Chers compatriotes, défaisons les mauvais attelages !


Il y a plusieurs façon d’entrevoir le développement de l’Ituri.
De la base vers le sommet ou l’inverse : notre option est la première.  Sur un modèle capitaliste ou sur un modèle non-capitaliste : notre choix porte sur le premier.  Un développement endogène ou non-endogène : notre quête est orientée vers la première.
L’MNC a promis aux ituriens des écoles, des transports, de soins médicaux organisés par l’Etat : rien n’est avancé dans cette direction pour que nous nous en sentions fiers.
Mobutu a promis d’être le père de la nation qui protègerait ses enfants : il est mort est nous a légué la mort de plusieurs ituriens, l’appauvrissement de plusieurs de nos concitoyens.
Kabila nous a promis le changement radical et de fond : il est mort et nous a laissé pour héritage l’imposteur Kanambe.
Kanambe, pour être ré-élu, a promis d’achever les 5 chantiers pour notre bonheur : ce sont nos enfants, nos femmes, nos viellards et nos adultes qui trépassent.
NON, Ruku : je ne crois pas à un développement qui viendrait de Kinshasa.  Pourquoi ?
Le boulevard du 30 juin à Kinshasa pose déjà problème.
Alors que Inga I et II sont en déliquescence, Kinshasa nous promet Zongo II.  Alors que le Congo a besoin de 200 GW, rien que pour les ménages (sans compter les industries) et que les potentialités sont évaluées à 120 GW à peine, à l’heure actuelle, le gouvernement vent l’électricité à l’étranger.  Alors que le minimum vital se situe aux alentours de 2000$/ménage, le parlement continue à accepter des revenus de moins de 20$ par mois !
Non, Ruku : Kinshasa n’est pas à même d’aider l’Ituri d’aller de l’avant.
Que proposons-nous dans ces conditions infernales ?
1. nous concerter d’abord entre nous ituriens ;
2. mettre le gouvernement en démeure de nous fournir la preuve de son utilisation responsable de nos ressources ituriennes, comme d’ailleurs celles des autres districts du Congo ;
3. à défaut de le faire, préparer résolument et calmément notre retrait de la RDC !
C’est dommage que d’avoir passé 52 ans à compter sur la compréhension de nos compatriotes ; il faut devenir sérieux et ne pas continuer à compromettre l’avenir de nos enfants !
Mon cher Ruku, j’attends ta réponse publique que je sais ne pas devoir tarder.

— In ituripeaceboat@yahoogroups.com, ruku <bhileni@…> wrote:
>
> Cher Paluku,
> Le dossier de la réhabilitation du tronçon à Bunia est réel: Nous ne devons pas faire ce travail en lieu et place de ceux engagés pour le faire! Je répète nous ne devons pas faire le travail des autres! Nous voulons que les gens puissent faire leur travail: je ne sais pas si tu suivais cette affaire de près! Je tiens à remercier la société civile de l’Ituri qui avait qd même tirer la sonnette d’alarmes!Le gouvernement Doit etre ramené sur la bonne voie: L’ituri ne fait-il pas partie du Congo? D »autre part pourquoi cette réparation devrait-elle etre un don de Joseph Kabila comme si l’ituri ne mérite pas etre sur le programme national du développement si bien que ce sont des aventuriers qui ont pris en charge ce soit disant ‘asphaltage’!
> Cher Paluku, cette maladie est aussi iturienne car le troncon Aru- Djalasiga était remis aussi par l’exécutif provincial aux aventuriers qui n’avaient aucune notion en la matière!
> Pourquoi les ituriens ont-ils voté massivement et triché pour le compte du parti au pouvoir????Qu’espèrent-ils au retour si ce n »est pas le développement?????
> Quant à l’iPb, c’est une marque déposée avec bcp de réalisations dans la sensibilisation,la conscientisation et l’éveil de conscience! Quid de la conférence »inédite » que l’iPb avait proposé sur la développement,lequel forum servirait pour lancer une base et un échange etc::::::.
> L’Ituri ne vit pas dans un vaccum mais nous tenons à mettre les élus ituriens en garde contre toute manipulation qui n’apportera pas de fruits en Ituri; autrement dit les votes ituriennes valent le développement; notre role est de dénoncer tout ce fléau avant que l »effondrement! Pour ceux qui ne le savent pas j’en profite pour informer que depuis l »année passée, je contribue à la formation des médecins, infirmiers et accoucheuses de la RDCongo,Tchad,République CentrAfricaine et Haiti dans le domaine des Soins des Urgences en santé de reproduction!
> Paix-Ruku!

Une politique salariale qui prône la dignité du congolais


Dans la rétribution du travail du congolais, l’injustice ne date pas que de l’époque coloniale. Cette période où le congolais ne recevait que des miettes du fruit de son travail. Prestation généralement physique et rarement intellectuel.
Depuis l’indépendance, même le socialiste Lumumba et sa cohorte n’ont pas su rémunérer correctement le travail du congolais. Dans un complexe abject, nos gouvernements successifs s’occupent à prolonger la politique salarial du colonisateur. L’ouvrier, mis hors jeu, comme dans le système que nous avons hérité, ne sait pas se garantir un salaire correct. Un syndicat pauvre ne peut rien pour ses membres. Les camarades sont à la traîne dans tous les domaines : le salaire, l’information, la victoire.
La tension salariale aujourd’hui se situe autour de 4800/60 soit 80 (secrétaire général/huissier). En réalité il se situe au delà du double. Dans ces conditions, personne ne peut être motivé à travailler pour une nation qui n’assure pas la protection de ses citoyens !
La redistribution du revenu de l’Etat n’est pas un problème qu’au Congo. Bien que dans ce dernier pays l’opacité ne soit pas comparable à ce qu’évoque Écosphères en Belgique : http://www.econospheres.be/spip.php?article154, la radio trottoir permet au congolais qui le souhaite d’accéder à toute l’information non officielle ! Souvent proche, mais parfois éloignée de la réalité, cette radio trottoir permet en réalité au congolais de savoir que ses ministres et débutés brassent les bonnes portions. Elle parle souvent de 6000 à 9000 $ par mois…
Il n’est pas étrange qu’il en soit ainsi. La cruauté du capitalisme a un avantage certain sur le socialisme. Ce dernier n’est pas plus transparent sur l’objet même de sa doctrine ! Tandis que le capitalisme permet aux bagarreurs de faire la loi. Ce faisant, la compétitivité nationale s’accroît, quand bien même le capital bonheur ne suivrait pas.
En 2016, si nous devions être au pouvoir au Congo, nous proposons aux congolais une gageure, pour laquelle il nous faudrait nous préparer. Baisser la tension salaire de 80 à 4 dans les 50 ans qui suivront, suivant une exponentielle négative du type : tension_salariale = 80*10^(-0.026(année-2016)), de manière à vite nous mettre au pas. Cette violence à nous faire nous permettra de rapidement quitter le rang des nations pauvres que nous occupons aujourd’hui du fait de nos mauvais choix. Elle nous permettra également de rapidement modifier les rapports de force entre le pouvoir et les citoyens, entre l’administration et les administrés. Certains complexes dont souffre aujourd’hui notre compatriote seront définitivement effacer. Concrètement, il faudra, pendant 50 ans, bloquer le salaire du secrétaire général, sans fer chérir, à 4800.00 $ (typiquement !) et remonter celui de l’huissier de 60 à 1200.00 $. Il faudra en même temps rémunérer le travail de la femme au ménage. Les modalités du contrôle de ce travail, comme de tout autre, devrait permettre supprimer les inégalités dans le traitement des femmes au ménage et de celles des bureaux ou de celles chantiers.
En 2011, pendant que d’aucuns s’occupent des élections factices organiser par un pouvoir d’imposteurs, de traîtres, de colonisateurs, le Projet 2014 recherche les hommes de la spécialité pour mener les études préalables au lancement d’une telle politique. Politique, salariale, économique, qui modifiera non seulement l’espace économique congolais, mais qui aura une lourde influence sur toute l’Afrique Centrale.
Quelques économistes congolais que nous avons consultés, dans les années 90, nous prévenaient du risque de faire subir au Congo une pression démographique énorme à la suite de l’application d’une telle politique. Nous pensons – il faudra donc le vérifier – que cela jouera à notre avantage à quelques conditions.
Il s’agit auparavant de nous assurer une maitrise de la gestion de nos frontières. Il s’agira également d’être préalablement sûr que la congolité soit pour nous un dossier parfaitement maîtrisé ; que les crises du moment soient derrière nous. La volonté politique qui nous anime ne suffit pas. En revanche, l’adhésion préalable de tous les congolais à notre projet est ce qui nous permettra de garantir le succès d’une politique salariale qui sera avant-gardiste sur le continent africain et peut-être même dans le monde.
Le respect de la dignité du congolais mérite ce sacrifice auquel nous prions nos peuples à commencer d’ores et déjà à se préparer. Le travail est à abattre dans les associations, dans les ONG, dans les gouvernements, dans les syndicats et dans nos futurs parlements.