Le Nord-Kivu est le théatre de “guerres” atroces depuis les années 90. Beaucoup de rebelles trouvent dans cette province le champ de bataille. D’aucuns recherchent les explications à ce phénomène. Quelques congolais et étrangers ont tenter des explications. Peu d’enquêteurs consultent les populations locales pour connaître leurs perceptions, leurs explications des guerres qui se succèdent dans la région. En revanche, beaucoup d’entre eux ont fait parler les rebelles et quelques personnalités en vue dans la sphère politique congolaise et internationale. Leurs réponses, pour la plupart ne convainquent pas : les prédictions sont visiblement faussées et les prédictions sur l’avenir sécuritaire de la région sont fausses.
Le congolais lui-même, le kivutien en particulier devrait prendre en main la restitution correcte de l’histoire des Kivu. L’âme kivutienne a besoin d’être entendue pour mieux saisir les besoins, problèmes et motivations locales et les mettre en rapport avec les motivations et objectifs du monde extérieur qui influence le cours de évènements dans la région.
Commençant par une série de questions basiques, nous pensons pouvoir contribuer et faire participer les deux Kivu de manière à dissiper les illusions dans lesquelles vivent beaucoup de congolais mal instruit de l’âme kivutienne, de ses rêves véritables. Il ne s’agit pas pour nous d’apporter une nouvelle ni prioritairement ni nécessairement, mais il s’agit plutôt d’analyser celle qui est déjà disponible, pour dégager les pistes d’une solution durable et robuste aux conflits qui ont lieu dans la région. Il faut combler en même temps les lacunes informationnelles, corriger les erreurs, enrichir la connaissance par d’autres informations déductibles de celles dont nous disposons déjà.
Quand est-ce que le Kivu fut-il divisé en Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema ?
Qui opéra cette division ?
Pourquoi opéra-t-on cette division de la province ?
Que pensent les anciens kivutiens de cette division ?
Que pense les congolais non-kivutiens de cette division du Kivu ?
Quelles leçons pouvons-nous tirer de cette division ?
Quelle application pouvons-nous en faire des divisions en attentes ?
