[8/5, 22:50]
Au moins quatre soldats, tous des officiers (un colonel, deux capitaines et un lieutenant) ont été tués ce mercredi 8 mai 2019 dans les combats contre les miliciens au village Muganga au bord du lac Albert dans le territoire de Djugu (Ituri).
Selon les sources locales, l’attaque des miliciens a visé une position de l’armée.
« Les assaillants ont attaqué ce matin vers 05 heure une position militaire à Muganga. Les affrontements ont duré un bon moment. Quatre militaires dont un colonel chargé des opérations de la forces navale, un lieutenant ainsi que deux capitaines ont été tués mais jusqu’à présent nous n’avons pas eu un bilan du côté des assassinats. Ça crée déjà une psychose au sein de la population locale d’autres sont toujours enfermés dans leurs habitations », a expliqué un chef local sous anonymat.
L’armée confirme ce bilan et indique qu’actuellement la situation est sous contrôle.
« L’ennemi voulait tenter de récupérer le village Muganga mais hélas nous l’avons pourchassé. Et nos 4 hommes ont succombé suite à leurs blessures mais nous allons venger nos morts. Comme l’ennemi a changé son mode opératoire, en s’attaquant seulement aux militaires, c’est maintenant une bonne guerre symétrique. Actuellement la population doit rester calme, car nous sommes dans la poursuite des ces assaillants », a indiqué à ACTUALITE.CD Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.
Les forces armées congolaises se sont également affrontées aux miliciens lundi dans le groupement Laudjo, en collectivité de Walendu Pitsi toujours dans le territoire de Djugu. Selon Pilo Mulindro, chef de secteur des Bahema Nord, les assaillants ont attaqué une position de l’armée et ont réussi à capturer 9 militaires. Ce bilan était rejeté par l’armée.
[8/5, 22:50]
Huit miliciens, un policier et quatre militaires ont été tués mercredi dans des combats entre les forces de sécurité et des miliciens dans deux provinces de l’est de la République Démocratique du Congo, selon des sources militaires.
« Huit miliciens Maï-Maï ont été tués dans la contre-offensive de l’armée après une attaque de la ville de Butembo » qui ciblait des positions de l’armée, a déclaré à l’AFP, le major Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu. Un milicien blessé a été hospitalisé.
A la mi-journée, le colonel Paul Polo Ngoma, chef de la police de Butembo a annoncé que : « un sous-officier de la police des frontières a été également tué et son arme emportée » par les assaillants.
Dans la province-voisine de l’Ituri : « quatre militaires, dont deux officiers, ont succombé à leurs blessures » subies dans une attaque de miliciens, a annoncé le lieutenant Jules Tshikudi, porte-parole régional de l’armée.
Outre l’insécurité, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont touchées par une épidémie d’Ébola qui a déjà fait plus de 1000 morts depuis août, selon le ministère congolais de la Santé .
La ville de Butembo, carrefour commercial d’un million d’habitants, est considérée comme le principal foyer de cette 10ème épidémie de la maladie à virus Ébola, sur le sol congolais.
Les Maï-Maï sont des miliciens membres de groupes armés d’auto-défense communautaire.
À Butembo, ils sont accusés d’être responsables de plusieurs attaques contre des centres de traitement d’Ébola. Un médecin camerounais de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait été abattu le 19 avril alors qu’il participait à une réunion dans un hôpital.
Mardi, le centre de triage de l’hôpital Sainte Famille Mukuna, de la zone de santé de Katwa, voisine de Butembo, « a été incendié par des inciviques », a rapporté le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté du même jour.
Selon le ministre Oly Ilunga, à chaque perturbation des activités de lutte contre l’épidémie s’ensuit une flambée du nombre de nouveaux cas et du nombre de décès.
[8/5, 22:50]
Les miliciens Maï-Maï qui ont attaqué la ville commerciale de Butembo aux premières du matin de ce mercredi 8 mai 2019 étaient pour la plupart habillés en tenue de sport (training) avec comme marque «fly Emyrates».
Cet accoutrement a attiré l’attention de l’autorité urbaine de Butembo au cours de sa descente sur le lieu de l’incident et le pousse à croire que ces assaillants auraient reçu d’un sponsor l’uniforme de couleur bleue, semblable à la tenue de la police pour semer la confusion.
«Ce qui est spécial pour cette fois c’est que l’ennemi était vêtu en training bleu et neuf. Nous nous disons que c’est une structure déjà organisée. Ils ont été dotés de ces tenues là», martèle Mbusa Sylvain Kanyamanda, maire de Butembo.
Il rassure l’opinion que les opérations de fouille se poursuivent par les services de sécurité afin de mettre la main sur les assaillants en débandade.
Le maire de Butembo estime que les 6 capturés lors de l’accrochage pourront enlever les zones d’ombres qui planent encore sur l’identité de leurs sponsors.
Rappelons que de rudes combats ont éclaté depuis 5h30 de ce mercredi entre l’armée et les miliciens maï-maï sur le boulevard Joseph Kabila.
Dans sa mise au point, l’autorité urbaine a avancé un bilan de 9 morts dont 8 assaillants, y compris deux femmes ainsi qu’un élément de la police.
Depuis lors, les activités socio-économiques tournent au point mort dans la ville. Toutefois, il s’observe déjà un calme apparent dans le centre ville où la circulation des engins roulants est présentement fluide.
[8/5, 22:50]
Des présumés rebelles ougandais des ADF ont libéré, mardi 6 mai, quinze otages dans le village de Tchabi, en Territoire d’Irumu (Ituri), a fait savoir la société civile. Son président, Raphaël Lingasa, indique que soixante personnes ont été détenues depuis quelques jours, dont cinq infirmiers et dix-huit enfants.
Tous les dispositifs des préventions du virus Ebola ont été saccagés, ajoute la même source.
Raphael Lingasa, s’inquiète du nombre des otages encore entre les mains des ADF.
«Aujourd’hui, dans la soixantaine d’otages, si vous faites la différence, il y une quarantaine qui est dans la brousse », a-t-il déploré.
Pour sa part, Pacifique Keta, gouverneur intérimaire de la province de l’Ituri, assure de son côté que l’armée est en train de prendre des dispositions «pour libérer les autres otages».
«Pour le moment, nous sommes obligés de maintenir une présence ; surtout, aller dans la profondeur pour éloigner l’ennemi», a expliqué le gouverneur.