Fonder le Congo


Face à ce qui se passe au Congo et en Ukraine, tout le monde prend peur.

Quant il est question de la RDC, d’aucuns se posent des questions. Où allons-nous ? Que nous réserve l’avenir ? Que sera la RDC en 2024 ? Le Congo éclatera-t-il ? Qui veut et qui peut répondre aux questions valablement ?

[25/8, 19:44] Jules Kasereka: Permettez moi de répondre à cette préoccupation. Lorsque j’observe la situation de la RDC, à part le fait d’être un  »Peuple », avec ce que nous avons comme matériel, qui sommes nous vraiment en terme de ce que nous apportons comme valeur ajoutée dans ce pays?
Est ce depuis 1960, il y a un problème que les congolais ont déjà résolu ?
Que signifie être intelligent ? Dans nos familles, tous le monde souhaite que ses enfants s’expriment en français avant même d’aller à l’école, pour prouver qu’ils sont intelligents. Dans l’allure où les choses évoluent au Congo, j’ai l’impression que dans 30 ans, les anciennes colonies viendront nous recoloniser. De manière pratique que pouvons nous faire pour que les congolais ne soient pas nuls et inutiles?
[25/8, 21:10] G. Paluku Atoka Uwekomu: « qui sommes nous vraiment en terme de ce que nous apportons comme valeur ajoutée dans ce pays ? »

La dévalorisation du travail dans notre pays est la conséquence de plusieurs faits :

  • notre origine coloniale,
  • nos égoïsmes séculaires,
  • nos politiques hégémoniques,
  • notre jeunesse,
  • notre idolâtrie…

« Est-ce que depuis 1960, il y a un problème que les congolais ont déjà résolu ? »

Les belges – et leurs alliés – ne sont plus là ; bien que plusieurs pensent qu’ils soient devenus des marionnettistes, cachés dans les coulisses de la politique congolaise.

« Dans nos familles, tout le monde souhaite que ses enfants s’expriment en français avant même d’aller à l’école, pour prouver qu’ils sont intelligents. »

S’il est des familles où l’on réfléchit, je ne pense pas que ce soit la règle. Dans ma famille, mes parents m’ont appris à être d’abord ce que ma gente est. De n’emprunter des autres que ce qui m’enrichit. Que je sache, le français n’est pas la langue qui supplente nos langues vernaculaires qui se parlent dans plusieurs de nos bureaux…

« dans 30 ans, les anciens colonisateurs viendront nous recoloniser. »

Je suis politiquement engagé en Belgique. Cela m’a amené à rencontrer plusieurs politiques belges « du sommet ». De la gauche à la droite – ou je suis, en passant par le centre, je n’ai jamais rencontré une seule personne qui veuille une seule minute à penser recolonisation du Congo. Les plus méchants belges que j’ai rencontrés sont ceux qui me dissuadent de m’occuper de « ceux qui n’ont aucun souci de leur lendemain ».

Certes, je connais des belges isolés qui ont peur du Congo. Qui savent que dans quelques décennies, cette mine africaine peut exploser et causer du tort, en raison de sa religiosité, de sa taille et de la deliquescence de plusieurs états européens. Tous sont cependant unanimes pour que d’ici à là, il faudra probablement quelques siècles.

« que pouvons nous faire pour que les congolais ne soient pas nuls et inutiles ? »

Le Congo d’aujourd’hui n’est pas notre création. Sans nous mettre autour d’une table, tous, pour créer notre Congo à nous, dans le respect de tous nos peuples, petits et grands, il faut craindre que le pays s’émiette un jour ; mais, ce ne le sera que pour un temps !

Le Congo actuel n’est pas viable. C’est l’union des États indépendants du Congo ou de l’ Afrique Centrale qui mettra toute l’Afrique, noire et blanche, sur les rails.

Ngbanda parlait de la refondation du Congo. Il devrait parler de la fondation du Congo.

Avec l’UNIC, nous invitons autour de la table ceux qui n’ont pas du sang sur les mains : tout le monde prend encore peur. Il viendra un jour où la peur ne sera pas possible. Lui, brisera les cous roides : quand les congolais se repentiront de leur idolâtrie. Pas avant !

Chers compatriotes, défaisons les mauvais attelages !


Il y a plusieurs façon d’entrevoir le développement de l’Ituri.
De la base vers le sommet ou l’inverse : notre option est la première.  Sur un modèle capitaliste ou sur un modèle non-capitaliste : notre choix porte sur le premier.  Un développement endogène ou non-endogène : notre quête est orientée vers la première.
L’MNC a promis aux ituriens des écoles, des transports, de soins médicaux organisés par l’Etat : rien n’est avancé dans cette direction pour que nous nous en sentions fiers.
Mobutu a promis d’être le père de la nation qui protègerait ses enfants : il est mort est nous a légué la mort de plusieurs ituriens, l’appauvrissement de plusieurs de nos concitoyens.
Kabila nous a promis le changement radical et de fond : il est mort et nous a laissé pour héritage l’imposteur Kanambe.
Kanambe, pour être ré-élu, a promis d’achever les 5 chantiers pour notre bonheur : ce sont nos enfants, nos femmes, nos viellards et nos adultes qui trépassent.
NON, Ruku : je ne crois pas à un développement qui viendrait de Kinshasa.  Pourquoi ?
Le boulevard du 30 juin à Kinshasa pose déjà problème.
Alors que Inga I et II sont en déliquescence, Kinshasa nous promet Zongo II.  Alors que le Congo a besoin de 200 GW, rien que pour les ménages (sans compter les industries) et que les potentialités sont évaluées à 120 GW à peine, à l’heure actuelle, le gouvernement vent l’électricité à l’étranger.  Alors que le minimum vital se situe aux alentours de 2000$/ménage, le parlement continue à accepter des revenus de moins de 20$ par mois !
Non, Ruku : Kinshasa n’est pas à même d’aider l’Ituri d’aller de l’avant.
Que proposons-nous dans ces conditions infernales ?
1. nous concerter d’abord entre nous ituriens ;
2. mettre le gouvernement en démeure de nous fournir la preuve de son utilisation responsable de nos ressources ituriennes, comme d’ailleurs celles des autres districts du Congo ;
3. à défaut de le faire, préparer résolument et calmément notre retrait de la RDC !
C’est dommage que d’avoir passé 52 ans à compter sur la compréhension de nos compatriotes ; il faut devenir sérieux et ne pas continuer à compromettre l’avenir de nos enfants !
Mon cher Ruku, j’attends ta réponse publique que je sais ne pas devoir tarder.

— In ituripeaceboat@yahoogroups.com, ruku <bhileni@…> wrote:
>
> Cher Paluku,
> Le dossier de la réhabilitation du tronçon à Bunia est réel: Nous ne devons pas faire ce travail en lieu et place de ceux engagés pour le faire! Je répète nous ne devons pas faire le travail des autres! Nous voulons que les gens puissent faire leur travail: je ne sais pas si tu suivais cette affaire de près! Je tiens à remercier la société civile de l’Ituri qui avait qd même tirer la sonnette d’alarmes!Le gouvernement Doit etre ramené sur la bonne voie: L’ituri ne fait-il pas partie du Congo? D »autre part pourquoi cette réparation devrait-elle etre un don de Joseph Kabila comme si l’ituri ne mérite pas etre sur le programme national du développement si bien que ce sont des aventuriers qui ont pris en charge ce soit disant ‘asphaltage’!
> Cher Paluku, cette maladie est aussi iturienne car le troncon Aru- Djalasiga était remis aussi par l’exécutif provincial aux aventuriers qui n’avaient aucune notion en la matière!
> Pourquoi les ituriens ont-ils voté massivement et triché pour le compte du parti au pouvoir????Qu’espèrent-ils au retour si ce n »est pas le développement?????
> Quant à l’iPb, c’est une marque déposée avec bcp de réalisations dans la sensibilisation,la conscientisation et l’éveil de conscience! Quid de la conférence »inédite » que l’iPb avait proposé sur la développement,lequel forum servirait pour lancer une base et un échange etc::::::.
> L’Ituri ne vit pas dans un vaccum mais nous tenons à mettre les élus ituriens en garde contre toute manipulation qui n’apportera pas de fruits en Ituri; autrement dit les votes ituriennes valent le développement; notre role est de dénoncer tout ce fléau avant que l »effondrement! Pour ceux qui ne le savent pas j’en profite pour informer que depuis l »année passée, je contribue à la formation des médecins, infirmiers et accoucheuses de la RDCongo,Tchad,République CentrAfricaine et Haiti dans le domaine des Soins des Urgences en santé de reproduction!
> Paix-Ruku!

L’enclave de Cabinda a droit à son indépendance…


La RDC, une fois libérée, devrait aider le peuple frère de l’enclave de Cabinda à obtenir l’indépendance pour laquelle il est en droit de se battre par tous les moyens démocratiques.

Nous pensons que dans la logique de notre vision d’une confédération d’états indépendants du Congo ou de l’Afrique Centrale,la RDC a plutôt intérêt à soutenir toutes les initiatives démocratiques du peuple cabindais visant à obtenir son indépendance de Luanda qui ne lui sied pas.  Bien plus, il faut soutenir, si cela devait se confirmer, la volonté de certains cabindais de devenir citoyen du Congo-Kinshasa.  Nous avons, en effet, tout à y gagner.  Il n’est pas des raisons pour qu’un peuple frère soit contraint à faire chemin avec des peuples qui ne lui inspirent ni confiance et qui ne lui assure pas sa sécurité qu’il attend ; mais qui au contraire le menace et le nargue ; et que nous ne lui venions pas au secours.

Cependant, encore une fois, nous devrions veiller, une fois cela devenu possible, à ce que la démarche cabindaise s’inscrive dans le cadre d’une indépendance volontaire, régulièrement et démocratiquement conquise et non plus acquise.

Le soutien de la dictature angolaise, par les gouvernements de Kinshasa et de Brazzaville, s’il était avéré, doit être dénoncé avec toute notre énergie jusqu’à ce que nous libérions notre Congo de l’imposture et de la dictature ; avant de soutenir, de toutes nos forces, les initiatives des peuples brimés qui revendiquent leur droit inaliénable à leur autodétermination.

Ce qui est dit de l’enclave de Cabinda devrait, s’applique également à l’Est de notre territoire où certains peuples sont malheureusement contraints à en subir d’autres qui ne leurs conviennent pas !

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