Accepter 2 €/jour comme salaire, là où le plus bas salaire devrait être de 150 €/jour, c’est cautionner l’esclavagisme.
Dans le village d’Ugudo de Mahagi, le journalier perçoit 2 €/jour en disant merci à son partenaire esclavagiste. Cet esclavagiste, le patron, l’employeur, le boss, dans toutes nos localités, du Nord comme du Sud, croit rendre un service à l’humanité.
La terminologie même doit être révisée pour aller vers la pais dans notre pays. Comment pourrions-nous connaître la paix tant que nos relations seront ceux d’un travailleur, d’un employé, d’un salarié, d’un collaborateur avec un patron, un employeur, un rémunérateur, un boss ? La relation professionnelle doit être repensée.
La RDC peut sonner le glas de la vraie relation de partenaires d’affaires. Ainsi, il n’y aura plus de pourvoyeurs de fonds et de pourvoyeurs de services, mais bien des parties prenantes aux projets…