Le chômage à Goma : notre enquête préliminaire…


Il nous parvient que 92% de personnes valides et en âge de travailler, à Goma, soient au chômage…  Quel drame pour cette ville qui devrait faire la fièreté de la RDC ?  Pendant de ce temps, nous apprenons ce matine, qu’en France, le chômage vienne de grimper à 10,5% de la population en état de travailler.

Ci-après, merci de trouver les résultats d’une enquête préliminaire sur le chômage, dans le cadre de notre projet Coopératives, clôturée hier et menée avec dévouement par notre collaborateur local, Monsieur Anselme Nguru Wasingya .

Une bonne lecture de ce tableau permet de comprendre beaucoup sur le chômage chez les 60 personnes consultées.  Vous remarquerez par exemple les nombre de personnes qui pensent que le travail soit caché !  Notez aussi le nombre de personnes empêchés de travailler par une maladie mentale !  Noter également la contradiction entre la ligne (1.) et (2.) qui traduit probablement la non maîtrise du français par les participants à l’enquête ou tout simplement une contradiction interne dans le chef de ces personnes…  Notons la quasi totalité des participant à cette enquête est D6, G3 ou L2 !

Dans un projet tableau, nous publierons la répartition par niveau d’étude et par spécialité des 60 “chômeurs”.  Notez que pour nous, les handicapés ne sont pas des “chômeurs”…

Tableau 1 : Enquête préliminaire sur le chômage dans la ville de Goma

La colonne Numéro reprend les questions auxquelles il fallait répondre par Oui ou Non !

La colonne Oui reprend les nombres de Oui récoltés tandis que la colonne Non reprend les nombres de Non récoltés.

Total est une colonne de vérification = Oui+Non = nombre de chômeurs consultés dans Goma.

Numéro

Oui

Non

Total

Nom

     

Post-nom

     

Prénom

     

Date de naissance

     

Qualification (ce que j’aime faire et sais faire)

     

Au chômage depuis

     

Je suis au chômage parce que :

     

1.    Je ne veux pas travailler

0

60

60

1.1. Par paresse

0

60

60

1.2. Pour une autre raison

4

56

60

1.3.   Autre.

6

54

60

2.    Je veux travailler, mais

57

3

60

2.1. Je suis empêché de travailler

3

57

60

2.1.1.    Par la maladie

2

58

60

2.1.2.    Par un handicap physique

1

59

60

2.1.2.    Par un handicap mental

7

53

60

2.1.3.    Par les d’études

20

40

60

2.1.4.    Par le manque de moyens nécessaires pour en chercher

46

14

60

2.1.5.    Par le manque de relations, de pistons

34

26

60

2.1.6.    Par les mauvaises conditions de travail

22

38

60

2.1.7.    Autre

21

39

60

2.2. Je ne trouve pas de travail

42

18

60

2.2.1.    Le travail fait défaut

7

53

60

2.2.2.    Le travail est caché

40

20

60

2.2.3.    Autre

17

43

60

2.3. Je trouve du travail mais (le chômage est préférable)

11

49

60

2.3.1.    Le salaire est tout le temps prohibitif

13

47

60

2.3.2.    Les conditions de travail sont tout le temps mauvaises

35

25

60

2.3.3.    Le travail ne correspond pas à ma qualification, à chaque coup

17

43

60

2.3.4.    J’échoue toujours aux tests d’embauche

12

48

60

2.3.5.    Autre

17

43

60

3.    Je ne songe pas à travailler

3

57

60

3.1. Je n’y ai jamais pensé

0

60

60

3.2. On ne m’a jamais parlé du travail

3

57

60

3.3. Je n’en vois pas l’intérêt

5

55

60

3.4. Je n’ai pas besoin du travail

2

58

60

3.5.   Autre

12

48

60

4.    Autre…

28

32

60

4.1. Spécifier :

28

32

60

4.2. Spécifier :

32

28

60

4.3. Autre

29

31

60

Auteur : Graphèle Paluku Atoka Uwekomu

I am involved in the personal and holistic development of each of my fellow citizens, and in the community, national and global development in a democratic, christian, and capitalist way. Je suis impliqué dans le développement personnel et holistique de chacun de mes concitoyens ; et, dans le développement communautaire, national et global dans une vision démocratique, chrétienne et capitaliste. Ik ben betrokken bij de persoonlijke en holistische ontwikkeling van elk van mijn medeburgers; en in de gemeenschap, de nationale en mondiale ontwikkeling in een democratische, christelijke en kapitalistische visie.

2 réflexions sur « Le chômage à Goma : notre enquête préliminaire… »

  1. Félicitation papa Graphèle , je salue beaucoup votre initiative d’éradiquer le défis du chômage en RDC. Nos universités ne sont pas des industries de chômeurs, mais nous devons apprendre comment sortir de la crise pour nous développer. Le chômage est devenu monnaie courante. Les enquêtés que nous avons enquêté , les chômeurs se sont déjà habitué est même déçu de travailler. Avoir un travail, il faut corrompre moyennant 50$, 100$ et plus de fois les filles et femmes mariées sont victimes de harcèlement sexuel pour embaucher un travail. Aussi s’ajoute le problème du tribalisme par exemple : un hunde veut toujours engagé tous ces membres de la sa famille, qui ne sont pas meme en mesure d’exercer le travail demandé « un électricien devient macon, un licencié en developpement devient taximen » un homme qui a fait le droit devient journaliste du meli melo. or ce n’est pas bon. Par exemple, s’il s’agisait du travail d’enseignement, il faut engager, les specialistés en éducation. Ce problème évoqué devient monnaie courante dans en République Démocratique du Congo. Un muswahi a difficile d’engager un mungala, un mungala discriminer un muswahili. Comment et quand nous sortirons de cette crise? Le congolais de la diaspora aussi peuvent nous donner plus de détails à ce point enfin de quitter dans l’ignorance totale qui règne au sein de la population.

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    1. Anselme, nous saluons à notre tour ta participation à la réalisation de la première enquête de l’EAE ASBL à Goma.
      Notre conviction est que les chômeurs de Goma sont les premiers à être à même d’éradiquer ce chômage qui nous répugne, moi et toi.
      Nous serons à leur côté, comme nous le sommes déjà, aux côtés de ceux de Kinshasa où nous attendons les réactions des premiers employeurs sollicités, mais aussi le résultat du prochain test d’embauche auquel un de nos protégé de Kinshasa s’est déjà inscrit !
      Pour un projet qui a démarré le 14 février 2013, c’est une bonne augure, Anselme. C’est dire qu’il existe une forme de lutte à exploiter aussi.

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