L’article de Me Timothée Phungi, reprise ci-dessous, demande à être lu sérieusement et avec un sens très critique. Il contient en effet des sujets importants qui touchent à notre développement et à inclure dans notre stratégie de lutte pour notre indépendance.
« La RDC, un pays de dignité… »
Cette affirmation est très contestable. Nos cultures contiennent des valeurs à défendre, à propager dans le monde, il est vrai. Nous sommes ouverts sur le monde, accueillants, directs, fiers d’être congolais… Personne ne nous le conteste ; bien de peuples nous envient pour ces vertus… cependant, ces valeurs, mises en face de nos défauts, pouvons-nous dire que nous soyons un nation digne ? Nos traîtrises, nos paresses, nos égoïsmes et nos vantardise ne font-ils ombrage à nos qualités par moment au point de nous rendre indigne de la terre bénie sur laquelle Dieu nous a placés ? Consentons-le : au Congo, cela toujours discutables, au regard de notre multiculturalité singulière.
« avec des dirigeants sans âmes »
Quand nous disons avoir des dirigeants sans âmes, nous disons vrai. Nos aïeux nous ont vendus aux étrangers (noirs, arabes, blancs, jaunes). Nos parents perpétuent cette salle tradition qu’une certaine jeunesse absorbe et nous vaut la malédiction et l’ignominie qui accompagnent notre péché.
« le rôle de la
classe politique est premièrement celui de répondre aux crises qui secouent la société et d’améliorer les conditions de vie du peuple »
Cette vision, cette conception, colonialistes, de ceux qui sont appelés à diriger, entretenues même par les universitaires, font que notre pays demeure culturellement, politiquement « en arrière ». Cela nous rappelle ceux qui pensent tout le temps bas : « Sans les blancs, que pourrions-nous faire ? ».
« depuis l’indépendance, la classe politique est préoccupée par son positionnement dans les affaires de l’État et dans la société, car le paraître dans la société congolaise est devenu synonyme de réussite sociale »
Rien d’étonnant à cela. Nous avons, depuis ce que Me Phungi appelle notre indépendance, choisi de construire une nation fondée sur le modèle communiste, emprunté à la Chine, que tous nos chefs d’état ventent depuis 1960 jusque 2020. Le résultat est là : des congolais s’enrichissent ; d’autres sont seraient ciés… En Chine. N’est-ce pas de la cohérence, de la logique dans notre histoire ? Ce que nous vivons n’est-il pas ce que nous cherchons par notre népotisme et notre fainéantise nationale ? Nous avons des hommes d’État qui sont notre image, nos choix ou nos tolérances, nos compromissions. C’est bien le « tata bo, mama bo, ekolo bo ? Moko ! »
« le peuple livré à lui-même ne sais plus à quel saint se vouer et il regarde, impuissant, ses conditions sociales se détériorer. »
Nous avons passer 32 ans au Congo avant de le quitter à notre 14ème année d’engagement politique libre et déterminé. 32 ans passés à Bruxelles ne nous ont pas séparés de la patrie mère, et encore moins n’ont diminué à notre engagement. C’est bien le contraire… C’est pour cela que nous savons que le peuple congolais sait ce qu’il cherche : pour la majorité, c’est facilité pour sa tribu ; quitte aux ennemis de disparaître s’il le faut. Une compatriote me disais récemment ce que pensent la majorité des nos patriotes : « Nous savons qu’il ne peut trahir… Il faut le soutenir ». C’est donc que la majorité des congolais connaît sa condition et son choix. Cette connaissance est elle la bonne ? Les prochaines élections nous le diront et Me Phungi se rassurera ou s’avisera.
« comment associer la misère aux ressources incommensurables et disponibles au Congo. »
1. Ce ne sont pas tous les congolais qui sont misérables : les congolais, prient, chantent et danses bien plus que les peuples insinués riches ici.
2. Les ingénieurs congolais ne nous ont pas encore mesuré la réserve de nos richesses. Nous souffront d’un complexe d’infériorité et d’une ignorance de notre pays qui font que nous croyions, bien souvent, à des inepties qui viennent des bureaux des Nations-Unies et des « partenaires » étrangers… Les carrences d’instruction, de qualications et de moralité expliquent ceci. Notre enseignement doit être modelé pour nous aider à supprimer les barrières engendrées.
« Il serait donc insensé de notre part de parler indépendance et autonomie du Congo sans se perdre dans la confusion en présence de tant des potentialités humaines et naturelles. »
Me Timothée PHUNGI termine son posting sur une conclusion étrangement…
Finalement, sommes-nous dignes ou ignorants ?
De WhatsApp : Me Timothée Phungi
RDC, un pays de dignité avec des dirigeants sans âmes. Si le rôle de la classe politique est premièrement Celui de répondre aux crises qui secouent la société et d’améliorer les conditions de vie du peuple, dans notre pays depuis l’indépendance, la classe politique est préoccupée par son positionnement dans les affaires de l’État et dans la société, car le paraître dans la société congolaise est devenu synonyme de réussite sociale. Ainsi, le peuple livré à lui-même ne sais plus à quel saint se vouer et il regarde, impuissant, ses conditions sociales se détériorer. En lisant les écrits de Victor Hugo qui définissait la misère comme un état d’extrême privation des ressources nécessaires à la vie, on se poserait la question de savoir comment associer la misère aux ressources incommensurable et disponible au Congo. Ne faudrait-il pas chercher à comprendre de quelle manière on arrive à se priver de ressources existant à notre portée ? Est-ce par ascétisme, par contrainte, par libre volonté ou par complicité ? En suite, il est aberrant de constater qu’une grande nation comme le Congo ne produit rien. Tout s’importer. Note pays n’a aucun outil de production pour l’épanouissement de sa population. Il serait donc insensé de notre part de parler indépendance et autonomie du Congo sans se perdre dans la confusion en présence de tant des potentialités humaines et naturelles. Me Timothée PHUNGI