Certains condamnent le Président de la République pour sa manière de traiter l’actuelle crise politique qui oppose rwandais, ugandais et congolais.
Examinons la question d’un peu plus près.
Quelle est la crise ? Quelle est l’accusation ? Qui est l’accusateur ?
La crise aujourd’hui est principalement l’insécurité à l’Est : vol, viol, enlèvement, tueries, occupation, pillage de minérais, du bois, de minéraux, du pétrole, de salaires, de champs ou plantations, de fermes, de maison, de terres, d’écoles, de villages ; par des rebelles, des bandits, des armées congolaises et étrangères, etc. Brualités et brimades de toutes les sortes, des citoyens, par des ennemis du congolais, des policiers et des militaires, congolais et étrangers, autant que par des rebelles, la justice même et les bandits de grands chemins.
Quelle est l’accusation portée contre le Président de la République ? Ne sont-ce pas :
- son état de siège qui a apporté plus de morts, d’injustice, d’insécurité, de frustrations que de sauvés, de secourus ;
- son maintien dans le pays de la CENI pour bloquer le fonctionnement normal de l’administration des élections, de la démocratie et du droit de vote ;
- le maintient de la MONUSCO dans le pays, pour caresser dans le sens du poil l’ONU, qui entretien la colonisation du pays depuis 1960, dans le but de se maintenir au pouvoir ;
- la composition avec des groupes politico-militaires tels que la CODECO, les Wazalendo, les Mai-Mai, Zaïre, le FPRI, Chini ya Kilima et bien d’autres ex-rebelles, pour se maintenir au pouvoir, dans l’Est du pays ;
- ses interminables voyages à l’étranger pour chercher des soutiens dont les congolais n’ont quoi faire, qui ne rentre pas dans son rôle, mais que paient les contribuables congolais ;
- sa contribution à la déliquescence de l’enseignement, du travail et de l’administration, dans le pays, qui continue de plus bel, en raison de son incapacité de se pourvoir en ministres patriotes et capables, par la pratique de l’esclavage, des salaires de misères ;
- les multiples cas de détournements du denier publique par son gouvernement et son parlement ;
- etc.
Qui est l’accusateur ?
Théoriquement, une bande de quelques opposants, en porte-à-faux total avec la population congolaise. En effet, celle-ci a soit largement voté le Président de la République soit choisi de le toléré.
À côté d’eux, les rebelles. Ceux-ci ont choisi d’exprimer leur désaccord d’avec le pouvoir en prenant les armes. Ils sont en effet persuadés que les dicateurs ne comprendraient que le langage des armes. Cependant, ils ignorent volontairement que les victoires des rebelles qui les ont précédés n’ont jamais arrangé le pays, dans le but de s’enrichir sur le dos de nos faibles poluations.
Enfin, à l’extérieur de la République, une poignée de pays où se trouveraient de vrais amis des Congolais, souvent ignorés et en nombre limité, ici aussi. Il faudra donc du temps pour que le Congo soit « libéré », acquiert son indépendance. En effet, pour nous, épris de démocratie, de justice et d’humanité, étant largement minoritaires, il faudra du temps avant que nous gagnions des âmes à notre cause. Les accusateurs sont donc quelques opposants civilisés, un conglomérat de rebelles et de rares fidèles amis des Congolais ; formant un groupe limité. Cela explique que la dictature tienne la route impunément au Congo, depuis 1960 jusqu’aujourd’hui.
Chers compatriotes, vous faites une fausse lecture historique, désolé de vous le dire ainsi. Je vous pose une question simple : la RDCongo aurait-elle connu cette situation déplorable que vous décrivez si Mobutu n’avait pas confié la gouvernance étatique, avec pleins pouvoirs, à un sujet rwandais, président des étudiants rwandais à Lovanium, en 1969, à savoir Barthélémy Bisengimana Rwema?
Mobutu avait-il confié « la gouvernance étatique, avec pleins pouvoirs, à un sujet rwandais » ? Le régime de Mobutu fut une des dictatures les plus farouches que nous ayons connues jusqu’à ce jour. Le Président fondateur, le Maréchal, le Timonier, papa de la République, c’était lui et personne d’autre ; du moins d’apparence ! Le Comité Central, organe supprême du parti-état, était géré par d’autres personnes que Bartélémy Bisengimana qui ne pouvait pas tenir tête à aucun d’entre eux. Que nous le sachions, ces personnes étaient des congolais de souche…
Voilà l’origine de ce que vous condamnez, à raison de nos jours. La nomination de Bisengimana a été à la base du « Réseau BB à travers le Zaïre ». Les services de sécurité avaient mis à nu ce réseau. C’est pourquoi Mokolo wa Pombo avait confié ce dossier à Honoré Ngbanda pour le nouveau service Études, créé et taillé sur mesure après sa formation en Israël. Nous sommes en janvier 1973 (Lire Crimes organisés en Afrique Centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux, Duboiris, 2000). Cet exemple démontre clairement que l’infiltration à laquelle vous faites allusion débuta sous Mobutu, lorsqu’il accorda aux Rwandophones la nationalité congolaise de manière collective (une grande première) le 26 mars 1971, sans un recensement précis des bénéficiaires. Conséquence, tout Rwandophone qui débarquait au Zaïre à 8h00, avait déjà sa carte d’identité à 12h00. Cette ordonnance fut diluée dans celle de janvier 1972 sur la nationalité zaïroise. Je vous conseille de lire aussi Nimy Mayidika Ngimbi dans son livre publiée 2006 (Je ne renie rien, je raconte…). Il signale les difficultés auxquelles il fut confronté pour se débarrasser de deux conseillers rwandais hyper-puissants laissés par son prédécesseur. Même la bibliothèque de la Cour suprême ne fut pas épargnée puisque dirigée par un Zairwa… Ensuite, il eut la mesure suicidaire, dangereuse qui contribua à la déstructuration du tissu économique, la zairianisation. Cette mesure fut déconseillée par le collège des Conseillers économiques à la présidence, comme le décrit l’ambassadeur JB Murairi, Le festin des vautours.
Pourtant :
- les locuteurs du kongo se retrouvent dans 3 pays (Congo-Kinshasa, Congo-Brazaville et Angola) pendant que les rwandophones se retrouvent dans 4 pays (Congo-Kinshasa, Rwanda, Uganda, Burundi) ;
- les locuteurs du kongo ne sont pas tous de l’ethnie Kongo, non plus que les locuteurs du rwanda ne sont pas tous de l’ethnie Hutu.
Les conflits entre rwandophones et non-rwandophones ou entre tutsi et non-tutsi, dans le Kivu, doivent donc avoir une explication que les tutsi ou les rwandophones, les politologues et les historiens nous cachent où ne maîtrisent pas.
(1) Que nous cachent-ils ? (2) Pourquoi ? (3) Comment ? (3) Avec quelles conséquences ? C’est ce que nous tâcherons d’exposer ici, non comme spécialistes de ces questions, mais comme personne ayant des attaches dans le Kivu.
Et pour tout couronner, c’est en 1976 que fut créée la fameuse tribu Banyamulenge, par un certain Gisaro vivant à Kinshasa. Personne ne contesta cette mascarade nocive. En 1981, le Comité central du Mpr décida le retrait de la nationalité collective attribuée aux Rwandophones. Mais seulement, il s’était passé 10 ans entre l’année d’attribution de cette nationalité et son retrait. Jean-Claude Willame note, par exemple, que c’est à partir de cette année là que débuterent les conflits et les violences dans le Kivu (Lire: Les Banyarwanda et les violences dans le Kivu). Puisque certains Rwandophones furent exclus des élections de 1982 et de 1987. Lors de la CNS, en 1991-1992, d’autres rwandophones furent invalidés, accentuant le malaise de ces populations. C’est ce qui fait qu’en juillet 1995, 40 dignitaires tutsis redigerent un mémorandum adressé au maréchal du Zaïre. Dans ce document, ils sollicitaient le recouvrement de leur nationalité zaïroise et lui avertissaient qu’au cas contraire, ils allaient recourir à tous les moyens possibles pour y arriver. Et en octobre 1996, débuta la rébellion de l’Afdl qui fut présentée comme une revendication des Banyamulenge pour recouvrer leur nationalité. J’espère que ce rappel historique vous permet de replacer et de situer les éléments essentiels pour saisir l’origine de la rébellion de 1996. Si oui, nous devons admettre qu’il est faux de prétendre que l’infiltration déplorable remonte à l’année 1996, coïncidant avec le déclenchement de la rébellion de l’Afdl. Tout aussi faux de prétendre que c’est LD Kabila qui a ramené les rwandais au Congo. Puisqu’ils y étaient déjà et s’étaient vachement enrichis sous Mobutu : cas de Gaiga, Bisengimana, Gisaro, et Miko Rwayitare, le propriétaire de Télécel à qui fut confié le monopole de la téléphonie cellulaire au Congo zairianisé. De porte-parole, LD Kabila n’est devenu président de l’Afdl qu’après le décès de Ngandu Kisase. Et c’est un coup d’Etat qu’il fut au sein de lAfdl pour s’auto-proclamer Président de la République, selon les autres membres de l’Afdl. Car, la structure afdelienne prévoyait Bugera comme Président de la République. Je me limite à ce stade. J’espère avoir remis les éléments du puzzle en place pour saisir l’origine des infiltrations. Il est dés lors faux de soutenir que LD Kabila est venu avec les Rwandais. La vérité est que ce sont, au contraire, les Rwandais, Ougandais, Angolais, etc., qui ont porté LD Kabila au pouvoir à Kinshasa. Puisqu’il ne fut pas à l’origine de cette rébellion. Il fut recruté en tant qu’opposant à Mobutu. D’ailleurs, le recent ouvrage de Charles Onana montre comment le Fpr avait tout fait pour repousser les réfugiés vers le Congo selon le plan concocté à l’avance. Cette version d’Onana corrobore une anecdote que m’avait rapportée le defunt ambassadeur Albert Kisonga chez lui à Gilly, en Belgique. Après une soirée bien arrosée avec Gaiga, le Zombie, celui-ci lui déclara ceci: » Tu sais, Albert, les jeunes gens qui accompagnent Museveni sont majoritairement des Tutsis rwandais. Nous allons installer Museveni à Kampala. Ensuite, nous irons prendre le pouvoir à Kigali. Et pour finir, nous viendrons vous coloniser, vous les Zaïrois…Puisque vous avez une élite idiote ». Cette conversation eut lieu en 1985. Voilà pourquoi je persiste à croire que le contraire est faux historiquement. Comme vous pouvez le constater, mon rappel historique est factuel. Il ne se fonde pas sur des considérations ethnicistes ou provincialistes. Car, ce qui devrait caractériser un pays multiethnique comme la RDCongo, ce n’est pas l’appartenance à sa tribu ou à sa province, donnes sociologiques compréhensibles, mais le patriotisme civique, comme le propose Yasha Mounk. Bien à vous. ABBM
Je m’excuse pour les coquilles. Bien à vous. Je dépose ça, là : à l’avènement de l’Afdl, tous les va-t-en-guerre ( Kengo, Kisangani ne tombera pas, Ngbanda, Kongulu, tous les généraux de Mobutu, plusieurs dignitaires entr’autre Thambwe Mwamba et Tutti quanti…) ont pris le large pour un exil en Europe. Lors de la guerre de Kinshasa ( Joseph Kabila vs JP Bemba), le dernier s’est retrouvé en Belgique où la CPI l’avait cueilli). En un mot, les va-t-en-guerre ont les moyens de conserver leurs vies et rebondir lorsque les choses se tassent. Plusieurs possèdent plus d’une nationalités. Combien de pauvres gars n’ont-ils pas perdu la vie à l’entrée de l’Afdl ou lors des échauffourées entre Joseph et JP, laissant femmes et enfants ? Ce petit tableau peint la nature de tous ces adaptés de la guerre. Et après ? Ils reviennent en force, coalisent avec le nouveau pouvoir et se refont une santé de fer, en tout point de vue. C’est là, le calcul de Nangaa et cie. Juste ça : la boulimie du pouvoir. Ici, nous voulons attirer l’attention de tous nos compatriotes sur le danger qui nous guette: celui de tomber dans ce piège où veulent nous conduire cette catégorie ( une minorité) qui se fiche de nos vies, au nom du pouvoir. Posons-nous cette question : pourquoi Goma, jusqu’à présent ne tombe pas? Réponse : aucune raison n’est leur est donnée. En effet, le Rwanda est l’arbre qui cache la forêt ( communauté dite » internationale » qui ont des intérêts dans nos minerais). Cette communauté est confuse parceque, malgré toutes les provocations, Kinshasa reste droit dans ces bottes et rallie à elle plusieurs voix qui commence à les gêner. La dernière étant l’accusation directe portée sur Apple. Il est temps, pour nous, de réfléchir sans émotions ni sentiments : sommes – nous prêts pour une guerre contre ce bon monde ?
En effet, la tribu Banyamulenge est un groupe ethnique controversé qui a émergé dans la région des Grands Lacs en Afrique centrale. Voici quelques informations à ce sujet :
- Origine et Identité :
- Les Banyamulenge sont principalement concentrés dans la région du Kivu, qui couvre à la fois la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
- Le terme “Banyamulenge” signifie littéralement “ceux qui viennent de Mulenge”, faisant référence à une région montagneuse située dans le Sud-Kivu.
- Ils sont souvent considérés comme une sous-ethnie des Tutsis, bien que cela soit contesté par certains.
- Controverses et Conflits :
- La création de la tribu Banyamulenge en 1976 a suscité des tensions et des conflits dans la région.
- Certains Congolais les considèrent comme des étrangers et remettent en question leur droit à la citoyenneté congolaise.
- Ils ont été impliqués dans des conflits armés, notamment lors des guerres civiles en RDC.
- Identité Politique :
- Les Banyamulenge ont cherché à défendre leurs droits et leur identité en tant que groupe distinct.
- Ils ont été actifs dans la politique congolaise et ont revendiqué leur place dans la société.
- Complexité et Débats :
- La question de l’identité des Banyamulenge est complexe et controversée. Certains les considèrent comme des Congolais à part entière, tandis que d’autres les voient comme des étrangers.
- Les débats sur leur nationalité et leur appartenance ethnique ont persisté au fil des ans.
En somme, la tribu Banyamulenge est un sujet sensible et complexe, étroitement lié à l’histoire et à la politique de la région des Grands Lacs. Il est important de reconnaître les nuances et les diverses perspectives lorsqu’on aborde ce sujet.
