1.000.000 ha : un projet inutile, sans lendemain ?


Nous y croyons

Nous recherchons des personnes qui croient en la création des couloirs agricoles de 8 km de largeur autour de toutes nos routes – 4 km à gauche et 4 km à droite – de toute route, pour créer une industrie agricole à 100% congolais et de la plus haute technologie, en commençant avec la houe, mais en visant une agriculture robotisée. Des personnes prêtes à cultiver, à financer ou à gérer les projets.

Nous proposons de commencer avec l’axe Butembo-Eringeti, Eringeti-Mahagi-Port et Ngote-Aru ; pour participer à la pacification, sans armes, de l’Est.

À l’Ouest, nous retenons Kinshasa-Bandundu Kinshasa-Matadi.

Parler du projet aux autochtones que vous connaissez ; qui désirent aller dans la direction de notre indépendance agricole et de l’enrichissement de nos paysans agriculteurs, pour faciliter la pacification véritable du pays que notre gouvernement a difficile à gérer avec ses amis étrangers.

Ceux qui quittent la communauté 1.000.000 ha : qui sont-ils, véritablement ?


Nous enregistrons soigneusement ceux qui quittent cette communauté et qui prouvent qu’ils n’ont jamais vraiment aimé le Congo. Autrement, pourquoi quitteraiennt-ils une communauté de ceux qui recherchent l’indépendance agricole du pays et l’enrichissement de nos paysans par eux-mêmes,  sans les armes ?

Pourquoi promouvoir le travail en ligne ?


Le travail en ligne prendra du temps à être adopté au Congo. Cependant, pas pour les mêmes raisons qu’en Belgique par exemple.  Au Congo, les réseaux des télécommunications sont déficients. Les bandes passantes sont étroites, le matériel est vétuste. Le personnel est mal formé ou mal payé. L’insécurité ambiante et l’immoralité sont croissantes. En Belgique, la situation est autre. C’est une la résistance au changement qui explique le retard, la lenteur dans le passage au travail en ligne. Une culture conservatiste, une législation surannée, la religion et d’autres facteurs semblables expliquent la résistance au changement. Toutes les attitudes afférentes font obstacle au développement en général. Qu’il soit culturel, social, technologique ou lié au travail en ligne en particulier.

Pourtant, il est clair que travail en ligne soit un puissant moteur de développement. Il implique, en effet, plusieurs modifications positives au niveau individuel et collectif.  Changements culturels, technologiques, sociaux, économiques, politiques…

  1. Une hausse obligatoire du niveau d’instruction, de formation et d’éducation : du citoyen, de la nation.
  2. Un développement technologique des ménages, pour se connecter en RPV (VPN) aux serveurs d’entreprises, à la toile et au nuage.
  3. La création de nouveaux emplois à hautes valeurs, dans les télécoms. Cela implique la gestion du matériel et du logiciel. C’est ici aussi l’accroissement du nombre de techniciens, l’extension de l’industrie du matériel, du logiciel et de la législation.
  4. Une meilleure alimentation des travailleurs, des ménages. Ceux-ci gagnent du temps et peuvent se faire des repas sains et variés en lieu et place de picnics. Dans la ville province de Kinshasa par exemple, le gain de temps peut représenter jusqu’à 5 heures, certains jours.
  5. Une baisse de la pollution due à la reduction de tous les déplacements évitables.
  6. Une meilleure éducation des enfants dans les menages, plutôt que dans les écoles. Avec comme avantage la préservation de notre richesse culturelle, vue la réduction du temps passé dans les installations surannées. Ces espaces en effet, participe à la spoliation de nos cultures, à ne pas y prêter attention.
  7. Augmentation de la paix sociale : Par une réduction des sources de conflits interpersonnels et une meilleure organisation du travail. Surtout, dans les grandes villes, la multiculturalité n’est pas encore maîtrisée par la plupart de nos gouvernants. Le travail en ligne forcera ces derniers à mettre en place des procédures de travail plus sûres, plus pacificatrices.
  8. Accroissement significative du rendement du travail domestique, de bureau, de l’industrie. C’est l’accroissement de la production, de la productivité, de la rentabilité, de la compétitivité. Tout cela, grâce aux technologies de pointe utilisées pour réaliser le travail en ligne.

Le travail en ligne a cependant ses inconvénients.  Selon le Copilot, le travail en ligne offre une grande flexibilité, mais soulève aussi des défis.

  1. Isolement social. Travailler à distance peut réduire les interactions humaines et donner un sentiment de solitude. Nous noterons pourtant que les travaux de bureau conduisent, sous d’autres cieux, à plusieurs cas de surmenage, aux suicides-mêmes.  Et le Congo n’est pas en reste.
  2. Difficulté à maintenir la motivation.  Oui, en l’absence d’un cadre structuré, le travail, qu’il soit en ligne ou sur site, démotivera toujours. Il décevra plus d’un d’entre nous.  C’est donc le manque de maîtrise du management et la religion qui sont à interroger. Si l’objectif est de résoudre la démotivation ; et non pas le travail en ligne. Il peut être plus difficile de rester concentré et productif dans un groupe de grande taille. En tout cas, plus que lorsqu’on travaille en famille disciplinée, dans un groupe restreint. La déconcentration est donc évitable. Dans le travail en ligne ou sur site, cessons de payer le temps de travail. Rémunérons plutôt la quantité et la qualité du produit fourni ou du service rendu.
  3. Problèmes techniques. Nos connexions internet sont instables, nos logiciels défaillants ou mal écrits… Ces obstacles ralentissent drastiquement nos travaux en lignes.  Cela restera un obstacle majeur au travail en ligne dans notre pays. Quand le gouvernement s’occupera de la modernisation de l’infrastructure et de la superstructure des télécoms, tout changera. Le travail en ligne sera de loin avantageux. Il pousse le Congolais à l’excellence. Les succursales de l’EAE ASBL au Congo, par exemple, sont obligée de ne plus accepter que des membres gradués. Il faut en plus que ces derniers soient correctement équipés. Cela nous hisse vers le haut. Tout le monde doit s’instruire, se former, s’éduquer, produire de la valeur, pour rester dans la structure. Avec 3 membres, nous produisons plus que quand nous en avions 85.
  4. Sécurité et confidentialité. Les données échangées en ligne sont plus vulnérables aux cyberattaques. Mon expérience personnelle, en Belgique comme en RDC, est que claire. Les brèches sécuritaires, dans notre bureau virtuel, sont, bien souvent, ouvertes par les membres particuliers. Ceux qui sont inciviques, sans qualification ou sans instruction suffisante.
  5. Frontière floue entre vie professionnelle et vie personnelle. Il peut être compliqué de déconnecter et de séparer les deux sphères. Ce que l’on ne dénonce pas assez, c’est l’absentéisme déguisé, surtout, dans nos administrations. Où, il est vrai, que la séparation entre la profession et le privé n’est pas bien suivie. Le travail en ligne, lorsqu’il paie la production et non pas le temps au travail, est la solution. Il est la solution rapide, élégante et efficace à la question de l’absentéisme déguisé.

Tout celui qui travaille en ligne ou sur site, sait que ces défis soient vite surmontables. Nous savons les balayer par l’instruction, la formation et l’éducation, personnelles et collectives.

Construire à Malende à Butembo…


[20-09-24 20:09] V. K.

Vous pouvez rencontrer les responsables des communautés de l’ITURI et du KIVU et aussi d’autres provinces du Congo. C’est vraiment nécessaire, très important et urgent.
Ne ratez pas cette occasion divine et essayer de rentabiliser votre temps pour la réussite des projets économiques, sociales, diplomatiques et juridiques de nos terroirs du KIVU et de l’ITURI.

J’AI DÉJÀ REÇU DES VAKAMA DE MALENDE BUTEMBO UNE SUPERFICIE DE 200 HECTARES POUR CONSTRUIRE DES QUARTIERS MODERNES ET DES LOGEMENTS DESCENTS.
SI LES GENS ONT PEUR DE KIRUMBA, ALORS ILS PEUVENT CONSTRUIRE LEURS LOGEMENTS MODERNES À MALENDE, À 8 KM DE BUTEMBO.
CE PROJET AMBITIEUX ÉCONOMIQUE MALENDE A AUSSI DES GISEMENTS DE FER ET DE CALCAIRE.
ON PEUT AUSSI CONSTRUIRE UNE MÉTALLURGIE À MALENDE POUR LE FER À BÉTON ET LA CONSTRUCTION DES PONTS MÉTALLIQUES DANS NOS TERROIRS DU KIVU ET DE L’ITURI.

VALENTIN KAMBALE MALINGOTO NDUIKALE, PRÉSIDENT FONDATEUR SOCEDU SARL

Finissons-en avec l’argent liquide !


Voici les pays qui nous devancent en tout ou presque, depuis de longues années ?

Le Copilot répond à notre question : « Quel pays voudrait supprimer l’argent liquide ? ».

La Suisse est en train de préparer la suppression de l’argent liquide. Depuis le 20 août 2024, 95 % des transactions de paiement de détail peuvent être effectuées via des paiements instantanés. D’ici fin 2026, tous les établissements financiers actifs dans le pays devront proposer cette option. Les paiements instantanés permettent des transactions de compte à compte avec une exécution immédiate et un règlement final en quelques secondes, 24 heures sur 24. Cependant, malgré ces innovations, les Suisses restent attachés à la possibilité de payer en espèces¹. En Suède également, l’argent liquide a quasiment disparu, avec seulement 15 % des achats dans les commerces réglés en espèces en 2016². Cependant, la résistance grandit contre cette société sans cash, car la disparition de l’argent liquide a été particulièrement rapide dans le pays⁴. Il est intéressant de noter que les usages varient d’un pays à l’autre en Europe, et certains pays comme l’Allemagne et l’Autriche continuent d’utiliser le billet de 500 euros malgré sa fabrication arrêtée en 2019⁵.

Source: Conversation with Copilot, 8/24/2024
(1) Ce pays voisin de la France prépare sa suppression de l’argent liquide. https://www.presse-citron.net/ce-pays-voisin-de-la-france-prepare-sa-suppression-de-largent-liquide/.
(2) La Suède, ce pays où l’argent liquide a disparu – Le Figaro. https://www.lefigaro.fr/international/2017/10/23/01003-20171023ARTFIG00252-la-suede-un-pays-sans-cash.php.
(3) En Suède, la résistance grandit contre la société sans cash. https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/en-suede-la-resistance-grandit-contre-la-societe-sans-cash-1223327.
(4) L’argent liquide va-t-il bientôt disparaître – Ça m’intéresse. https://www.caminteresse.fr/societe/largent-liquide-va-t-il-bientot-disparaitre-11162022/.
(5) Un « hold-up du siècle » pour supprimer l’argent liquide … – Factuel. https://factuel.afp.com/un-hold-du-siecle-pour-supprimer-largent-liquide-attention-cette-fausse-allegation.

Maman ou papa : ton petit commerce est-il viable en RDC ?


!!! EAE ASBL peut t’aider à tenir ta comptabilité pour que tu ne travailles pas en vain ou sur un produit peu rentable, pendant qu’il y a des produits plus utiles sur le marché. Un sms ou un e-mail chaque soir (dépense, recette) ; et chaque fin de semaine, nous te conseillons pour professionnaliser ton commerce !!!

Tu peux commencer seul ! Chaque semaine, additionne toutes tes dépenses (D = achats et tous les autres frais) et toutes tes recettes (R = ventes).

Si, pour la semaine, (R-D)/D > 0,17, c’est que ton affaire est très bonne ! Tu peux, à coup sûr, devenir millionnaire avec elle.

Si, sur la semaine, (R-D)/D < 0,053, c’est que ton affaire n’est pas assez rentable dans le contexte de la RDC d’aujourd’hui : change vite de produit ou de service !

Il faut séparer les dépenses et recettes de différents produits ou services : bananes à part ; poulets, à part ; épinards, à part… Tu pourras ainsi comparer les produits suivant leurs rentabilités.

Le service de l’EAE ASBL est totalement gratuit pour toi : profites-en plutôt !

La dédollarisation…


Le sujet a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Pour rien !

Certaines nations souffrent de complexes divers qui les enferment dans la prison de la peur, de la dépendance, de la colonisation, de l’esclavage… Ces nations passent leur temps à se poser la question de savoir si elles sont souveraines ou pas, indépendantes ou pas, capables ou pas, etc. C’est le cas de la RDC. Dans mon pays, à ce qui me parvient régulièrement, les présidents croient qu’ils soient dans le devoir de se faire adouber en Occident piur avoir et garder le pouvoir. De même, monétairement, ces présidents ne croient pas en la capacité du Congo de tracer son propre chemin dans le concert des nations. C’est ainsi que certains échanges s’effectuent en shillings ougandais dans une partie de l’Ituri ; en dollars américains dans d’autres parties de la même province.

Dans notre pays, comme à l’extérieur, certains s’imaginent que le tiers monde soit bourré d’idiots qui ne comprendraient rien : ni de la géopolitique ni de l’économie ni de la culture ni du social ni du spirituel. Nous serions des incapables qui ne pourraient rien contre les brimades des puissances militaires, économiques, politiques et culturelles mondiales.

L’expérience montre que l’ignorance des uns, la malice des autres, la prétention d’autres encore, l’arrogance, la méchanceté, le préjugé, la violence et des vices semblables, de bien de peuples, sont de plus en plus combattus par la science, la sagesse, l’humilité, la patience, la bienveillance, la culture, la douceur, des chrétiens. Seuls ces hommes faits voient la manière dont le Créateur opère la sélection des siens, en préparation au jugement à venir.

La conséquence en est que bientôt, les soumis, les esclaves, les dominés, les exploités, les ignorants, les peureux, les faibles surprendront ou seront surppris…

Prenons donc garde à la manière dont nous menons nos nations : le Père en effet veille sur ses intérêts et qui contestera avae Lui ?

La libération totale de l’homme et de sa nation, par voie de conséquence, est une œuvre que notre Père accomplit à la conversion : une reconnexion à Lui.

Une pension pour tous ?


Une pension pour tous, c’est ce que nous proposons à la RDC et… À la Belgique. Pourquoi et comment ? À quel coût ?

Par exemple : quelle sécurité sociale et comment la démarrer chez vous, demain, en attendant que Kinshasa se soumettent à nos peuples ?
Nous avons en projet :

  1. Travail obigatoire après 25 ans, jusque 65 ans au plus tôt, avec un salaire supérieur au minimum vital. Et… Souscription obligatoire d’une assurance pension, après 25 ans.
  2. Cotisation pour l’assurance pension : 33,33% au moins du salaire brut.
  3. 1ère garantie : dernier salaire (à 65 ans) maintenu jusque 85 ans au moins ! C’est-à-dire : maintient voire même augmentation du niveau de vie après 65 ans. Avec ou sans travail.
  4. 2ème garantie : liberté de travailler, jusqu’à sa mort, après 65 ans : sans prélèvement des 33,33% de la pension !

Que deviendront alors nos cotisations ? Qui les gérera ? Et comment ? Tels sont thèmes qui suivrons…

Esclaves des européens ou des congolais ?


Tel que reçu sur WhatsApp.

Liste de salaires des enseignants en Afrique :

  1. RDC : 90 et 150$
  2. Congo Brazza : 400$
  3. Gabon : 700$
  4. Cameroun : 600$
  5. Angola : 800$
  6. Tunisie : 1500$
  7. Égypte : 1600$
  8. Algérie : 1500$
  9. Madagascar : 600$
  10. Zambie : 500$
  11. Tanzanie : 400$
  12. Rwanda : 300$
  13. Zimbabwe : 500$
  14. Lybie : 1000$
  15. Maroc : 1200$
  16. Burkina Faso : 700$
  17. Guinée : 600$
  18. Afrique du Sud : 2000$
  19. cote d’ivoire : 800$
  20. Nigeria : 900$.

Je ne suis pas autorisé à faire seul la recherche, vous pouvez aussi continuer.


GPAU

Nous estimons que dans la plupart de ces pays le minimum vital se situe dans les 3250 $ bruts/mois/travailleur. Nos pays doivent donc décider de doubler voir même de multiplier par 30 leurs masses salariales : par la mise à l’emploi, le relèvement du niveau d’instruction, d’éducation et de formation de la population.

C’est donc d’un véritable règne de l’esclavagisme africain que désormais doivent se débarrasser les africains et leurs vrais amis.

Voici qui ressemble à notre projet "Coopératives"


Voici une initiative qui ressemble à notre projet « coopératives » en ce qu’il regroupe des travailleurs d’un secteur : les mines.

La ressemblance se limite toute fois là : l’entreprise n’est pas collective ici.  Elle est une entreprise personnelle, si nous avons bien compris.

Cette différence peut expliquer le reste : le résultat n’est pas tout à fait le même que ce que vise le projet « coopératives » : (1) l’éradication du chômage, (2) un salaire minimal supérieur au minimum vital et (3) une tension salariale inférieure à 5.

Le carnet de Colette Braeckman

2 octobre 2014

Lemera,
Même si pour un gaillard qui tamise le sable, casse la pierre ou coltine des sacs bien fermés, il y en a dix qui regardent, appuyés sur leur pelle, la mine de Rubanga, près de Lemera, ressemble à une ruche. Creusée dans la falaise ocre, une grande excavation est soutenue par des piliers de bois. Si à l’entrée, un homme peut se glisser, plus ou moins accroupi, à quelques mètres de là, lampe frontale bien accrochée et piolet brandi, il faut ramper et frapper sur les parois humides, pour en détacher des blocs où luiront, peut-être, des fragments de cassitérite. Désireux de vivre au plus près l’effort des mineurs, Thierry Michel suit l’équipe jusque dans les entrailles de la colline, caméra à l’épaule. Mais la pénombre aidant, il ne ramènera que quelques images floues, moins convaincantes que les scènes qui se déroulent à l’extérieur. Car à l’entrée de la mine, il y a moins de désordre qu’on ne le croirait au premier abord : ici, les creuseurs se sont constitués en une coopérative, dotée d’un comité de gestion. C’est à un petit homme mal fagoté, très présent sur les lieux, que le chef coutumier de Lemera a confié, en exclusivité, l’exploitation de ce pan de colline et c’est avec ce dernier que le « comité » a négocié les droits d’exploitation.
Les mines autour de Lemera, au contraire des sites plus lointains et plus difficiles à contrôler, sont des mines « propres ». Autrement dit, le comité des mineurs s’est engagé à ne vendre la production qu’à un seul comptoir, installé à Lemera et qui a pignon sur rue à Bukavu, Metachem, appartenant au sieur Mudekereza. Ce dernier s’est engagé à faire certifier sa « récolte » de minerais, ce qui explique la présence sur les lieux d’un grand type un peu mieux vêtu que les autres, chaussé de bottes rouges qui tranchent sur les godasses trouées de ceux qui s’enfoncent dans le boyau de la mine. Même s’il ne se fatigue pas beaucoup, cet homme, un employé de l’ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives, devenue un organisme gouvernemental) joue un rôle essentiel : il supervise la certification des sacs de cassitérite et il autorise la pose d’un fil de plastique blanc, prolongée par une étiquette portant la mention d’origine du minerai et le nom de son propriétaire, Mudekereza en l’occurrence. Cette certification devrait, en principe, permettre au minerai produit à Lemera d’échapper aux mesures internationales de boycott et, depuis les comptoirs sis à Bukavu, de pouvoir être exportés en toute légalité.
La coopérative, elle, perçoit 0,3% sur le montant du prix d’achat, afin de pouvoir organiser les mineurs, les répertorier, les doter d’une carte leur autorisant l’accès à la mine. Quant à l’agent de l’ITIE,il ne veille pas seulement à la certification des minerais : il s’assure aussi du fait qu’aucun mineur d’âge ne travaille sur la mine, que les militaires en sont absents également, que les femmes –qui coltinent sur leur tête d’énormes sacs plus lourds qu’elles- sont correctement traitées.
Cependant, Claude qui nous guide dans cette oasis de légalité, ne peut s’empêcher de sourire et de murmurer que le contrôleur aux bottes rouges n’est pas là tout le temps, que la nuit aussi, discrètement, on charge des sacs qui, au lieu des comptoirs de Bukavu seront dirigés vers le Burundi, quelquefois dans des camions censés transporter des ordures mais… qui sont dotés d’un double fond.
A quelques kilomètres de Lemera, à Musholo, c’est au bord d’une rivière que se sont installés les creuseurs. Détournant les eaux claires, ils ont installé de petits bassins de tamisage, rincent et trient inlassablement les tas de cailloux arrachés à la montagne. C’est l’artisanat de l’infiniment petit. Ici, tout le monde travaille, gagne quelque chose et « fait sa vie ». En principe, le creuseur peut vendre 6 dollars le kilo le premier tas de pierres qu’il a plus ou moins réussi à tamiser. Mais une femme, déjà âgée, écrème le marché et propose 7 dollars aux hommes immobilisés derrière leur bassin. Lorsque le marché est conclu, elle se met en marche vers la route qui surplombe la carrière, lestée de plusieurs kilos qu’au sommet elle revendra à des motards avec une légère plus value.
Dans une clairière voisine, d’autres femmes vendent dès le matin de la bière et des « sucrés ». Il est dix heures et les brochettes étant déjà épuisées, on égorge une chèvre qui sera découpée avant d’avoir eu le temps de refroidir. Les plus aisés mangent sous un auvent de branchages, les autres sont accroupis autour des brasiers. « Etre creuseur, c’est dur et parfois dangereux » nous explique un homme couvert de boue rouge, « il faut manger beaucoup pour avoir la force ». Il est jeune encore, et vigoureux. Pourquoi ne se reconvertit-il pas dans l’agriculture, alors que, sur cette terre rouge, fréquemment arrosée, tout pousse sans engrais ? Il éclate de rire, se moque de la question : « en travaillant dans les mines, on gagne plus vite, on peut facilement se faire cent dollars par mois… Si on a la chance… Car si on ne trouve pas le bon filon, il faut savoir attendre, et creuser l’estomac vide. » Autour de lui, les femmes rient aux éclats, remplissent à ras bord des assiettes de haricots rouges, les brochettes grésillent, la bière circule. « Ambiance à gogo » conclut l’homme, « c’est aussi pour cela que je travaille ici… » Paul Bagenda, aussi dépenaillé que les autres, tient cependant à nous livrer sa vérité, un peu différente : relevant sa casquette, il nous explique, dans un français impeccable, qu’il compte bien terminer cette année sa licence d’anglais à l’université de Bukavu. « Si je travaille ici, c’est pour pouvoir, en trois mois, gagner l’argent nécessaire à mon inscription… » Et il précise que lui, il ne consomme ni la bière, ni les brochettes, ni les femmes : « je vis chez mes parents, à Lemera, et ce que je gagne, je le dépose sur mon compte en banque via mon téléphone portable. Lorsque je vais à Bukavu, je puise l’argent dont j’ai besoin, mais pas plus. Je ne serai pas creuseur durant toute ma vie… »

Mambo wa Lumona
Roaming around all continents

Conférence-débat 20072014


Comment et pourquoi les ONG, ASBL, coopératives et églises ne développeront-elles pas la RDC dans les 5 à 10 prochaines années ?

Texte introductif

https://onedrive.live.com/edit.aspx?id=documents&resid=4639CBC0032178F9!1844&cid=4639CBC0032178F9&app=OneNote&&wd=target%28%2F%2FRadio.one%7C8edad80e-5c7c-4913-9053-dc4497f579d6%2FDimanche%2020%20juillet%202014%7Cae2636b8-a00e-4b1e-b0fd-4fe6ca6bfbf8%2F%29

(Graphèle Paluku-Atoka Uwekomu, Projet 2014)

Commençons par dire que beaucoup de choses sont faites en RDC par les églises catholiques, protestantes, musulmanes, kimbanguistes et jéhovismes, depuis plusieurs décennies :

  1. Éducation religieuse de la jeunesse
  2. Œuvres sociales dans les localités
  3. Services publiques : enseignement, santé communautaire, agriculture, pisciculture, élevage, foresterie, artisanat, imprimeries, librairies…

Cependant, aucune de ces organisations, à notre connaissance, n’a apporté une industrie de taille aux congolais. Cela est regrettable. Même pas quelques milliards de dollars par an ne sont consacrés au peuple affamé et décimé. Sachant que le budget annuel du Congo, selon nous, ne devrait pas être inférieur à 950 milliards de dollars par an. Nous partons d’une base de 73 millions d’habitants, d’une moyenne de 6 habitants par ménages et d’un revenu moyen net de 2500 $/ménage/mois. Le gouvernement congolais ne sait pas hausser ce budget à plus de 8,9 milliards de dollars en 2014 : http://radiookapi.net/economie/2014/01/22/rdc-lassemblee-nationale-vote-le-budget-2014-revu-la-hausse/#.U8vpt_mSweo !

Pour certaines d’entre elles, c’est le principe de séparation du temporel d’avec le spirituel qui expliquerait cela. Ce principe est cependant vite contredit par ces mêmes certaines de ces églises quand elles courent derrière les subsides et d’autres facilités fiscales pour faire leurs propres business.

Il faut cependant reconnaître que le gouvernement ne laisse pas toujours aux à ces ONG, ASBL, églises et coopératives, la possibilité de faire mieux. Depuis 1960, chaque gouvernement, il a peur que son incompétence ne soit davantage mis à nu et que le régime qui le soutien ne tombe. Dans certains cas, l’État a détruit l’œuvre des églises pour (dans le but de) asseoir sa dictature, de faire le lit de la dictature et de l’imposture.

Pendant ce temps, la diaspora mobilise des sommes appréciables pour subvenir aux besoins de nos frères qui vivent à l’intérieur de la RDC. Pour la plupart, des compatriotes qui ne savent pas comment fuir la médiocrité, la dictature, l’imposture et la colonisation ; ni comment combattre ces fléaux qui ruinent notre nation. 9,3 milliards de dollars transférés en RDC en 2009 (http://www.mbokamosika.com/article-la-rdc-a-re-u-de-sa-diaspora-9-3-milliards-usd-via-western-union-113456408.html) ferait bien plus si la diaspora organisait ce transfert autrement : avec sagesse et intelligence, comme le souligne d’ailleurs Angelo Mobateli dans l’article cité ici.

Le mémoire de Maluxes Malumbe M’mangwa, de 2012, sur la question montre bien, qu’au Congo de Lumumba, l’impact des interventions de l’État, des entreprises et des organisations congolaises ci-haut citées, sur le développement du congolais est minime (http://www.memoireonline.com/01/13/6696/Les-ASBL-et-la-problematique-de-developpement-socioeconomique-du-territoire-de-Fizi-en-RDC.html). Il nous présente des chiffres alarmants dont 60 à 94% de taux d’incidence de la pauvreté dans notre pays, suivant les contrées concernées… La province de l’Equateur étant, hélas, des moins bien parties dans cette affaire.

Avant d’en arriver à notre pronostic, notons que les secteurs dans lesquels les organisations incriminées dans cette conférence, sont mal définis : le social, la santé, l’éducation, à l’exclusion quasi totale de tout ce qui est économique, industriel, scientifique, technologique, stratégique. À la base : un mauvais départ du Congo avec les lumumbistes, relayés par les mobutistes, les kabilistes et les kanambistes. Ils passent leurs temps à faire au peuple congolais – qui les suit – que les grands moyens de production ne doivent être que du ressort de l’État, qui, seul, serait capable de mobiliser de grands investissements dans le pays ! Tout cependant montre que c’est le privé et l’associatif, qui pourront sortir le Congo du gouffre : l’État étant incapable de sortir de son erreur en moins de 20 à 30 ans.

La parenté et la mysticité, pointé du doigt comme étant la prison de l’Africain, par le Professeur Kayemba Ntamba de l’UNIKIN dans les années 80 déjà, ne permet pas notre État à changer de mentalité de facilement. Cela, d’autant plus qu’aujourd’hui, le contact de l’Etat avec la masse est très lâche et il faudra du temps avant que le pays reparti – par quelque miracle que ce soit – ce dernier puisse rétablir le lien nécessaire pour obtenir une participation aux projets de développement endogène du pays. Les ASBL, ONG, coopératives et églises en revanche gardent quelques contacts significatifs avec la masse. Les partis politiques n’apparaissent qu’aux élections et s’en vont ensuite massacrer, violer, piller, notre peuple.

Plus grave, notre expérience, dans le cadre du projet 2014, de l’EAE ASBL et de Kongo ya Sika, montre clairement qu’il nous faut former, aiguiser les compétence avant d’espérer commencer un développement digne de ce nom en RDC. Nous avons cru que tout pouvait aller très vite, que le pays avait plus de diplômés qu’en 1960, mais aujourd’hui nous sommes dans la désillusion : le décollage du Congo attend de nous un travail de fond. Une révolution culturelle comme diraient les marxistes-léninistes pour mettre notre peuple au travail manuel et intellectuel qui seul libérera la RDC de l’emprise de la colonisation, de la dictature, de l’imposture et de la médiocrité. Nos amis personnels qui sont rentrés travailler sur terrain, à l’intérieur du pays sont tous formels : il manque non seulement de compétences lorsqu’il faut considérer les besoins en projets de développement, mais bien plus que cela, il manque la mentalité convenable. La culture de l’immédiateté, de la cupidité, de la paresse, tant physique qu’intellectuelle, est profondément ancrée dans le pays. Les acteurs du développement auront du temps, d’une génération pour former (compétences – 5 à 6 ans pour avoir les fruits), pour mobiliser massivement à l’intérieur (moralité – 25 à 30, le temps d’une génération, qui démontre les bienfaits du capitalisme aux congolais conquis par le socialisme).

Aujourd’hui, toute la RDC, comme beaucoup de nations à problème dans le monde dit civilisé, est plongée dans une mentalité socialiste : les grands changements, le congolais l’attend de l’État qui ne saura pas l’impulser demain. Dans l’espace politique pourri, personne n’est encore prêt à nous aider à faire un premier pas vers la remise en question de nos habitudes en matières de développement.

Voici un ou deux mois que les diplômés congolais commence à comprendre leur erreur : avoir laisser des incompétents diriger le pays pendant 54 ans déjà. Décidés à prendre la position qui doit être la leur, ces diplômés, il est vrai, commencent à s’organiser. Les défis à relever sont immenses :

  1. Le manque d’expérience politique chez la plupart à combattre par l’exercice ;
  2. Le manque d’une cohésion national à effacer ;
  3. La jalousie des vétérans de la politique à gérer avec intelligence et sagesse ;
  4. La masse à conquérir à distance – imposture oblige – pour pouvoir la former ;
  5. La gestion d’une démocratie que le pays n’a pas encore connue
  6. Etc.

Voilà qui nous amène, nous faisant très optimistes, à affirmer que : les ONG, les ASBL, les coopératives et les églises du Congo ne sauront pas participer significativement au développement intégral de la RDC dans les 5 à 10 prochaines années. Cependant, une machine, un mécanique viennent de se mettre en route qui permettront au Congo à entre dans le tunnel à l’horizon 2020.