Visiblement, ce comité de gestion, comme tous les autres d’ailleurs, malgré sa taille, manque encore de la sagesse et de l’intelligence…
Dans un pays paupérisé par le régime en place, est-il humain de hausser le minerval, d’accepter de se mettre au service des colonisateurs, des esclavagistes ? Dans une République, peut-on passé outre les mesures prises par un ministre quand bien-même elles seraient inappropriées, déraisonnables ou même insensées ?
La solution dans la RDC d’aujourd’hui n’est pas de tenter de résoudre les problèmes un à un. C’est plutôt de commencer par résoudre le plus grand problème qui se pose à nous et qui est à la base beaucoup de nos misère. C’est répondre à la question de l’imposture au sommet de l’État. En agissant ainsi, nous résoudrons le problème de la colonisation, de l’esclavagisme, du pillage, de l’occupation, de la domination, de l’exploitation, de la pauvreté, des brimades et des misères semblables que nous vivons depuis des siècles. C’est là notre devoir, nous, congolais, qui avons choisi le présent régime ou qui le tolérons.
Nous avons tenté une évaluation du coût d’un enseignement supérieur qui tienne la route. Un enseignement qui nous produise des savants, des experts et des hommes faits ; et non pas des délinquants. Dans le cadre du projet 2014 et tout comme dans celui de l’EAE ASBL que nous présidons, les résultats sont comparables. Nous avons trouvé qu’il faille un minerval de pas moins de 1600 EUR/an, en tenant compte du coût actuel de la vie dans la plupart de nos villes et cités.
Or, ce coût de la vie est artificiel. Il est le fait de l’esclavagisme, de l’autocratie et de la dictature. C’est dire que pour rentrer dans la normale, le minerval, dans notre pays, doit être hissé à pas moins de 50.000 EUR/an environ. Ce qui ne sera possible que lorsque le travailleur gagnera les 3250 EUR/mois minimum et que, dans chaque ménage, papa et maman seront au travail. Ce salaire est un minimum dû pour ne pas mettre le congolais en situation dans la condition du paria, de l’esclave.
Nos travailleurs, qui continuent à accepter des salaires d’esclaves sont donc des traitres. Il en est de même de nos dirigeants qui fixent les salaires sans jamais consultés ceux qui sont au four ni ceux qui sont au bureau. Ces hommes qui nous subjuguent, dont nous nous plaignons, sans jamais rien faire de concret pour nous en débarrasser, par une démarche citoyenne et courageuse.
En clair, les étudiants de l’UNIBU subissent les conséquences de nos démissions, nous, leurs parents irresponsables, qui les engendrons et les lâchons en pâtures au lions affamés. C’est à nous que la honte revient !