La MONUSCO vient de signer sa mort certaine, même si nous, congolais, ne nous en rendons pas compte.
Nous avions déconseillé vivement le soulèvement populaire dans la forme qui vient de nous faire perdre encore des civils, innocents, face aux lâches du pouvoir de Kinshasa et de la MONUSCO. Le sang crie devant Dieu qui interviendra sans que personne ne lève son doigt. Je ne connais pas son heure : ne me la demandez pas.
La barbarie, la méchanceté, la rapine et les choses semblables ne sont plus des péchés à reprocher aux rebelles, aux occupants, aux milices, aux pilleurs, aux présumés ADF ou NALU seulement. Désormais, ces forfaits sont clairement reprochables aussi au pouvoir de Kinshasa et à ses sbires de la MONUSCO, de l’armée, de la police ; et, probablement, à quelques milices à la soldes de premiers coupables… Hier, plusieurs d’entre nous ne le comprenaient pas… Maintenant, certains aveugles ont perdu la cécité.
Les Nations-Unies, vouloir, pas vouloir, devront expliquer aux peuples de la terre tout entière le pourquoi de la barbarie dans le Nord-Kivu et la date de son commencement. Beaucoup de personnes s’en prennent déjà à eux-mêmes sans doute. D’autres se suicideront, peut-être…
Néanmoins, une chose demeure, nous, peuple congolais, devons nous examiner nous-mêmes. Qui est notre dieu : Yahvé ou Mammon ? Et pourquoi ?
À ne voulant pas confesser de nos lèvres ce que nous pensons et comprenons, tardivement, Dieu nous tiendra rigueur : jamais en effet il ne sera avec ceux qui ont le cou roide ; qu’ils soient du côté du pouvoir ou de l’opposition !