Les ituriens croient à nos ennemis : Kinshasa et la MONUSCO !


[16/7, 10:19] G. Paluku Atoka Uwekomu: C’est la catastrophe !
Cette fois, je vois mon pays occupé, recolonisé.
Dommage que les ituriens acceptent, tolèrent ces macabres visiteurs que Kinshasa invite chez nous.
L’avenir nous dira qui mourra et pourquoi.
En effet, le conflit dit hema/lendu tout comme l’invasion du pays par des bandits étrangers ne peuvent correctement être résolus de cette manière…
[16/7, 10:22] René Baraka Timolo: Quel est votre proposition ?
[16/7, 10:42] G. Paluku Atoka Uwekomu: La réponse, René, est dans mon texte :

Dommage que les ituriens acceptent, tolèrent ces macabres visiteurs que Kinshasa invite chez nous.

1) Il nous revient, nous, ituriens, de régler les conflits que nous avons nous-mêmes créés entre nous (lendu et alliés – hema et alliés).

2) Il nous revient de comprendre que Kinshasa et l’ONU veulent le délabrement de l’Est pour des raisons différentes, mais avec des intérêts convergents ; et de ce fait, ne sont pas les directions vers lesquelles il faut aller pour trouver du secours.

Plus clairement et précisément, où est la solution aux deux problèmes ( conflits internes et occupation étrangère ) ?
Dans la construction de deux arbres à problèmes par les ituriens eux-mêmes et ou pour les ituriens eux-mêmes.

Nous sommes prêts pour conduire ce travail depuis décembre 1999. Aucun iturien ne veut se mettre au travail. Les ituriens croient à nos ennemis : Kinshasa et la MONUSCO !

MONUC, MONUSCO


La MONUSCO s’impose de force aux congolais, après s’être fait inviter par l’imposture !  Qu’attendons-nous pour la débouter de force, mais démocratiquement, après un avertissement clair, officiel, du souverain primaire ?

Voici une manière propre de faire les choses que je nous conseille, nous congolais :

  1. Demandons à nos représentants (députés) d’ordonner leur départ officiellement pour nous laisser nous occuper de nos ennemis nous-mêmes, efficacement et sans dépenser de notre argent pour des pilleurs et prostitués.
  2. S’ils ne sont pas écoutés (parlementaires) ou s’ils sont ignorés, descendons dans la rue, avec eux, pour exiger le départ de cette autre colonisateur, par la force ; nous qui ne voulons pas d’eux !

Si les choses se font de cette façon, vous serez étonnés que l’imposture se rende elle aussi ; à moins qu’elle ne signe son arrêt de mort, comme cela paraît être son choix actuellement, au regard de ses attitudes présentes, qui ne tient pas compte de nos conseils.

En 1994, nous avions déjà prévenu notre peuple que ces gens (la MONUC en l’occurrence, dans l’Ituri) amèneraient la désolation et la spoliation des moeurs en RDC !  Nous fûmes hués de plusieurs congolais, nos propres frères ituriens en premier…

Quant à Joseph Hypolithe Kanambe, nous lui conseillions de s’occuper de ses affaires ou de se mettre aux études, plutôt que de prendre le cadeau empoisonné que lui confière ceux qui, dans l’irresponsabilité et l’illégalité les plus totales, le persuadèrent de devenir président.

Bientôt, les uns comme les autres apprendrons – un peut tard – qui les aime réellement.

Faibles, lâches, ignorants ou malicieux ?


  Silvain Ombeni Lufungula    Silvain Ombeni Lufungula shared a link.

Lutte contre la LRA: Martin Kobler pour des opérations conjointes FARDC-Us Africom-Monusco |…

radiookapi.net

about 4 hours ago via Facebook

Graphèle Paluku-Atoka Uwekomu

Il ne faut pas se laisser aller à des solutions simplistes, révolutionnaires, colonialistes ni laxistes. Il y a moyens d’arrêter net le LRA en rendant à chacun de nos peuples sa liberté et en se liguant ensemble, intelligemment, contre les fauteurs de troubles. Tuer arbitrairement, lâchement ou rien que dans le bute de vendre ses armes, ne faira qu’accroître la rencoeurs des uns et des autres. Un ultimatum sérieux et judicieux, lancé en direction de la LRA, aurait arrêter ses aventures depuis belle lurette.
Tout le monde le sais. Mais pourquoi est-ce que tout le monde choisi la mauvaise solution : les armes ?

Trompés, embobinés


Tembos Yotama a ajouté 3 photos.

17 min ·

Le plus grand evenement en RDC actuellement !

Le Sud-Kivu est la province vedette de la RDC aujourd’hui le 29/05/2014. La bonne nouvelle est que les yeux de tous les acteurs de la paix en RDC sont fixes au Sud-Kivu ou
les FDLR du territoire de Mwenga ont accepte l’appel des FARDC, celui de desarmement volontaire avec la facilite de la section DDRRR de la MONUSCO.

Aujourd’hui, toute l’attention est concentree a une petite localite nommee KIGOGO situee dans la Reserve Forestier d’Itombwe en pleine foret et relief montagneux d’Itombwe.
Ladite localite se trouve a 45 km de Mwenga-centre et c’est la qu’on devra recuperer le commandant des FDLR-Sud Kivu. Les FDLR y avaient etabli leur quartier General, avec
leur plus grande base dans cette reserve forestiere car il avait la vision (ideal) d’atteindre Kamanyola en passant par Lubumba pour entrer au Rwanda et chasser Saul Kagame au pouvoir.

Malheureusement pour eux, la ceinture des FARDC en territoire d’Uvira etait impenetrable et la seule solution etait de desarmer. Donc desormais nous esperons a la fin des violences et
violation des congolaises et congolais de Mwenga par les FDLR. Sauf dans certaines localites du meme territoire, les mai-mai continuent a violer nos soeurs.

Veuillez nous joindre dans notre priere. Nous demandons a Dieu qu’Il seme le meme coeur dans les ADF, qu’ils adherent au meme programme de desarmement volontaire et nous restituent
pacifiquement plusieurs centaines de nos soeurs et freres qu’ils prennent toujours en otage et s’en servent comme bouclier humain. Car ils savent qu’on ne peut pas les bombarder

Que Dieu continue a faire grace aux congolaises et congolaises.

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Photo de Tembos Yotama.

Photo de Tembos Yotama.

Graphèle Paluku-Atoka Uwekomu Chers frères, cet appel et cette réponse à l’appel, sont des manoeuvres de diversion. En clair : le pouvoir et ses amis cherchent à détourner l’attention du peuple du vrai appel à la paix et à la prospérité qui vient de l’opposition contre l’imposture, la colonisation, la trahison, l’esclavagisme, la médiocrité en RDC.
La logique la plus élémentaire nous fait en effet comprendre que ce ne soit l’imposture qui puisse avoir à coeur de pacifier la RDC. Quant à la MONUC qui ne fait qu’endetter notre peuple depuis les années 90, depuis 20 ans déjà, sans succès, dépensant des moyens qui pourrait nous

M23 ou FARDC ?


A quoi joue-t-on dans cette affaire ?

Les congolais sont pris pour des niais qu’ils ont toujours été jusqu’à présent. Ce jeu peut d’avérer dangereux pour ceux qui y participent d’une manière ou d’une autre.

From: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr

[mailto:Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr] On Behalf Of Samuel Desire
Sent: vendredi 30 août 2013 16:17
To: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr; ForumUrunana@yahoogroups.com; urwanda_rwacu@yahoogroups.com; fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr
Subject: Re: *DHR* RDC:Ban Ki-moon confirme que les M23 ont tiré sur le Rwanda

Ngaho mukomeze mubeshye maze mudusabe ko tububaha. Ubundi mu Kinyarwanda nta mutegarugori ubeshya. Ni icyo akenshi abategarugori babubahira.  Bavugisha ukuri kuko baba batanga urugero ku rubyaro rwabo.


From: agnesmurebwayire <agnesmurebwayire@yahoo.fr>
To: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr
Sent: Friday, 30 August 2013, 14:50
Subject: *DHR* RDC:Ban Ki-moon confirme que les M23 ont tiré sur le Rwanda

Belga – levif.be, le 30 août 2013
http://www.levif.be/info/belga-generique/rdc-ban-ki-moon-confirme-que-les-rebelles-du-m23-ont-tire-en-direction-du-rwanda/article-4000387139458.htm
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a confirmé vendredi que les rebelles du M23 avaient tiré en direction du territoire rwandais, malgré les affirmations de Kigali mettant en cause les forces gouvernementales congolaises.
Dans un communiqué, M. Ban « condamne en particulier les tirs non ciblés émanant du M23 qui ont causé des morts, des blessés et des dégâts matériels parmi la population civile à l’est de la RDC et dans les zones frontalières au Rwanda, de même que parmi les Casques bleus ».
Le secrétaire général « encourage toutes les parties prenantes à poursuivre un processus politique global qui s’attaque aux causes profondes du conflit » à l’est de la République démocratique du Congo. Il souligne que « les personnes qui entravent les processus actuels et celles qui enfreignent le droit international devront répondre de leurs actes ».
M. Ban appelle également « tous les acteurs régionaux concernés à exercer la plus grande retenue et à s’abstenir de tout acte ou de toute déclaration susceptible d’entraîner une détérioration supplémentaire de la situation ».
Un haut responsable de l’ONU avait mis en cause jeudi le M23 dans les récents tirs d’artillerie contre le Rwanda, mais Kigali avait réaffirmé que la faute en incombait au FARDC, les forces gouvernementales congolaises.

Le M23 à Mutaho ?


Bonjour Papa Graphèle
La situation reste la même
Pas de retrait d’argent possible dans les banques, mais les affrontements se poursuivent à MUTAHO  a une dizaine de kilometres de Goma
Les activités scolaires sont paralysées
Les activités commerciales et autres sont operationnels dans la ville Goma
Vaut mieux plus tard que jamais, esperons que cette situation sera retablie
Puis nous continuerons avec notre formation en ligne comme d’habitude.

M23 rebels attack DR Congo army


M23 rebels attack DR Congo army as UN force deployshttp://www.bbc.co.uk/news/world-africa-22596761

M23 et gouvernement


 16:40 Bahati Binwa Leon

Article que VIANEY a PUBLIE aujourd’hui .

Raymond Tshibanda et son ami Mende que Les Kinois appellent le Chaku (perroquet) du Gouvernement congolais qui attend toujours son salut de l’étranger; avaient dit qu’il n’y aura plus de négociations et que le M23 n’avait d’autres choix que de déposer les armes, sinon la brigade d’intervention va les écraser ! Tshibanda Et Mende croient qu’il suffit de demander au M23 de cesser d’exister comme s’ils avaient une baguette magique! Qu’est-ce qui se trame encore dans les tètes de ces deux hommes ? Pour qui travaillent-ils? À mon avis ils font des conférences des presses sans consulter l’avis du Taximen Tanzanien. Je Vous Informe que Les pourparlers entre le gouvernement de la RDC et le M23 de Kampala reprendront dans moins de 24heures. La délégation du gouvernement de Kinshasa est arrive a Kampala et le m23 quittera Bunagana Dans quelques minutes. Qui vivra verra.

    Causes et conséquences…


    Dans le cadre de la confection d’un projet de société pour la RDC, qui soit le plus complet et le plus démcratique qu’ait connu notre pays, nous aimons à analyser les pensées, les propositions des autres.

    Ces analyses nous permettent à la fois d’enrichir et d’harmoniser notre vocabulaire, de l’adapter au language du congolais, et surtout, de nous assurer de ne pas être dans l’erreur : cette erreur qui nous guête tous, si nous ne prêtons pas attention à nos propos, à nos production.  Pendant 52 ans, le congolais est habitué à évoluer dans la dictature.  La confrontation n’est pas autorisée.  Ceux qui sont au pouvoir

    M. Robert MBELO, de « MWANGAZA », le Groupe de Recherche et d’Etudes sur le Congo, de Londres, nous a livré son analyse que nous confrontons ici-bas à la nôtre, pour dégager des points de convergence et de divergence.  Le but final étant de susciter un débat qui participe à l’élaboration d’un projet société robuste, viable, complet, démocratique.

    Nos insertions sont mises entre crochets !

    ————————————————————————————-

    Page 1
    CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA GUERRE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    [
    En réalité, nous avons déjà connu plusieurs guerres en RDC, depuis notre indépendance de nom du 30 juin 1960.
    La rébellion des molelistes de 1964 à 1966 ;
    la première guerre du Shaba en 1977 et la deuxième en 1978 guerre du Shaba ;
    la guerre de Moba I en 1984 et et celle de Moba II en 1985 ;
    la première guerre dite du Congo de 1997 à 1998 et la deuxième guerre dite du Congo, aussi appelée la Première guerre continentale africaine, de 1998 à 2002 ;
    la guerre du Kivu qui dure de 2004 à 2009 avec le CNDP, que nous pourrions appeler la rébellion du CNDP ;
    la guerre du Kivu qui dure depuis environ avril 2012 à ce jour…

    Des analyses sont faites des causes et des conséquences de ces guerres.  Elles ne sont pas suffisamment diffusées en RDC même et ne bénéficient que très peu à nos peuples qui restent d’ignorance de la plupart de choses qui se trament dans les coulisses des états-majors et de la politique.  Dans cette ignorance de vrais enjeux de la guerre, de ses causes, sources et origines ; dans cette ignorance des vrais suites, conséquences et effets futurs de ces guerres, nos peuples ne savent pas correctement agir, et les guerres ne peuvent pas cesser définitivement, faute d’une stratégie qui supprime les problèmes à leurs sources.

    Tous les partis politiques congolais ne travaillent pas comme ils le devraient pour instruire, former et éduquer politiquement leurs membres afin de les mobiliser dans une recherche collective de solutions fiables, durables aux conflits, aux crises.  Toutes les énergies sont investies dans la défense des chefs des partis qui sont souvent coupables de morts d’hommes dans le cadre de l’une ou l’autre de ces guerres.  Les énergies sont ainsi dissipées ailleurs que dans la résolution de vrais problèmes qui se posent à notre Etat : la colonisation, l’imposture, la trahison, la dicature, la médiocrité.

    Faute d’avoir reçu une éducation, une formation et un instruction politiques conséquentes, faut de ne s’être jamais réunis pour décider démocratiquement de quoi faire de la République issue de l’indépendance lumumbienne, nos peuples réagissent mal.  Soit qu’ils se combattent, soit qu’ils ne se montrent pas solidaires face aux agressions multiformes que nous imposent nos ennemis : subordination de nos chefs, pillages des ressources nationales, spoliation de nos moeurs, incitation à des divisions intestines, décimation de nos populations…
    ]
    INTRODUCTION : La politique américaine pour le III° Millénaire
    Pour avoir une vision claire de ce qui se passe dans notre pays, notamment au sujet de la guerre
    d’agression que nous subissons directement de la part des Rwandais, Ougandais et Burundais, il
    faudra, pour une meilleure compréhension, que nous entrions un peu plus en profondeur dans les
    méandres de la politique américaine pour le IIIè millénaire et leur projection en République
    Démocratique du Congo.
    En effet, le rêve morbide des Américains est de bâtir une Amérique toujours plus forte et
    toujours plus dominatrice. C’est du néo-nazisme. Ainsi, si nous faisons une brève incursion dans
    la grande histoire de la II° guerre mondiale, nous remarquerons des similitudes troublantes entre
    la politique que menait Hitler pour dominer le monde avec celle qu’appliquent actuellement les
    Etats-Unis d’Amérique dans le monde. Le cas de l’éclatement de l’URSS, de la disparition de la
    Yougoslavie, et de la division de la Tchécoslovaquie en deux Etats distincts, n’était-t-il pas
    inscrit dans l’agenda de Hitler ? En bref, la politique américaine pour le IIIè millénaire n’est
    qu’une copie mieux élaborée de la politique allemande du IIIè Reich.
    Dans leurs visées de domination mondiale, les vies humaines sont moins importantes que la
    raison d’état ; les massacres qu’ils avaient perpétrés dans les années 65-75 au Viêt-Nam, au Laos,
    au Cambodge et sur d’autres terrains militaires, illustrent à suffisance leur barbarie et leur culture
    de violence.
    Lorsque Reagan est: arrivé au pouvoir, après un passage plutôt jugé médiocre de Jimmy Carter,
    Reagan et les républicains étaient résolus à rebâtir une Amérique forte, toute puissante en
    réaction à la politique « laxiste » de Jimmy Carter qui s’était fait damer le pion par les
    communistes soviétiques. L’on se souviendra que c’est sous la présidence de Carter que
    l’Ethiopie, l’Angola, le Mozambique avaient viré dans le camp communiste, sans oublier
    l’Afghanistan, le Cambodge avec l’arrivée des Khmers Rouges, pour ne citer que ces pays là, «
    perdus » par l’Amérique à cause de la mollesse de la politique que menait alors Carter qui voulait
    amener les Etats-Unis à faire respecter les droits de l’homme dans le monde, chose qui n’existe
    pas dans la culture américaine ; car pour les Américains, seul la violence et la loi du plus fort
    sont le leitmotiv de leur politique.
    C’est pourquoi, aussitôt arrivé au pouvoir, Reagan va user du muscle pour restaurer le « paradis »
    perdu. Il va multiplier des agressions : Benghazi en Libye, la guerre Iran-Irak, le soutien apporté
    aux Britanniques pendant la guerre des malouines etc. Reagan va accroître la coopération
    militaire avec le Zaïre à l’époque de Mobutu, lequel devait faire la police de l’impérialisme
    américain en Afrique centrale. Il va également surarmer l’Afrique du sud pour contrecarrer le
    Mozambique et l’Angola considérés à l’époque marxistes-léninistes. Il va consolider la
    coopération militaire avec le Chili d’Augusto Pinochet pour faire le gendarme en Amérique
    Latine.
    Reagan parti, son alter ego, George Bush continua sur la lancée de son prédécesseur: il va
    surarmer l’Irak contre l’Iran pour écraser la révolution islamique. Ironie du sort, Saddam Hussein
    s’est retourné contre eux pour non-respect de leur part des engagements financiers; c’est l’une des
    raisons de son limogeage aujourd’hui. Pendant son règne, Bush père engagea la guerre du Golfe I
    en remorquant sous sa bannière la « communauté internationale » et l’ONU, en entretenant un flou
    artistique sous le calicot d’une action humanitaire, plutôt humanitariste, en brandissant « le droit »
    Page 2
    et la défense du droit comme leitmotiv. Il s’en était suivi une série d’agressions: Grenade,
    Panama, Haïti et un sévère revers subi en Somalie. Toutes ces bavures l’ont été avec la
    bénédiction de l’ONU et du Conseil de Sécurité.
    Bill Clinton emboîta le pas à ses prédécesseurs: Somalie, Soudan, Ethiopie-Erythrée, Sierra-
    Léone, Golfe II, la RDC, le démantèlement de la Serbie. C’est sous sa présidence que la CIA a
    planifié et préparé l’assassinat du président Mzee Laurent Désiré KABILA.
    Le comportement de l’actuel Président George Bush Jr. ; non seulement il traduit l’attitude
    belliciste de l’establishment américain, mais franchit un autre seuil, une nouvelle étape
    d’agressions américaines dans le monde: la nouvelle donne est la suivante; agresser des pays
    riches en vue de faire main basse sur leurs richesses, les occuper territorialement, les coloniser et
    réduire les peuples de ces pays en esclavage. C’est ce qui se passe malheureusement en R.D.C.
    (qui est en train de devenir une colonie des Etats-Unis) et en Irak où il serait question de mettre en
    place une administration américaine.
    Ainsi, pour mener à bien cette politique d’agression et d’hégémonisme dans le monde, les Etats-
    Unis s’appuient sur les organes et Institutions suivantes: La CIA, la DIA (Defence Intelligence
    Agency), le Pentagone, la NSA, le State Department , la Maison-Blanche etc. Ce sont là, les
    organes officiels. Mais, les socles sur lesquels est assise cette politique américaine d’agression et
    de domination sont les suivants:
    1. L’autocolonisation (le fait de faire croire aux gens que l’on vient les libérer, les conduire vers
    la démocratie, les aider à reconstruire leurs économies etc. alors que tout cela n’est que du
    bluff et des mensonges). Les Etats-Unis n’ont jamais conçu aucun projet de développement
    nulle part en Afrique noire.
    2. Les multinationales ( Pétrolières, minières, et surtout les vendeurs d’armes regroupés au sein
    du « Complexe militaro-industriel » ainsi que des multinationales pharmaceutiques et
    d’autres multinationales technologiques) .
    3. Les organisations Internationales gouvernementales et non gouvernementales (l’ONU,
    l’OUA, l’UNICEF, le HCR, le PAM, la Croix-Rouge, Médecins sans frontières, Human
    Rights Watch, Amnesty International etc.).
    Quel organe qui mène et dirige les agressions américaines sur le terrain ? C’est la CIA avec
    l’appui de sa Direction des Etudes, la Black Financial services, et surtout la Direction des
    Opérations clandestines.
    Et d’où provient l’argent pour le financement des opérations clandestines? De l’argent de la
    drogue en provenance des cartels de Medelline et de Cali que la CIA a créé en vue de lui
    procurer de l’argent nécessaire pour des opérations clandestines dans le monde: coup d’Etat,
    insurrection populaire, des opérations d’intoxication médiatique, corruption des bandes rebelles,
    payement des collaborateurs extérieurs, financement de la presse locale, financement et
    corruption de leaders politiques et leurs parties etc.
    Oui ont élaboré la politique américaine du IIIème millénaire ?
    Ayant essuyé plusieurs défaites sur le terrain des opérations clandestines, des réunions et des
    débats se sont succédés dans les états-majors de la CIA, du Pentagone et du Congrès dès les
    années 90′ en vue de préparer une nouvelle politique mondiale pour le IIIè millénaire: « The
    American Policy for The Third Millenary ».
    Page 3
    Et pourquoi une nouvelle politique ? Et comment la mettre en pratique ? L’innovation prévue par
    les Américains ne s’inscrit pas dans une dynamique naturelle du changement harmonieux et de la
    paix dans le monde, mais plutôt dans la vision hégémonique d’exploiter le monde. Ainsi, faisant
    le bilan des échecs subis sur le terrain: la guerre de Corée en 1954, au Cuba, avec le
    débarquement raté de la Baie des cochons en 1962, le Viêt-Nam, le Laos, les Cambodge, l’Iran,
    l’Irak, la Somalie, la RDC etc.. C’est ainsi qu’ils ont fait appel à des spécialistes dont les noms
    suivent pour élaborer cette nouvelle politique étrangère basée sur la domination, la force et la
    violence.
    1.William CASSEY: on ne le présente plus. Ancien Directeur de la CIA, cet homme a été dans
    tous les mauvais coups: Viêt-Nam, Cambodge, Angola, en Libye où il avait préparé l’attentat
    contre le Colonel Khadafi, en RDC où il a joué un rôle décisif dans les préparatifs de l’agression
    rwando-ougandaise du 2 Août 1998 contre notre pays. Notons en passant que c’est lui qui avait
    recruté tous les Congolais qui avaient trahi notre pays d’intelligence avec nos agresseurs. Il s’agit
    de Wamba dia Wamba, Tambwe Mwamba, Endundo Bononge, Emile Ilunga, Lunda Bululu, etc.
    et d’autres traîtres congolais dont la plupart se retrouvent chaque fois en Afrique du Sud pour des
    soi-disant négociations sur des documents rédigés par des étrangers. C’est également lui qui avait
    recruté Mandela pour servir la cause de la CIA en Afrique Centrale et dans les pays des Grands
    Lacs.
    2. un certain Colonel ROBINSON: surnommé « Black Panther », (la panthère noire); c’est un
    spécialiste dans la stratégie politico-militaire. Il a été dans le contingent des marines lors du
    débarquement raté des Américains dans l’opération de la. «Baie des Cochons » à Cuba, il a
    combattu au Viêt-Nam, au Nicaragua, au Panama où son commando avait organisé l’enlèvement
    de Manuel Noriega. Il a été également dans le commandement américain lors de la première
    guerre du Golfe. C’est un spécialiste de coup d’état. C’est le philosophe du Pentagone.
    3. Douglas SHEREAR: administratif chevronné, il est entré tout jeune dans l’administration
    Démocrate à la Maison Blanche depuis J.F. Kennedy puis sous Lyndon Johnson où il avait pris
    du gallon lors de l’engagement américain au Viêt-Nam. Il fut également membre du dernier
    cabinet de Bill Clinton.
    4. Max POWER: C’est le spécialiste de la médiatisation et de l’intoxication du type « Timisoara »
    en Roumanie. En effet, c’était lui qui avait suggéré l’ingénieuse idée de faire extraire des
    cadavres dans des morgues pour en faire porter la responsabilité d’un massacre imaginaire à
    Nicolae Ceaucescu, l’ancien Président de Roumanie en vue de justifier son exécution, alors que
    ce fut un Nationaliste que les Roumains regrettent aujourd’hui. Max Power est également
    spécialiste de la désinformation. Il est membre de la Direction des Etudes à la CIA. C’est lui qui
    avait conçu le plan du démembrement de l’URSS. Spécialiste de coup d’Etat de palais, c’est lui
    qui avait monté le scénario du coup d’Etat de palais qui avait porté un ivrogne au pouvoir en
    Russie en la personne de Boris Eltsine, pour mieux le manipuler. Il en est devenu son mentor et
    propagandiste. C’est également lui qui avait préparé l’ascension de Vladmir Poutine au pouvoir.
    5. Jackie NAZAKI: immigrée d’origine japonaise devenue Américaine en 1960, membre de la
    CIA, elle a surtout travaillé dans des Ambassade américaine en Asie du Sud-Est. Elle avait été
    affectée tour à tour au Viêt-Nam, au Laos, au Cambodge. C’est une spécialiste de la politique
    américaine dans le Tiers-Monde.
    6.Jimmy CARTER: ancien US Président, consultant à la CIA pour encadrer l’équipe et présider
    les réunions.
    7.Henry KISSINGER: ancien US Secretary of States pour donner ses avis et considérations
    compte tenu de son expérience dans les affaires du monde.
    Page 4
    Après avoir fait un tour d’horizon de tous les déboires qu’ont connus les Etats-Unis dans le
    monde, leur discussion portaient sur les sujets ci-après:
    * Qu’en serait-il du droit de Cuba de retrouver sa souveraineté sur une partie de son territoire de
    Guantanamo Bay, transformée en forteresse aéronautique de la US Navy, étant donné que la
    concession arrivera à échéance vers la fin de l’an 2003 ?
    * Qu’en sera-t-il du droit du Panama de retrouver sa souveraineté sur le canal qui
    traverse son territoire? * Quel souvenir garde de nous les peuples du Viêt-Nam, du
    Laos, du Cambodge.
    * En Somalie, qu’aurions-nous du faire pour éviter l’humiliation ?
    * Quelle politique devrons-nous poursuivre en vue du processus de paix au Moyen-Orient?
    * Quelle sera la place de la RDC dans l’ensemble des pays des Grands Lacs et quelle devra être
    notre nouvelle politique pour l’Afrique noire en général?
    Après cette brève incursion au sein de la politique globale des Etats-Unis pour le IIIè millénaire,
    attardons-nous un peu sur l’approche prévisionnelle de l’ensemble de la politique des pays
    occidentaux sur la RDC.
    En effet, après l’assassinat de Lumumba, le calcul des occidentaux visait la formation d’un
    bastion blanc d’exploitation des matières premières allant du Katanga jusqu’en Afrique du sud
    afin de prendre pied sur les richesses du Continent. Ce plan des années 60′ était l’oeuvre du
    cabinet Eisenhower, alors Président des Etats-Unis, de la Couronne de Belgique, du Grandduché
    de Luxembourg et des pays du BENELUX. Celui-ci n’a pas connu d’issue à cause de la
    haine de l’homme blanc en Afrique du sud raciste. Il leur a été donc difficile de le réaliser en ce
    moment-là. C’est pourquoi ils avaient préparé le jeune Mobutu pour le besoin de la cause; à
    savoir l’exploitation à moindre frais des richesses du Congo : et ils avaient réussi. Mais après 3
    décennies, Mobutu, n’étant plus en odeur de sainteté avec ses maîtres de la CIA, et, du fait que
    la guerre froide, ayant pris fin, les occidentaux ont jeté leur dévolu sur Nelson Mandela comme
    futur pion de la réalisation de leur plan de former un bastion d’exploitation sur l’axe Lubumbashi
    – Johannesburg. C’est la raison pour laquelle ils avaient résolu à le faire libérer et le hisser à la
    magistrature suprême. Après l’avoir porté au pouvoir, ils vont commencer à le médiatiser pour
    préparer l’opinion nationale – en Afrique du sud à cause des extrémistes blancs, – ainsi que
    l’opinion internationale pour lui donner une forte personnalité mondiale. Deux choses ont milité
    à son choix: son âge et sa race.
    * Son âge: la CIA et les occidentaux, sachant pertinemment bien que les Africains noirs
    s’attachent à la tradition d’âge comme étant le symbole de la sagesse, c’était l’homme indiqué,
    selon eux, de les amadouer. Cela tant au niveau national, en Afrique du sud ainsi que sur le
    plan international, en Afrique noire tout entière.
    * Sa race: étant Noir, la personnalité de Mandela, pensaient-ils, allait susciter la nostalgie de ses
    frères de couleur qui croiraient à une « victoire » effective de leur lutte de plusieurs décennies;
    ils avaient réussi à manipuler tous les Africains pour célébrer le culte de personnalité de ce
    dernier, qui en fait, sert les intérêts des occidentaux.
    Lors de l’arrivée au pouvoir du Président Kabila, les occidentaux avaient espéré le voir servir
    leurs intérêts comme ce fut du temps de Mobutu, mais les choses ne se sont pas passées comme
    prévu. C’est ainsi qu’ils vont se déchaîner contre lui jusqu’à le faire assassiner.
    Page 5
    Ceci étant, nous allons analyser les causes de la guerre en suivant étape par étape les différentes
    opérations conçues et panifiées :par la CIA et le Pentagone pour coloniser notre pays et
    assujettir les Congolais.
    CHAPITRE I : OPERATION « NO PAPER ZAIRE »
    Il s’agit d’une vaste opération de stabilisation du Zaïre du temps de Mobutu afin de le pousser
    vers la sortie car n’ayant plus le soutien de la plupart de ses anciens lobbies de la CIA et du
    Pentagone. L’arrivée de Bill Clinton à la Maison Blanche et la fin de la guerre froide sonneront la
    fin de Mobutu. La CIA et le Pentagone avaient alors programmé la somalisation du Zaïre afin
    qu’il devienne un territoire sans maître et où des fractions rivales vont s’entretuer et se massacrer,
    et, pendant ce temps, ils continueraient à exploiter les richesses du pays.
    L’opération visait les objectifs suivants:
    1.-avant sa mise en oeuvre, éliminer physiquement Mobutu;
    2.- mettre en place un régime dictatorial dirigé par des Tutsis;
    3.- consacrer la partition du pays et changer les frontières actuelles du Congo en attribuant des
    territoires aux Rwandais, Ougandais et Burundais;
    4.- la mise en place des structures pour le pillage et vol des nos matières premières par des
    étrangers. C’est le sens qu’il faudra donner aux « accords de Lemera », lesquels, loin d’être un
    acte salutaire de libération du pays contre la dictature de Mobutu, comme l’avaient prétendu
    naguère leurs signataires, or ce fut en fait un accord maffieux donnant aux Rwandais et aux
    Ougandais une autorité tutélaire sur la population et la partie du territoire qu’ils occupent. On
    s’étonne aujourd’hui pourquoi les Rwandais et les Ougandais sont toujours sur le sol
    congolais; mais en fait, ils ne font que respecter les accords maffieux signés à Lemera !
    Mobutu, une fois éliminé par empoisonnement au rayon laser en lui inoculant le virus mortel du
    sida, la voie était libre pour la CIA d’accomplir ses desseins. Novembre 1995 empoisonné au
    Sommet Franco-africain de Biarritz, Mobutu, paralysé physiquement et malade avait perdu
    l’imperium de son pouvoir de commandement militaire. Novembre 1996, les Rwandais,
    transportés dans des camions de l’UNICEF et du HCR, c’est-à-dire de l’ONU, ont pris toutes les
    villes frontalières de l’Est du Zaïre : l’opération « No paper Zaire » entrera alors dans sa phase
    d’exécution.
    Dans l’entre-temps, sur place à Kinshasa, la CIA entreprit une vaste campagne de déstabilisation
    de Mobutu, en corrompant les officiers supérieurs de l’armée et en la désorganisant pour ainsi
    avoir la possibilité de faire tomber facilement le régime Mobutu. Elle (CIA) commença par
    lancer des bruits sur « les massacres de Lubumbashi » et de rappeler que » Mobutu est un dictateur »
    et qu’il fallait libérer le peuple zaïrois de la dictature etc. Bref, des stratagèmes qu’elle a toujours
    usé afin de préparer l’opinion tant nationale qu’internationale d’épouser sa thèse. On a entendu ce
    refrain avant l’agression contre l’Irak en disant qu’ils viennent libérer le peuple irakien de la
    dictature de Saddam! Mais, qui avait installé Mobutu et Saddam au pouvoir ? Et qui lui ont
    donné les moyens d’imposer la dictature, et qui les avait enrichi n’est-ce- pas les Américains ?
    Dans le même temps, la classe politique fut aussi manipulée ; non seulement elle s’était opposée
    à Mobutu, ce qui était son droit, mais elle s’était fait piégée par la CIA qui s’était infiltrée au sein
    de la Conférence Nationale, en empêchant la Commission des Biens Mal acquis et assassinat de
    déposer ses conclusions au sein de la plénière, ceci dans le but de couvrir ses crimes. Ce fut une
    erreur grave du fait que le Gouvernement Tshisekedi, issu de cette Conférence n’a pu insister à ce
    que cette Commission tant redoutée, ait pu déposer ses conclusions. Comme ce fut le cas pour la
    Page 6
    Conférence Constitutionnelle de Lualuabourg de 1964, les politiciens congolais ont raté un grand
    rendez-vous avec l’histoire. Il faut signaler ici que, de toutes les rencontres, conférences,
    conciliabules ou autres, ce sont, la Conférence Constitutionnelle de Luluabourg de 1964 ainsi
    que la Conférence Nationale Souveraine où les politiciens congolais avaient rédigé eux-mêmes
    leurs propres textes et documents de travail. On les avait empêché d’appliquer la Constitution de
    Lualuabourg parce qu’elle allait mener le pays vers une démocratie voulue par les Congolais en
    leur imposant le coup d’Etat de Mobutu de 1965. Il en avait été de même quant à l’application des
    résolutions de la Conférence Nationale.
    Sur le plan diplomatique, Mobutu fut également isolé et n’avait plus d’emprise sur les finances de
    la République car le FMI lui avait imposé Kengo comme Premier Ministre et gestionnaire de la
    chose publique. C’est ainsi que, se retrouvant coincé sur le plan financier, il vendra de l’uranium à
    la Chine pour lui permettre de financer ses lobbies extérieurs: erreur fatale ! Qui lui vaudra les
    foudres de la CIA et des Américains. Vendre de l’uranium à la Chine ?! leur ennemi politique,
    militaire et idéologique ! Ce fut le comble ! Et, ceci entraînera ipso facto sa descente aux enfers
    ainsi que son élimination au moyen d’un poison mortel au rayon laser. .
    La page Mobutu fut complément tourné un matin du 15 mai 1997. Il prirent le chemin de l’exil,
    lui et ses proches, l’opération « No Paper Zaire » a réussi : ainsi la CIA eut les coudées franches
    pour imposer au Zaïre, qui devint dans l’entre-temps la RDC, la mise en place de l’Empire Hima-
    Tutsi aux travers des accords de Lemera signé entre les membres de l’AFDL et les représentants
    de l’American Mineral Fields
    CHAPITRE II : LES DEBUTS DE LA SOMALISATION DE LA R.D.C.
    L’entrée des Forces de l’AFDL à Kinshasa fut saluée avec enthousiasme par la population
    congolaise, laquelle, mobilisée autour de l’UDPS, avait rendu la tâche facile au mouvement dit
    de libération du Congo contre la dictature de Mobutu. Mais la population avait très vite déchanté
    lorsqu’elle commença à faire face aux exactions et meurtres que les troupes rwandaises
    commettaient chaque nuit à Kinshasa. Elle fit face à des vols, viols extorsions en tout genre,
    occupation illégales de maisons, bref, le malaise et la peur s’installèrent. C’est ainsi que,
    Tshisekedi exigera et demandera au Président L.D. Kabila, le retour immédiat des Rwandais et
    Ougandais dans leurs pays respectifs.
    Mais, les Rwandais avaient un tout autre calendrier; pour eux, il s’agissait, comme le prévoyaient
    les accords de Lemera, de s’installer durablement et d’exploiter les richesses de notre pays sur les
    portions territoriales qui leur avaient été accordées en vertu de ces accords car, selon eux, ce fut
    le prix à payer pour leur contribution d’avoir aidé Mzee Laurent-Désiré Kabila de prendre le
    pouvoir.
    Et cela, Paul Kagame le rappelle souvent à qui veut bien l’entendre. Pour ce faire, ils avaient
    réussi à convaincre les Américains que les Congolais n’avaient aucun sens de responsabilité et
    n’étaient animés d’aucun esprit patriotique. De ce fait, ils sont incapables de gérer un très grand
    territoire, il faudra que l’on puisse revoir les frontières issues de la Conférence de Berlin de 1885.
    Ils ont dit qu’eux étaient mieux disposés intellectuellement à gérer ce pays. Ils prétendirent
    également que les Congolais/Zaïrois n’avaient aucun sens de loyauté républicaine; voyez
    comment les officiers généraux, que Mobutu avaient façonnés l’ont tous trahi: Ce sont des bons à
    rien. Aujourd’hui encore ils disent la même chose après l’assassinat du Président Kabila en
    faisant voir aux Américains comment est ce que les Congolais manquent de loyauté du fait qu’ils
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    ont comploté contre leur propre Président ; ce sont des irresponsables ! Tout ce qu’ils savent faire
    c’est danser, écouter la musique, fréquenter les belles femmes, brefs s’occuper des futilités. C’est
    ce qui est enregistré dans les esprits des dirigeants américains impliqués dans le processus de la
    colonisation du Congo par les Etats-Unis d’Amérique. Et ce discours rwandais contre nous passe
    bien auprès des occidentaux. C’est ainsi que l’on impose aux soi-disant politiciens n’importe quel
    médiateur étranger parce qu’on les a placé sous tutelle à cause de leur immaturité politique.
    Toujours respectant leur agenda, les Rwandais de l’ADFL avaient pour mission de détruire toutes
    les archives compromettantes les concernant, surtout celles relatives à leur immigration et celles
    relatives aux dossiers de leur nationalité. C’est ainsi qu’ils firent installer les bureaux de la
    Présidence au Palais de la Nation afin de détruire les annales parlementaires. Devenu directeur
    de cabinet du Président L.D. Kabila, Yerodia avait fait déplacer d’autres archives parlementaires
    du Palais de la Nation vers un recoin lugubre du Palais du Peuple où leur conservation n’est pas
    garantie. Dans d’autres villes de province où les Rwandais avaient élu domicile, ce sont des
    camions de l’UNICEF et du HCR qui transportaient toutes les archives vers Kigali. Ainsi, non
    seulement on chosifie les Congolais, mais en plus on est en train de faire disparaître la mémoire
    de tout un peuple dont le tort est d’être né sur un territoire immensément riche: ceci en est la
    cause principale de la guerre que nous subissons et que nous font subir les Américains à travers
    leurs hommes de main: les Rwandais, les Ougandais et des traîtres congolais, ceux-là même que
    les Américains nous imposent comme membres du futur gouvernement. Cela veut dire
    qu’aujourd’hui, pour avoir le pouvoir, c’est simple: il suffit de se faire créer une faction criminelle
    que l’on baptise » rébellion » dans un petit coin du territoire congolais pour se voir attribuer un
    maroquin ministériel: pauvre Congo !
    Poursuivant les objectifs de leur calendrier macabre, les Rwandais avaient poussé Kabila à
    commettre plusieurs erreurs politiques à savoir :
    – la suspension des activités des partis politiques;
    – le rejet de toute proposition faisant référence à la Conférence Nationale;
    – son refus de conférer avec ses anciens collègues, nationalistes historiques;
    – le fait de placer les Rwandais dans des postes où ils avaient la main mise sur les finances de
    l’Etat (en effet tous les conseillers financiers des Ministères étaient des Rwandais) ;
    – il avait nommé un Rwandais au Ministère des Affaires Etrangères;
    – il avait nommé un Rwandais chef d’Etat-major de l’armée;
    – il avait refuse d’entretenir des rapports politiques soutenus avec E. Tshisekedi;
    – il avait fait procéder à des nominations fantaisistes et complaisantes et avait porté sur des
    personnages sans envergure qui l’ont par la suite trahi;
    – il avait pratiqué le tribalisme qu’il reprochait naguère à Mobutu;
    – son entourage était corrompu et avait perpétué les pratiques mobutistes dans
    la mégestion; – il n’avait pas su assurer aux fonctionnaires des salaires
    décents qu’il promettait tant;
    – il avait abandonné l’armée entre les mains de James Kabarehe, lequel a su manipuler les ex-Faz
    pour les préparer à soutenir plus tard l’opération « Short Cut »;
    – Il avait commis l’erreur de faire un soit-disant « recyclage » de ex-Faz à la base de Kitona, où ces
    derniers se sont fait ridiculiser par des sous-fifres sans qualité ni grade. Ce fut une astuce pour
    les Rwandais de préparer ces ex-Faz à se retourner contre lui; et ce qui arrivera le 2 août 1998
    lors de l’enclenchement de l’opération « short cut ». On pourrait multiplier la liste de ses erreurs
    notamment une certaine tribalisation trop affichée dans la gestion des affaires publiques.
    Les Rwandais avaient leur calendrier et le Président L.D. Kabila le sien:
    – il avait su insuffler aux Congolais le souffle du nationalisme et du patriotisme;
    – il avait donné des orientations claires aux populations en disant que » nous devons compter
    Page 8
    d’abord sur nos propres efforts avant de compter sur l’apport de qui que ce soit;
    – il avait réussi, alors qu’on s’attendait le moins, de faire battre la monnaie;
    – il avait commencé à réorganiser l’armée en procédant à de nouveaux recrutements; ce qui n’était
    pas du goût à plaire à ses détracteurs.
    Ayant échappé à plusieurs attentats dont celui monté par Masasu début 1998 qui voulait le faire
    assassiner au cours d’une réception qu’il donnait en sa résidence de Mont-fleury, le Président
    Kabila prit la décision de mettre fin à la « coopération » militaire avec les Rwandais qui devaient
    rentrer chez eux. La suite on la connaît; ce fut le début de l’enclenchement de l’opération « short
    Cut » ainsi que celui de la « somalisation » de la R.D.C.
    CHAPITRE III: LE DEROULEMENT DE L’OPERATION « SHORT CUT ». LA GUERRE
    D’AGRESSION DU 2 AOUT 1998
    Comme on le sait, la volonté irréductible et envieuse des Tutsi de vouloir s’accaparer une portion
    de notre territoire national a réveille les appétits gloutons des occidentaux. Les Etats-Unis par la
    voix de leur Secrétaire d’Etat de l’époque, Mme Madeleine Albrigth, ont mis la main dans la pâte
    en évoquant des raisons de sécurité de la minorité tutsi qui serait susceptible d’être écrasée par la
    majorité des bantoues. Ce sont là les causes phénoménales de l’agression contre notre pays. Mais,
    ce mensonge fallacieux n’a trompé personne car les Américains, dans leur conception politique
    de tout temps, n’aiment pas voir la résurgence de fortes personnalité à travers le monde; cette
    observation est l’une des causes nouménales, c’est dire la face cachée des causes de la guerre. Les
    Américains croyaient pouvoir manipuler Kabila, mais ils n’ont pas réussi.
    La lutte nationaliste du Président Kabila avait beaucoup exacerbé les services secrets
    occidentaux. C’est ainsi qu’ils avaient tenu coûte que coûte à le fragiliser. C’est ainsi qu’ils
    avaient grincé les dents lorsqu’ils avaient appris que le Président L.D. Kabila avait été plébiscite
    « l’homme politique africain de l’année 1998 » à cause de son engagement pour la cause nationale
    et panafricaine par les auditeurs de la radio AFRICA No 1. C’est ainsi que l’on entendit des
    auditeurs africains de toutes parts dire: « quand est-ce que nous aussi, nous aurons notre Kabila ? »
    Ce que l’on doit savoir ici est que, les Etats-Unis, dans leur politique pour le IIIè millénaire,
    veulent, au nom de la démocratie ou plutôt de la « démocrature », fractionner l’humanité en
    micro-Etats, mieux en « étaticules » aux fins d’imposer leur loi. De cette évidence, la partition de
    notre pays en plusieurs morceaux est en marche.
    Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous allons tout d’abord faire une analyse du rôle néfaste joué
    par Mandela et l’Afrique du Sud contre notre pays, ainsi que celle de la situation géostratégique
    et politique de la région des Grands Lacs.
    1. Situation géostratégique au moment de l’opération « short cut »
    Comme on le sait déjà, l’agression américaine dans notre pays est la démonstration de leur
    hégémonie et d’oppression contre les peuples du tiers-monde dans le but avoué de s’accaparer de
    leurs richesses. Ainsi donc, une analyse globale de ce phénomène de domination a donné
    naissance à une théorie structurelle de l’impérialisme. Cette analyse structurelle de la relation de
    puissance mise en place par les Américains divise le système international en « centres » et «
    périphéries ».
    De cette évidence, les « nations- centres » exploitent et contrôlent les « nations périphéries » sur
    le plan économique, militaire, politique, culturel etc. Ainsi donc, la mise en place permet aux
    Page 9
    nations puissantes (USA, Canada, France , Grande-Bretagne, Belgique etc.) de contrôler les pays
    de la périphérie à l’aide d’un affidé dans la région, en l’occurrence le « centre de la périphérie ».
    Pour l’Afrique des Grands Lacs, c’est l’Afrique du Sud qui a été choisie pour jouer le rôle de «
    centre de la périphérie ». Telle est la réalité actuelle de la spécificité de l’impérialisme ; c’est-àdire
    une relation de domination qui s’appuie sur une tête de pont que le centre de la « nation
    centre » en l’occurrence, Washington, établit dans le centre de la « nation périphérie » (Pretoria,
    pour l’Afrique du Sud). Ainsi donc, c’est l’Afrique du Sud qui régente l’Afrique centrale et la
    région des grands lacs. C’est elle qui pourvoit armes, munitions et logistique aux Rwandais ainsi
    qu’à l’armée burundaise de Pierre Buyoya. Pour mener à bien cette mission de supplétif à la
    politique américaine dans la région, la CIA dote chaque année à Mandela et Thabo Mbeki un
    budget annuel de 6 milliards de US $ afin qu’ils accomplissent pour son compte différentes
    missions clandestines dans la région.
    2.Le déclenchement de l’opération « short cut »
    Ayant constaté que Kabila gênait la réalisation de leur plan de partition de la RDC et le fait qu’il
    avait mis fin à la « coopération » avec les Rwandais, les Etats-Unis ont commencé à élaborer le
    plan d’attaque sur Kinshasa afin de l’évincer du pouvoir car il avait refusé d’appliquer les
    dispositions de l’accord signé à Lemera. C’est cela la vérité. En d’autres termes, les Congolais
    sont victimes d’une guerre dont ils ne connaissent ni les tenants et les aboutissants. C’est
    pourquoi, nous, patriotes Congolais devrons en tout temps interpeller le gouvernement et ceux-là
    qui étaient allés « boutiquer » ces accords maffieux de les rendre public.
    Ceci étant, ce que les Congolais doivent savoir c’est que cette opération a été conçue et mis en
    place par la CIA et le Pentagone aidés par les membres du « Tutsi International Power » ainsi
    que par des Congolais recrutés pour la mise ouvre de l’agression.
    3. L’équipe américaine qui avait préparé le plan de l’opération.
    1. Colonel Rogers : il est du pentagone, c’est un spécialiste de l’Afrique centrale. C’est lui qui
    est chargé du dossier RDC, notamment pour des questions de coopération militaire. C’est un
    ancien du Viêt-Nam.
    2. Colonel Dennis : il a commencé de travailler pour le pentagone dès l’âge de 24ans. Il
    appartient au corps des marines. Il a combattu au Viêt-Nam, il a participé aux côtés des Anglais
    dans la préparation du plan d’attaque pendant la guerre des Malouines, des îles que se sont
    disputées la Grande-Bretagne et l’Argentine dans les années 80′. Il travaille de connivence avec
    la CIA et a participé activement à l’élaboration du plan d’attaque contre notre pays. Spécialiste
    des coups fourrés, c’est son commando qui est allé chercher Manuel Noriega au Panama. Son
    plus grand problème était la reprise de la coopération militaire avec Kabila comme ce fut du
    temps de Mobutu. Mais Kabila ne voulait plus de ce genre de coopération où des gens venaient
    avec des cahiers de commande, et avant même que la marchandise ne soit livrée, ils touchent
    des grosses commissions auprès des « complexes militaro-industriels ». Pendant tout le temps
    que Mobutu était au pouvoir, il s’était fait beaucoup d’argent et cela était son gagne-pain. Kabila
    lui a ôté le fromage dans la bouche, c’est pourquoi il était résolu à le combattre à tout prix. C’est
    lui qui avait monté le manège contre l’Angola en soutenant militairement le F.N.L.A d’Holden
    Roberto contre le MPLA. Il a par la suite apporté son soutien à l’UNITA de Jonas Savimbi. La
    vente des armes étant devenu une obsession pour lui, il est prêt à éliminer quiconque qui se
    mettrait de travers sur son chemin. On a là une des explications de l’assassinat de Mzee Laurent-
    Désiré Kabila. Aujourd’hui encore, le Colonel Dennis est très actif dans ce commerce juteux de
    vente d’armes en Afrique. Il est en contact avec plusieurs « complexes militaro-industriels où il
    continue à toucher des grosses commissions.
    Page 10
    3. William Casey : ancien directeur de la CIA qui succéda à George Bush père, ami personnel
    de Mobutu, il a été dans tous les coups fourrés en Afrique noire. Il avait fomenté des coups en
    Angola en soutenant Savimbi ; au Rwanda, il était de ceux, avec Kofi Anan, qui avaient conçu
    et planifié le génocide rwandais ; en Ouganda, il avait fomenté le coup d’Etat contre Idi Amin
    Dada. C’est lui qui avait recruté Mandela et d’autres marionnettes congolais dont Wamba dia
    Wamba, Emile Ilunga etc. Ainsi, dès le mois de mai 1998, il est allé donner des instructions à
    Kagame et Museveni sur la projection du plan d’attaque contre notre pays.
    Tous ces personnages américains cités ci-haut se sont retrouvés au mois de Mai 1998 à l’hôtel
    Intercontinental de Nairobi au Kenya pour mettre la dernière touche sur le plan d’attaque qui ne
    devrait prendre tout au plus que 15 jours. L’opération « short Cut » devait avoir lieu au mois de
    Juin 1998. Mais Jacques Chirac intervint auprès de la CIA pour qu’on la repousse après la coupe
    du monde, car cela risquerait d’ébranler la communauté africaine de France et que les risques
    d’attentats étaient à craindre. C’est ainsi qu’une semaine avant la coupe du monde, Chirac
    entreprit un périple africain qui l’avait conduit en Afrique du Sud où il s’est mis d’accord avec
    Mandela, ensuite il arriva à Luanda en Angola pour convaincre le Président Dos Santos de ne
    pas intervenir pour sauver Kabila, en échange, la France n’allait plus soutenir militairement
    Savimbi. Tout était alors conclu ainsi. Mais dans l’entre-temps, Kabila sentant l’imminence de
    l’agression, fit un voyage à Cuba où il avait exposé à Castro toutes les manigances des services
    secrets occidentaux ourdies contre lui. C’est ainsi qu’il convainquit Dos Santos, qui était en ce
    moment-là en vacances au Brésil de rentrer vite à Luanda pour soutenir Kabila, car s’il ne le
    faisait pas, les occidentaux allaient faire installer l’UNITA aux portes de Luanda. C’est donc
    l’Angola dans le Bas-Congo qui fit échouer l’opération « short cut », et dans la ville de Kinshasa,
    ce sont les jeunes de Macina, Ndjili, Kingasani, Kimchaek, Lemba Riflar qui ont fait échouer ce
    plan de la CIA.
    4. Les membres du Tutsi International Power qui participé à l’agression
    1. Ntarantibu : ancien administrateur de la Compagnie sucrière de Kwilu Ngongo, c’est l’un des
    plus grands financiers du « TIP >. Il vit en Belgique et au Canada. Il est arrivé à Kinshasa à la
    faveur de Bisengimana Rwema. C’est Ntarantibu qui avait fourni à ses frères tutsi rwandais le
    plan de la Province de Bas-Congo et il a participé à l’élaboration du plan d’attaque de l’opération «
    short cut » du 2 Août 1998.
    2. Michombero Marumbi : tutsi burundais ; c’est le neveu de l’ancien Président burundais,
    Michel Michombero. Il vit au Canada et aux Etats-Unis. Il a également financé l’agression contre
    notre pays. Il possède deux brasseries, l’une à Bujumbura et l’autre à Kigali.
    3. Ntare : neveu de l’ancien Roi Ntare V du Burundi. Il vit aux Etats-Unis. Il a également financé
    la guerre.
    4. Bizimungu : neveu de l’ancien Président rwandais, Pasteur Bizimungu. Il vit aux Etats-Unis et
    en Belgique.
    En fait le TIP n’est pas une organisation structurée. Quoique Museveni en préside les réunions, il
    fonctionne comme une organisation ancestrale du type mafieux. Ses membres sont très astucieux
    et ont plusieurs lobbies dans le monde : aux :Etats-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada, en
    Belgique, en France, en Allemagne et même en Israël ! Ainsi pour mener à bien leurs activités
    criminelles en RDC, la CIA avait mis leur disposition, à l’époque, c’est-à-dire dans les années
    1995-1998 la somme de 2,5 milliards de US $ provenant du blanchiment de l’argent de la drogue
    en provenance de Colombie. Ces fonds ainsi blanchis sont logés dans deux comptes, à la Barclays
    Bank de Kampala et à celle d’Entebbe. C’est Museveni qui gère ces deux comptes. Et ce n’est pas
    pour rien qu’il s’est lié d’amitié avec Jean-Pierre Bemba, parce que celui-ci fait cultiver la coca
    Page 11
    sous les caféiers de son père à Linge, Molegbe, Zongo et dans les environs de Gbadolite. Des
    avions cargos de Museveni partaient de l’Ouganda, atterrissaient sur l’aéroport de Gbadolite,
    chargeaient des sacs pleins de feuilles de coca et reprenaient le chemin de retour pour Kampala
    ou Entebbe où les agents de la CIA leur versaient des sommes importantes d’argent. Les
    Américains sont au courant de cette situation, mais laissent faire tant que ces deux amis servent
    leur cause à savoir la déstabilisation de la RDC.
    Après l’échec de l’opération « short cut », la CIA commençait à réfléchir sur comment éliminer
    physiquement le Président Kabila. Dans l’entre-temps, les Tutsi, ayant perdu plusieurs de leurs
    commandos d’élite formés à Fort Bragg en Caroline du Nord sous la direction du Général John
    Jumper, Museveni a fait demander un « cessez-le-feu » entre lui et le Président Kabila et ce via
    l’Ambassadeur des Etats-Unis de l’époque, M. Swing. La CIA proposera alors que les deux
    protagonistes puissent se rencontrer et signer cet accord de cessez-le-feu. C’est ainsi que les
    Américains passeront par le canal de leurs amis arabes : l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et
    le Koweit afin de persuader Khadafi de faire la médiation. Ce qu’il accepta croyant que cette
    proposition venait de ses pairs arabes, alors que celle-ci venait des Américains. Ni Khadafi, ni
    Kabila ne le savaient, sauf Museveni bien entendu. C’est ainsi que furent signés, fin Février 1999,
    les accords dits de Syrte, du nom d’une ville de Libye, entre Khadafi, Museveni et Kabila.
    Connaissant la perfidie des Tutsi, rentré à Kinshasa, le Président Kabila, au faîte de sa
    popularité entreprit une vaste campagne de recrutement. On a vu des jeunes venus de toutes les
    communes de la capitale envahir le Stade des Martyrs pour se faire enrôler dans l’armée afin de
    défendre la patrie en danger. Ce qui n’était pas du goût à plaire à la CIA et aux occidentaux qui
    voyaient ainsi leurs projets d’en finir avec Kabila renvoyés aux calendes grecques, et inquiéta
    Museveni. C’est ainsi que ce dernier, suite aux conseils de son conseiller occulte, un certain
    George Bartmouth de nationalité britannique, convoqua du 7 au 10 Mars 1999, une réunion
    secrète à Kampala où se sont retrouvés : le 1er conseiller de l’Ambassade de Belgique, le
    conseiller britannique chargé des questions du Commonwealth, le 1er conseiller de l’Ambassade
    de France et enfin le 1er conseiller de l’Ambassade des Etats-Unis tous en poste à Kinshasa,
    venus spécialement répondre à l’invitation de Museveni pour lui rendre compte de l’évolution
    politico-militaire en RDC et lui indiquer les moyens de contrer Kabila.
    Sur le terrain des affrontements militaires, le Président Kabila a dû faire face à plusieurs
    trahisons venant de l’Etat-Major des Forces Armées Congolaises et de son entourage propre.
    L’offensive des FAC s’enlisait de plus en plus et Kabila commençait à subir des pressions
    diplomatiques, politiques et économiques.
    CHAPITRE IV : LE BILAN DE CETTE AGRESSION
    Il serait incorrect de parler de 5 années de guerre car il faudra y ajouter les 2 années de la soidisant
    guerre de libération qui n’étaient ni plus ni moins les débuts de l’agression étrangère
    contre notre pays. Mais avant de faire le bilan, il faudra que nous sachions qu’il s’agit d’un
    génocide Pour être bref, le bilan pourrait se chiffrer comme suit :
    1.-génocide du fait des massacres et assassinats : 4.500.000 de morts
    2.-génocide du fait de la transmission du virus VIH : 1.500.000 de morts (chiffre en prévision).
    3.-génocide in vitre du fait de la vaccination-polio etc. Les spécialistes prévoient une
    catastrophe humanitaire, car la population infantile sera décimée du fait des effets nocifs de
    ces campagnes successives de vaccination.(explications)
    Page 12
    A.- LES RESPONSABILITES
    1. Le rôle de l’Administration Clinton ( accord de Lemera, accord de Lusaka etc..) ;
    2. la responsabilité directe du Secrétaire Général de l’ONU et du Conseil de Sécurité ;
    3. la responsabilité de la Communauté internationale (USA, France, Belgique) ;
    4. l’implication des pays africains agresseurs (Afrique du sud, Zambie, Congo-Brazzaville,
    Centrafrique, Gabon, Cameroun) ;
    5. la Responsabilité criminelle du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi ;
    6. le rôle négatif de la Monuc.
    Comme la guerre continuait à s’enliser et que les fronts militaires de part et d’autre ne bougeaient
    plus, les services secrets occidentaux commençaient à accuser Kabila de violation des droits de
    l’homme par l’envoyé spécial des Nations-Unies pour les questions des droits de l’homme, M.
    Roberto Garreton, membre de la CIA. C’est ainsi qu’au cours de l’année 1999, le Président Kabila
    a dû subir des pressions diplomatiques de toutes sortes, dont la principale était de lui faire signer
    coûte que coûte les accords de Lusaka.
    Arrêtons nous un peu sur ces accords pour en faire une analyse succincte :
    a) Selon les concepteurs de ces accords, dont le diplomate américain Howard Wolpe, le pouvoir
    congolais sous le régime du Président Laurent-Désiré Kabila ne représente qu’une des factions en
    présence, il devait négocier un partage du pouvoir, à égalité avec les autres parties c’est-à-dire
    avec les soi-disant rebelles.
    b) Il doit apparaître clairement dans les esprits de tous les Congolais aujourd’hui que cet accord
    n’est ni un accord de cessez-le-feu et encore moins un accord de paix. C’est ni plus ni moins un
    acte de reddition et de capitulation que l’on a fait signer au Président L.D. Kabila. En clair cela
    voulait dire qu’il avait perdu et qu’il n’avait aucune chance de survivre s’il se maintenait au
    pouvoir.
    c) Il faut également que l’on signale ici que ce texte n’a aucune valeur juridique du fait que des
    individus, qui ne sont pas des sujets du Droit International Public aient pu apposer leurs
    signatures sur un document qui engage la responsabilité des Etats : ce qui est une violation
    flagrante des conditions de validité des traités et accords internationaux
    d) La toute dernière condition de validité des traités veut que : pour être pleinement valide, un
    traité doit être enregistré auprès du Secrétariat Général des Nations-Unies en tant que garant et
    dépositaire des traités. Mais nulle part cet accord n’a été enregistré auprès du Secrétariat Général
    de l’ONU, conformément aux dispositions de l’article 120 de la Charte. En conclusion l’accord
    de Lusaka ne vient que confirmer le mensonge et la perfidie des Américains.
    Pour des plus amples informations, ce que l’on doit savoir est que, c’est au cours d’une réunion
    secrète tenue au mois de juin 1999 à l’hôtel Livingstone de Pretoria qu’avait été discutées les
    dispositions de l’accord de Lusaka, rédigé par le diplomate américain Howard Wolpe.
    Présidaient cette réunion : Mandela et Thabo Mbeki. Participaient à cette rencontre : Museveni,
    Kagame et Buyoya. Après discussion, la mouture finale avait été transmise à Bill Clinton,
    Madeleine Albright, Kofi Anan via l’Ambassade américaine à Prétoria. Un autre document fut
    remis pour la forme à Bongo en tant que doyen des présidents d’Afrique Centrale, une autre
    copie à Blaise Compaoré en tant que Président en exercice de l’OUA en ce moment-là, et à
    Tshiluba, en tant qu’organisateur de cette rencontre. Le pays concerné à savoir la RDC a été
    superbement oublié ainsi que les pays le soutenant militairement, à savoir l’Angola, le
    Zimbabwe et la Namibie. C’est pour dire que les Congolais ont été appelés en dernière minute
    sans savoir le contenu du texte, et puis les négociateurs du côté congolais, à savoir les Ministres
    Yerodia et Kalume n’étaient pas à la hauteur car ne sachant pas flairer le piège. Ils avaient
    entraîné Kabila à signer cet acte de capitulation, qui est lourd de conséquences actuellement à
    Page 13
    savoir la présence de la MONUC en RDC, chargée, non pas du respect des accords de cessez-lefeu
    de Lusaka, mais plutôt pour accompagner la réalisation de l’opération « Alpha », c’est-àdire,
    le début de la colonisation du Congo par les Etats-Unis d’Amérique, puis plus tard, de toute
    l’Afrique noire.
    Des pressions venaient également de l’ONU : le gouvernement congolais voulait que les forces
    onusiennes d’interposition soient stationnées aux frontières, mais Kofi Anan parlait des forces
    d’observation. L’ONU a du attendre 9 mois pour reconnaître que la RDC est agressée. Elle se
    contentera de faire voter par le Conseil de Sécurité des résolutions timides sans force juridique
    obligatoire.
    Les pressions diplomatiques contre L.D.Kabila continuèrent pendant toute l’année 2000 où il fut
    invité à participer à plusieurs réunions bidons dans le but de le distraire pour l’éliminer
    physiquement.
    B. LES PERSPECTIVES
    1. Erreurs sur le plan politique interne
    Dès son arrivée au pouvoir, le Président L.D. Kabila a dû faire face à une fronde conjuguée à la
    fois de ses anciens amis nationalistes qu’il ne voulait plus revoir, et de celle de l’opposition qui
    existait déjà du temps de Mobutu. Suite aux mauvais conseils de son entourage tutsi et katangais,
    il refusa de recevoir la délégation de membres de la diaspora venus répondre à l’appel qu’il avait
    lui-même lancé pour l’aider dans la reconstruction du pays. Ce sont là quelques unes des erreurs
    majeures commises par Kabila tout au long de son règne, sans compter des nominations
    fantaisistes et sentimentales qui lui ont fait perdre tout crédit.
    Quant aux partis politiques d’opposition, noyautés par les services secrets occidentaux, ils
    avaient reçu des instructions de ne soutenir en aucun cas aucun projet politique de L.D. Kabila et
    de ne respecter aucune loi qu’il décréterait, même si c’était pour l’intérêt du pays. Sinon, ils se
    verraient couper leurs subventions. C’est ainsi qu’ils avaient boycotté le nouveau décret-loi qui
    devait réglementer les activités des partis politiques. Pour mener à bien leur campagne de
    désobéissance aux directives politique de Kabila (notamment, le débat national, le préférant à la
    terminologie occidentale et onusienne du dialogue inter-congolais), ils s’étaient coalisés pour
    créer l’UFAD (Union des forces d’Action Démocratique), groupuscule subversif financé par la
    CIA via l’Ambassade américaine de Kinshasa. On y retrouve comme par hasard des anciens et
    nouveaux membres du groupe de Binza dont Jonas Mukamba, Nzuzi wa Mbombo du MPR,
    Etienne Tshisekedi, Me Mukendi de l’UDPS, Olengankoy du FONUS et tant d’autres, et comme
    porte-parole Kamitatu Massamba du PDSC. C’est une alliance contre nature surtout si l’on
    considère des années de l’UDPS contre le MPR et la dictature de Mobutu, c’est à n’y rien
    comprendre. D’autres membres de l’opposition comme Thambwe Mwamba, Endundo Bononge,
    Lunda Bululu, Z’ahidi Ngoma, Lambert Mende et d’autres ont été assignés par ces mêmes
    services occidentaux d’aller soutenir les rangs de la rébellion.
    2. Les pressions économiques
    La pression économique est une des méthodes dont use la CIA lorsqu’elle veut affaiblir un
    pouvoir politique quelconque, et surtout lorsqu’elle veut se débarrasser d’un chef d’Etat « gênant
    » pour leur politique. On l’avait vu au Chili alors que Allende était au pouvoir, le rôle joué par la
    multinationale ITT, inféodée à la CIA, comment elle avait organisé des grèves sauvages pour
    justifier le coup d’Etat qui devait porter leur agent au pouvoir, en la personne d’Augusto
    Pinochet, alors qu’Allende était démocratiquement élu ! On le voit aujourd’hui encore au
    Page 14
    Venezuela où le président Hugo Chavez, pourtant démocratiquement élu a dû affronter les
    manipulations de la CIA qui a organisé la rareté des produits pétroliers.
    Dans le même registre, la CIA avait organisé le rationnement des produits pétroliers à Kinshasa
    chaque fois que le Président Kabila était absent du pays. De même, son entourage détournait des
    sommes d’argent qui étaient destinées à l’achat du pétrole.
    D’autre part, elle (CIA) avait organisé des augmentations anarchiques des prix, la rareté des
    produits alimentaires de base, l’augmentation du taux d’échange du dollar, et pour couronner le
    tout, son Ministre des finances de l’époque, Mawampanga Mwana Nanga, agent de la CIA, avait
    refusé de verser à temps les salaires des fonctionnaires et encore moins de payer leurs arriérés.
    Ce qui entama considérablement la popularité de L.D. Kabila.
    3. La chasse à l’homme ou au « gibier rare d’Afrique »
    Les services secrets occidentaux avaient conçu plusieurs plans pour l’élimination physique du
    président Kabila à savoir :
    1. faire abattre son avion en utilisant la méthode du tour de contrôle pirate ;
    2. coincer son cortège lors d’un aller ou retour de l’aéroport ;
    3. l’empoisonner ;
    4. ou l’abattre à l’aide d’une arme à balles explosives, etc.
    Pour ce faire, la CIA et le Pentagone avaient déjà chargé Mandela au mois d’Avril 1999, c’est-àdire,
    deux mois avant la signature des accords de Lusaka, de mettre sur pied des antennes
    d’espions pour suivre l’évolution de la situation dans les pays de grands-lacs. La CIA et le
    Pentagone avaient alors sélectionné 12 de leurs meilleurs agents réputés pour leur atrocité et leur
    violence. Ces indics étaient regroupés en 3 groupes que voici :
    a) Au KENYA : le chef d’antenne est le Colonel Blood : cet ancien attaché militaire américain
    est ancien du Viêt-Nam où il s’était illustré par sa cruauté, il avait aussi participé au
    débarquement raté des marines américains à Cuba. Il a été en poste en tant qu’Attaché militaire
    au Mexique et au Paraguay.
    b)En ZAMBIE : le chef d’antenne est le Colonel Carrington. Il avait également servi au Viêt-
    Nam, et à la première guerre du Golfe. C’est un ancien attaché militaire américain en Egypte au
    Caire.
    c)En OUGANDA : le chef d’antenne est le Colonel Karl. Fils d’un fermier de l’Etat de Virginie
    (USA), il fut attaché militaire en Israël et au Koweit. C’est au Koweit où il était chargé après la
    première guerre du Golfe en 1991, d’espionner Saddam Hussein avec le concours de 84
    barbouzes de la CIA.
    Ces équipes fournissaient régulièrement des informations à la CIA et au Pentagone sur l’évolution
    de la situation politique, militaire, économique et de sécurité de notre pays sous la présidence de
    Mzee L.D. Kabila.
    Au cours du mois d’août 1999, deux espions britanniques avaient été arrêtés aux abords de
    l’aéroport de Ndolo à Kinshasa puis relâchés et remis à l’Ambassade de Grande-Bretagne à
    Kinshasa. Interrogé sur ces entrefaites, l’Ambassadeur britannique se contentera de répondre que
    c’était des membres de l’Ambassade qui venaient voir comment est-ce que l’on pouvait procéder à
    l’évacuation des étrangers européens au cas où il y aurait une attaque dans la ville de Kinshasa.
    Or, il s’agissait bien sûr d’étudier un plan d’attaque en pleine ville de Kinshasa où devaient atterrir
    Page 15
    les troupes du MLC et du RCD. Au cours de la même période, 3 autres espions, américains cette
    fois-ci avaient été appréhendés à Lubumbashi, porteurs de fusils d’assaut avec balles explosives :
    il s’agissait en fait d’un commando venu de Lusaka qui était chargé d’étudier les moyens d’abattre
    le Président L.D. Kabila à Lubumbashi où il se rendait souvent pour se ressourcer. Ils avaient été
    également relâchés et remis à l’Ambassade américaine à Kinshasa. Interrogé sur ces faits plutôt
    flagrants, l’Ambassadeur américain de l’époque, M. Swing répondit que ce sont des missionnaires
    privés qui étaient venus faire du tourisme. Interrogé sur le fait qu’ils détenaient des armes d’assaut
    de grosse calibre, il mentira encore en disant que ces armes leur servaient à abattre du gibier pour
    se nourrir : double mensonge, car ces espions n’étant munis d’aucun visa congolais, ils avaient été
    expulsé. Dans le même temps au cours de la même période, 3 espions de la CIA étaient
    également arrêtés à Harare au Zimbabwe. Ceux-là ont été emprisonnés, jugé et condamnés. Les
    Américains enverront leur homme de paille, M. Kofi Anan pour les faire libérer ; mais cela avait
    pris beaucoup de temps avant qu’ils ne puissent être relaxés et ce moyennant compensation
    financière.
    Toujours dans la chasse au « gibier rare d’Afrique », l’Afrique du Sud avait « accrédité »
    discrètement un diplôme sud-africain aux fins d’éliminer physiquement le Président L.D.
    Kabila. Il s’agit d’un certain Ian Davidson. C’est un métis d’origine boers. Il était en poste à
    Luanda, à Windhoeck en Namibie et son dernier poste au moment de fait fut le Lesotho. Il avait
    vite rebroussé chemin lorsque ses collègues espions britanniques et américains avaient été
    appréhendés.
    Finalement, un matin du 16 Janvier 2001, ils l’ont eu.. Nous n’allons pas commencer ici à
    spéculer sur les circonstances de cet: odieux assassinat ; il appartiendra à l’histoire de faire la
    lumière un jour. Mais la question que l’on doit se poser tous est de savoir : « que faisait
    l’Ambassadeur de Belgique, M. René Eyskens dans les enceintes des Cliniques de Ngaliema,
    lorsque l’on y avait amené le corps de Mzee L.D. Kabila » ? Souvenez-vous, dans les années 60′
    son père, Gaston Eyskens, alors Premier Ministre de Belgique avait activement participé à
    l’assassinat de P.E. Lumumba ! 40 ans après, son fils se retrouve sur les lieux du crime d’un
    autre nationaliste congolais ! Ceci devra nous interpeller ; Kabila, qu’on l’aime ou qu’on ne
    l’aime pas a su susciter ce rêve du nationalisme, il fait désormais partie de notre patrimoine
    historique comme le sont Lumumba, Kasavubu et Mobutu. Mais sachons une chose ; tous ceux
    qui trahissent finissent toujours mal. Les assassins de Kabila ne verront jamais la lumière.
    Condamné à mort sans avoir été jugé, il a été abattu par des forces occultes de la CIA.
    CHAPITRE V : L’OPERATION « ALPHA » EN AFRIQUE NOIRE
    « Let’s go to Africa for an America always strong and powerful » : Ceci est le leitmotiv de la
    politique américaine du IIIè millénaire pour la RDC. C’est le début d’une ère nouvelle des
    rapports nouveaux entre le Congo et les Etats-Unis. En clair, les Etats-Unis veulent reconquérir
    l’Afrique noire comme jadis ne le firent les Européens dans les Siècles écoulés. Dans cette
    croisade ils veulent être les seuls à pouvoir jouir des richesses des pays africains nouvellement
    colonisés par eux. C’est ainsi qu’après avoir commandité l’assassinat du Président L.D. Kabila,
    ils l’ont fait remplacer par son fils pour calmer les tensions et faire croire à la population et aux
    nationalistes que son fils pourrait faire mieux que son père parce qu’il est ouvert au dialogue
    avec les Occidentaux et les institutions financières internationales que ne l’était son père.
    Mais l’espoir suscité après son arrivée au pouvoir ne fut que de courte durée; car la situation des
    masses populaires est restée inchangée. Les gens ne vivent plus, mais essayent plutôt de
    survivre.
    Page 16
    Dans l’entre-temps, la MONUC dont le rôle est de surveiller l’application de l’accord de cessezle-
    feu, s’occupe d’autres choses à savoir la concrétisation de l’opération « Alpha », c’est-à-dire
    préparer la colonisation de la RDC par les Etats-Unis d’Amérique.
    Il était convenu que la MONUC serait une force d’interposition entre les forces
    gouvernementales et les rebelles et qu’elle serait basée aux frontières, mais elle implante ses
    bases partout dans la partie occupée par les forces gouvernementales. Ces bases ne sont que des
    préfigurations de bases américaines futures.
    Dans cette perspective les Américains veulent s’installer pour toujours au Congo en vue d’y
    exploiter et piller les matières premières, notamment le pétrole dans les lacs Edouard et Albert,
    le gaz du lac Kivu, le coltan et surtout être maître de l’uranium, matière première stratégique,
    bref régenter le pays comme bon leur semble.
    Vivant aujourd’hui dans un monde unipolaire, monde du discours unique et inique, les Etats-
    Unis régentent tout dans les pays qui sont sous leur occupation comme le nôtre où ils contrôlent
    le gouvernement, ils financent l’opposition, la presse locale, ils financent les ONG de défense
    des droits de l’homme et autres, ils corrompent les politiciens et les membres de la société civile,
    etc.
    Ce sont eux qui avaient provoqué via les Rwandais et les Ougandais, les 3 guerres dans la ville de
    Kisangani, les massacres des hema et des lendu, les massacres de Kasika, Mwenga, Makobola et
    tant d’autres, ceci dans le but de rendre le pays ingouvernable en créant des potentats locaux à qui
    ils imposent leur diktat. Ainsi par la somalisation du pays, rendu possible par les Nations-Unies et
    la MONUC, ce sont eux qui ont chargé les différents médiateurs pour nous imposer des textes qui
    ne cadrent pas avec notre environnement politique et culturel : l’accord de Lusaka, le compromis
    républicain de Gaberone, l’accord de Sun City, l’accorde global et inclusif de Pretoria, et
    l’adoption de la constitution et l’accord de transition de Sun City, sont là des textes rédigés
    ailleurs par des étrangers, dans le but de nous distraire. Dans l’entre-temps les Rwandais et les
    Ougandais s’en moquent pour eux, ce sont les accords de Lemera qui leur donnent le droit de
    rester et d’exploiter, pour le compte des Etats-Unis les richesses du Congo.
    De l’autre côté ils ont installé à Kinshasa un gouvernement au profil bas qui ne fait que se
    plaindre, au lieu de prendre ses responsabilités. Prendre ses responsabilités c’est :
    1.) Prendre la ferme résolution de gagner la paix en chassant les agresseurs de notre territoire,
    droit nous reconnu par l’art. 51 de la charte, relatif à la légitime défense ;
    2.) Réorganiser l’année et armer les résistants Maï-Maï, car il n’y aura pas de paix tant que les
    Rwandais et les Ougandais seront sur notre sol. D’où cela rendra désuets tous les textes censés
    ramener la paix chez nous.
    En d’autres termes Kagame et Museveni n’entendent qu’un seul discours ; celui des armes ! Ceci
    étant, les conséquences de la guerre d’agression sont catastrophiques pour notre pays.
    Page 17
    CHAPITRE VI : LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE D’AGRESSION
    Compte tenu de ce qui précède, les conséquences sont en effet très néfastes pour notre pays,
    notre économie, notre environnement etc.
    1. SUR LE PLAN DES STRUCTURES ETATIQUES
    – la perte de notre souveraineté sur toute l’entendue du territoire national ; – un gouvernement de
    façade et de complaisance ;
    – une partie de la population soumise à l’esclavage dans des territoires occupés, et celle sous «
    contrôle » gouvernemental abandonnée à elle-même ;
    – une administration détruite ;
    – des archives détruites ou volées, d’où le pays perd sa mémoire de plus de plusieurs siècles de
    son existence ;
    – la partition de fait de notre pays, consacrée juridiquement aujourd’hui par l’accord global et
    inclusif de Pretoria ;
    2. SUR LE PLAN DIPLOMATIQUE
    – une inefficacité criante de notre diplomatie due par le manque d’expérience de ses acteurs et
    surtout du fait qu’ils ont vendu la souveraineté nationale à des étrangers : aux Américains, aux
    Français, aux Belges, aux Rwandais, aux Ougandais, aux Sud-Africains, aux Zimbabwéens etc.
    – une vision hypertrophiée de la politique internationale ;
    – manque de sens de responsabilité et de vision futuriste pour anticiper et agir au
    moment opportun ; – dossiers mal ficelés et un manque de suivi des événements ;
    – absence totale de termes de négociation dans des rencontres où se joue l’avenir du pays ; (le cas
    flagrant est celui des négociations de l’accord de Lusaka) ;
    – le manque d’opinion internationale à l’instar du lobby tutsi ou du lobby arabe ;
    – En ces moments difficiles, le Ministre des Affaires Etrangères, au lieu resserrer les rangs,
    envoie par complaisance en poste diplomatique des non diplomates inexpérimentés et
    inefficaces;
    – le manque de dissuasion diplomatique, par manque de dissuasion militaire ;
    – complaisance vis-à-vis de nos agresseurs du fait que, ni le gouvernement, ni l’opposition et la
    société civile et encore moins les rebelles n’ont osé exigé d’eux des réparations des dommages
    qu’ils nous ont causé du fait de leur agression, et surtout de l’indemnisation des familles des
    victimes civiles.
    3. SUR LE PLAN POLITIQUE
    Nous assistons ici à un spectacle ahurissant. On glorifie la rébellion et l’on déroule le tapis rouge
    sang pour des hommes qui ont les mains tachées de sang que l’on loge dans des hôtels de luxe.
    C’est tout simplement le monde à l’envers. On assiste là à une complicité d’un autre monde où les
    méchants sont gratifiés et les justes sont condamnés. Aujourd’hui, le fait que tous ces acteurs
    obscurs de la vie politique aient signé l’accord global et inclusif de Pretoria, ils appartiennent
    désormais dans un même monde, du gouvernement à la rébellion en passant par l’opposition dite
    non-armée et à la soi-disant société civile. Ils vont siéger dans un même gouvernement et il n’est
    plus question qu’ils s’en dérobent. Ici, notre analyse est la suivante : Comment ces gens peuventils
    croire qu’ils vont construire quelque chose de durable avec ce monstre à cinq têtes qui
    provient des profondeurs obscures du monde des ténèbres ?
    Page 18
    4.SUR LE PLAN MILITAIRE
    Le défunt Président Kabila avait le souci de bâtir une nouvelle armée, mais n’avait pas les
    moyens de sa politique. Tout de suite après sa mort, on a commencé à désarmer les troupes qu’il
    avait fait recruter soi-disant que la RDC est en train de respecter les accords de Lusaka, alors que
    pendant ce temps, les Rwandais et les Ougandais continuaient à renforcer leurs positions dans
    notre territoire. C’est à ne rien comprendre ! Pour le moment, nous n’avons pas une armée
    capable de chasser les Rwandais et les Ougandais de notre territoire parce qu’ils ont hérité une
    grande partie de la logistique militaire que les Américains avaient amené en Somalie et en plus
    ils reçoivent des armes en provenance d’Afrique du Sud via les ports de Mombassa au Kenya et
    de Dar-es-salam en Tanzanie. C’est pour dire que les pays limitrophes au nôtre sont en train de
    jouer un rôle actif dans la destruction de notre pays.
    5. SUR LE PLAN ECONOMIQUE ET SOCIAL
    Comme on le sait bien, un pays déchiré par 8 années de guerre ne peut mieux espérer que de
    connaître la misère sur tous les plans. Les Rwandais ont tout détruit, volé, pillé, violé. Nos parcs
    nationaux ont été dépouillés de tous les animaux qui faisaient notre fierté nationale tels que
    l’okapi et les gorilles des montagnes.
    Dans la partie gérée par l’actuel gouvernement, le peuple est train de lutter pour sa survie. En
    bref, nous vivons dans un désastre total.
    CONCLUSION
    Avons-nous compris que ce pays ne nous appartient plus désormais ? Si nous avons compris, que
    devons-nous faire ? Les causes de la guerre sont dues à la fois à la position géostratégique et
    géologique de notre pays : c’est cela la situation existentielle de la RDC ; mais aussi elles sont
    dues surtout à l’immaturité et à l’irresponsabilité de nos politiciens : C’est cela sa situation
    existentielle. Ceci dit, Mobutu aurait pu nous léguer un testament politique qui pouvait nous
    éclairer sur les rapports qu’il avait entretenus avec les puissances occidentales. Mobutu pouvait
    mieux faire que le Président Houphouet Boigny ! Et Kabila n’aurait pas dû signer les accords de
    Lemera ! Pauvre Congo !
    Par Robert MBELO,
    « MWANGAZA », GROUPE DE RECHERCHE ET D’ETUDES SUR LE CONGO
    (G.R.E.C). Londres, le 27 Avril 2003.