès l’école primaire, en raison du même nombre d’heures par semaine que le français, de manière à faciliter nos relations encore difficiles avec le vaste monde des anglophones ;
    plus que LDK, nous proposons, d’introduire le portugais dans notre enseignement au même titre que les deux autres langues et là aussi dès la première année du primaire – éventuellement avec un moindre accent vue que ce n’est pas l’espagnol – de manière à améliorer nos relations aux pays lusophones (Angola, Zimbabwe, Portugal…) ;
    bref, faire de tout congolais « quadriglotte » : langue vernaculaire congolaise, anglais, français, portugais.
    nous sommes ouverts à la question de choisir entre le portugais et le chinois par exemple, au regard des relations développées avec ce pays depuis un certains temps et compte tenue de l’importance que peut prendre nos rapports à la Chine à la condition de l’améliorer en qualité et en quantité.
  2. s’agissant de l’anglais qui ne trouve pas le même écho à l’Ouest qu’à l’Est pour des raisons évidentes, il y a lieu de trouver un dosage différent dans les programmes de l’Est et ceux de l’Ouest ;
    la situation risque d’être la même pour le portugais qui intéressera plus les Kasaï que les autres provinces, probablement !
  3. rappelons ici ce que l’on peut trouver sur notre site (http://www.paluku.net/2014/contributions/graphelepalukuatokauwekomu/) que sous ce rapport, dans le système d’enseignement que nous proposons, cela ne devrait pas accroître les charges horaires des apprenants ni des enseignants ;
    l’efficacité apportée par le découplage que nous préconisons entre la fonction enseignement et la fonction évaluation des compétences permettra une meilleure maîtrise de quatre langues par tous nos compatriotes, sans augmentation du nombre d’heures consacrées aux langues ;
    quant à la gestion des quatre langues par nos futurs génies de bambins, des études auraient déjà établies que les enfants arrivaient à gérer l’apprentissage de 4 langues sans en souffrance psychologique ni cognitive ;
    définitivement, la plupart d’entre nous sont polyglottes, avec la seule difficulté que très souvent ce sont nos langues qui sont les moins bien maîtrisées : ce qui est inacceptables !

De : africa-t@googlegroups.com [mailto:africa-t@googlegroups.com] De la part de Jean-Louis T
Envoyé : mardi 12 juin 2012 19:29
À : kasalobi@hotmail.com; africa-t@googlegroups.com; africom@skynet.be; amukalonji@yahoo.fr; bandundu.idiofa@yahoo.com; bena_kasayi@groupesyahoo.ca; cccmontreal@yahoo.fr; ccd.rdcongo@yahoo.fr; ckazamba@yahoo.fr; congocultures@yahoogroupes.fr; congofamille@yahoo.fr; congogroup@yahoogroups.com; congokdp@gmail.com; congo-kin-alternative@yahoogroups.com; congonetradio@gmail.com; congoresistance@yahoogroupes.fr; congotribune@yahoogroups.com; congo-uni@yahoogroups.com; drcongo@yahoogroups.com; front_compatriot@yahoo.fr; hinterland@yahoogroupes.fr; hubert.mwandu@yahoo.com; info@congoforum.be; info@congotribune.com; katangafreedom@yahoo.fr; kawataabraham@yahoo.com; kyalumiereinter@yahoogroupes.fr; lavoixdukasai@yahoo.fr; le.phare@ic.cd; lecridesopprimes@yahoogroupes.fr; mampakadiall@yahoo.com; mediascongolais@yahoogroups.com; mfuma_nekongo-subscribe@yahoogroups.com; mpizion@yahoo.com; parlementaire_debout_de_udps@yahoogroupes.fr; philipcisekedi@hotmail.com; radiotvbendele@yahoo.co.uk; rdcongolibre@yahoo.fr
Cc : zpalmares@aol.com; veronmwalumba@yahoo.com; thuku@sbcglobal.net; tempetrop@ic.cd
Objet : Tenons bon, continuons à user nos dernières énergies pour l’annulation du sommet de la Francophonie.

Mes amis, frères et soeurs,
Tenons bon, continuons à user nos dernières énergies pour l’annulation du sommet de la Francophonie.
Nous nous sommes constitués en un comité restreint de 4 personnes ci-après : Rolain MENA Président de l’APARECO Europe, Edouard OLITO Président de l’UDPS France, Ali KALONGA de Belgique Administrateur du Blog « Culture Congolaise.net et journaliste » ainsi que nous-mêmes en représentation du Collectif « Convergence pour l’Emergence du Congo ».
Notre comité « anti-sommet de la Francophonie à Kinshasa » a répondu la semaine passée à une audience auprès d’une partie des décideurs Français, afin de démontrer les aspects juridiques qui oblige à ce que ce sommet ne se tienne pas à Kinshasa, en transgression avec les textes qui régissent l’OIF. Nous avons donc donné plus l’accent sur l’aspect du droit afin d’annihiler la volonté politique cachée.
Quand à l’aspect humaniste, nous avons présenté l’immoralité et le déshonneur de ce sommet pompeux dans un pays en guerre et endeuillé par ses millions de morts dont le chiffre continue à s’accroître, les viols massifs des femmes, filles, vieillards et enfants sans protection ni suivi psychologique, des orphelins sans encadrement, des déplacés de guerre sans sécurité, de violation massive des droits de l’homme et de la privation de liberté d’expression. C’est la honte.
Nous poursuivons toujours nos sensibilisations auprès des autorités françaises, des médias et presse ainsi qu’auprès de peuple Français pour d’obtenir la délocalisation de ce sommet en faveur d’un autre pays respectueux des droits de l’homme, afin que ces derniers ne se laissent pas embarqué dans une histoire qui risque de ternir l’image de la France et des Français par la transgression des droits.
Tenons bon mes amis, que chacun de nous se considère comme un soldat au front pour la libération du Congo, qu’aucun soldat ne s’avoue vaincu tant que Dieu lui prête vie.
Vive le Congo libre, vive les Congolais
Voici quelques extraits de texte que nous avions remis en mémorandum.
Dieu vous bénisse
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NOTE EXPLICATIVE POUR L’ANNULATION DU XIVè SOMMET DE LA FRANCOPHONIE A KINSHASA
A la Présidence de la République Française;
Aux membres du Gouvernement Français;
Aux Sénateurs Français;
Aux Députés Français;
Aux Pays membres de l’OIF
A l’Organisation Internationale de la Francophonie;
A tous les médias et presses
A l’Opinion publique
Que faut-il privilégier, la loi de la force ou la force de la loi pour l’équilibre mondial ?
Pour une francophonie irréprochable, honorable et équitable,
sans reproche ni hypocrisie.
Notre démarche de contestation, en tant que démocrates Congolais, nous pousse à demander au Gouvernement Français et l’Organisation Internationale de la Francophonie de prendre une position nette, sans ambigüité, pour l’annulation du XIV è sommet de la Francophonie prévu pour le mois d’octobre prochain.
La France vient de prendre une position de manière irréfutable, de ne pas être présente en Ukraine lors de la coupe d’Europe de ce mois de juin 2012, pour protester de manière ferme et officielle au manquement et au non respect des principes démocratiques du Gouvernement Ukrainien à l’égard de son ancien premier Ministre Madame Ioulia Tymochenko.
Dans le même ordre d’idée, nous saluons aussi la décision prise par la France et un certains nombres des pays européens, de l’OCDE et du G 20, qui viennent de décider persona non gratta tous les Ambassadeurs Syriens accrédités dans leurs pays respectifs, afin de protester contre les massacres et la répression féroce du Gouvernement Bachar el-Assad, en particulier les massacres sur les enfants à Houla.
Au vu de cette position commune des dirigeants Occidentaux épris des questions des droits de l’homme, nous Démocrates Congolais, demandons à ce qu’il soit appliqué à la situation dramatique des populations Congolaises, les mêmes marqueurs de contestation que ceux appliqués au Gouvernement syriens et Ukrainien.
Pour cela :
Nous rappelons ici que la Francophonie se définit comme étant un espace linguistique et culturel des peuples de la communauté francophone qui a adopté la langue française comme la langue de référence. Et comme la société française est animée par des « valeurs culturelles universelles reconnues », la promotion et le respect de ses « valeurs » devraient donc s’imposer à tous, pour régir et servir de modèle commun de société dans cet espace communautaire francophone, en approche proactives et positives à toutes questions de Paix, de sécurité et de coopération entre différents peuples.
Voici les motifs de notre démarche de contestation.
• Pendant que la République Démocratique du Congo est en plein crise postélectorale suite aux dernières élections présidentielles et législations de Novembre 2011, lesquelles élections entachées des irrégularités massives selon les rapports de différents Observateurs nationaux et internationaux, remettant en cause la légitimité du Pouvoir en place.
• Pendant que le Gouvernement de Kinshasa, mafieux et complice, excelle dans l’incapacité de mettre fin à la récurrence des guerres et violences qui ont déjà fait plus de 8 millions de morts, de manière directe ou indirecte, depuis 1998, viennent une fois de plus reconnaître une nouvelle intensité depuis quelques mois. Les dites guerres entretenues par la coalition des armés des pays voisins et des différents groupes armés, détruisent l’écosystème et les infrastructures, appauvrissent en même temps nos populations, les poussent par milliers à des déplacements forcés sans que la Communauté Internationale s’en intéresse.
• Pendant que les femmes, les filles, les vieillards et les enfants de cette partie de notre pays sans défense ni protection, subissent les viols massifs au quotidien et ce, en toute impunité ;
• Pendant que les enfants sont kidnappés et enrôlés de force par les milices opérant dans cette zone, l’insécurité est généralisée, laissant la population livrée à elle-même face à un niveau de barbarie sans précédent.
• Pendant que la violation des droits de l’homme, décriée par l’ONU bat son plein sur toute l’étendue de la République Congolaise ;
Nous n’arrivons pas à comprendre comment le Gouvernement français peut cautionner à ce que l’Organisation Internationale de la Francophonie puisse tenir, en toute quiétude et sans remord, son XIV sommet à Kinshasa. Ceci en contradiction flagrante avec les principes universels de droit de l’homme et les propres textes de « l’indissociabilité de la Francophonie et la Démocratie », comme cela fit déclarer au sommet de Bamako de 2000.
Jean Louis TSHIMBALANGA