L’article 217
Le problème du Congo, ici, n’est pas l’article 217 : c’est le peuple congolais. Que veut-il et pourquoi ?
Pourquoi avons-nous élu les hommes qui nous pillent, nous déciment, nous déshumanisent, nous humilient, nous abrutissent ?
Plein d’alur – par exemple – acceptent de suivre Kinshasa, trahissent nos valeurs les plus fondamentales de liberté et d’indépendance, embrasse la servitude et l’esclavage à deux bras, dînent avec le bourreau, chantent avec Satan.
Je ne nous trouve qu’un devoir, aujourd’hui : dire non à Kinshasa. C’est assez que de nous être trahis nous mêmes. Nous ne marcherons plus avec Satan, mais avec le Dieu de nos pères.
Crois-moi : Kinshasa ne nous fera rien et la guerre de l’Est rentrera dans le Kivu d’où nous l’avons importée de nos mains, de nos vœux !
Du Président élu
Nous, itruriens, connaissons ce que de nos fils ont fait pour l’Ituri. Que faisons-nous de leurs œuvres ?
Rentront chez nous, bâtir ce que nous avons détruit par notre snobisme, notre démission politiques.
Il vous trompe, il se trompe, gravement, encore une fois. Cette constitution est démoniaque et n’est pas l’œuvre des Congolais. Il faudra du temps, avant que nous en ayons une qui nous appartienne. Il se dit président élu, alors qu’il n’a pas su produire le décompte de ses voix : pourquoi ? Il a accepté sa défaite : pourquoi ? Où sont ceux qui l’auraient élu et pourquoi ?
Frère, il est dommage que le Bandundu ne sache que nous proposer la rébellion dont nous n’avons pas besoin, depuis 1960.
Le génie qui nous manque c’est celle de nous choisir la théocratie, la liberté, l’indépendance, l’enrichissement, la dignité. Nous ne savons pas résister à Satan, pour que loin de nous, il fuie.
Les hommes qui trahissent leurs propres tribus, comment peuvent-ils nous proposer une probité morale, une capacité managériale, une délivrance ?
Une de nos compatriotes m’avait prévenu : notre frère en Christ ment à lui-même et à ceux qui manquent un sens critique. Qu’a-t-il fait pour le Bandundu, pour le Congo ?
Sans commencer par nos villages, nous ne développeront pas notre pays, si du moins nous croyons en avoir un.
