RDC-BUTEMBO: MÉMORIAL : MASSACRES DE KIKYO
Avril 2019, les habitants de Butembo et environs se commémorent le 21ième anniversaire des Massacres de Kikyo. La journée commémorative, pour cette année, a été fixée pour le 25 avril 2019 par le Comité des Victimes Survivantes des Massacres de Kikyo, CO.VI.S.MA.KI en sigle.
21 ans, année pour année depuis que les éléments AFDL de Laurent Kabila avaient massacré les populations civiles en ville de Butembo. Certaines personnes étaient enterrées vives dans des fosses des latrines du camp militaire de Kikyo (d’où le nom massacres de Kikyo du 14 avril 1998) , d’autres dans des fosses communes creusées à l’occasion dans le même camp, d’autres encore dans les fosses des WC dans leurs parcelles. Les personnes tués (non enterrées vives) ont été pour la plupart ensevelis dans deux fosses communes au cimetière de Kitatumba par les éléments de la Croix Rouge et d’autres enterrées dans des fosses au lieu où gisent leurs corps (parcelle ou le long de la route). D’autres encore étaient entassées puis écrasées par les véhicules des militaires. Les fosses du camp sont en pleine destruction par l’église CEBCA sur autorisation de l’État Congolais.
Les seules fosses accessibles sont celles du cimetière et celles situées dans des parcelles.
L’ONU garde silence malgré les différents rapports du GCLG lui adressé à ce sujet et le Tribunal International pour la RDC tarde à venir.
Le comité des victimes survivantes des massacres de Kikyo (CO.VI.S.MA.KI.) dépose des mémorandums à la MONUSCO mais sans réponses.
Le rapport du projet Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit International humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC du HAUT-COMMISSARIAT DE DROITS DE L’HOMME des Nations Unies publié en Août 2010, à sa page 138, revient sur ces massacres commis à Butembo, au Nord-Kivu dans l’Est de la RDC. Dans ce rapport, les NATIONS UNIS à travers l’ONUDH pointe du doigt les éléments FAC/APR.
Voici un extrait de ce rapport mapping : « Du 14 au 17 avril 1998, des éléments des FAC/APR ont tué plusieurs centaines de civils, commis de nombreux viols et procédé à de nombreuses arrestations arbitraires dans les villages périphériques de Butembo. Certaines sources avancent le nombre de 300 victimes. Les FAC/APR avaient accusé les victimes de soutenir les Mayi-Mayi responsables de la récente attaque contre leur base militaire de Butembo. L’opération de ratissage a duré plusieurs jours. Certaines victimes ont été tuées par balles dans leurs maisons ; d’autres ont été acheminées au camp militaire de Kikyo où elles ont été fusillées, écrasées par une jeep ou enterrées vivantes. Pendant ces opérations de ratissages, les militaires sont passés de maison à maison à la recherche des Mayi-Mayi. Ils ont violé des dizaines de femmes et des jeunes filles dans leurs maisons. A plusieurs reprises ils ont forcé les hommes à coucher avec leurs sœurs et/ou leurs filles. (Jusqu’au début de la deuxième guerre [du Congo], les FAC –Forces Armées Congolaise- comptaient en leur sein, outre les militaires de l’AFDL et les ex-FAZ, de nombreux militaires rwandais et, dans une moindre mesure, ougandais. Devant la difficulté de distinguer clairement à cette époque les militaires congolais des militaires rwandais, le signe FAC/APR a été utilisé pour la période allant de juin 1997 à août 1998). »
Jeudi 25 avril 2019, une messe sera dite au site paroissial de Lyambo à 8h00 et sera suivie d’une procession indique un communiqué du CO.VI.S.MA.KI.
Voici un extrait du rapport GCLG No 2 sur les massacres de Kikyo:
II. DEROULEMENT DES MASSACRES DE KIKYO
Dans la petite matinée du 20 Février 1998, le camp militaire Kikyo en Ville de Butembo a été la cible d’une attaque des miliciens Maï-Maï. Vers 9 heures du matin, juste après que les affrontements entre les éléments de l’A.F.D.L et les miliciens Maï-Maï se soient achevés et que ces derniers se furent repliés dans leurs maquis, les militaires de l’A.F.D.L vont se décharger sur la population civile de Butembo en tuant, en violant, en pillant, etc. Ces exactions sans scrupules en l’encontre des civils furent motivées par des considérations purement subjectives : il suffisait de porter des tatouages sur son corps humain3, parler la langue Kinande4 et être en dehors de sa maison juste après le combat5 pour se voir indexé d’être milicien Maï-Maï (d’une manière consciencieusement gratuite et sans aucune autre forme de procès) et, du fait, mériter la mort et/ou le viol pour les femmes. Les localités qui étaient plus touchées par ces violations sont :
– FURU (Congo ya sika) ;
– KALEMIRE ;
– BYASA ;
– MATANDA ;
– MUTIRI. (Voir les répertoires des noms des victimes. III.).
Le 14 avril 1998, à quatre heures du matin, la ville de Butembo a de nouveau vécu un événement inhabituel qui a paralysé toute la partie nord de Butembo. Les combattants Mai-Mai ont en effet relancé âprement l’attaque contre les militaires de l’A.F.D.L aux camps militaires de Kikyo et de l’A.B.C6. Après les affrontements nourris à tire des roquettes, les militaires de l’A.F.D.L font irruption dans les quartiers avoisinant leurs camps au motif de rechercher les Maï- Maï en fuite. Les localités les plus martyrisées sont FURU, KALEMIRE, MIHAKE, MUTSANGA… Ils procèdent par enlèvements forcés des adultes et des jeunes garçons, au moment où toute la population a été contrainte de s’enfermer dans les maisons pendant quatre jours, c’est-à-dire du 14 au 17 Avril 1998 avec interdiction formelle de sortir dehors pour quelque motif que ce soit sous peine de subir le sort des Maï-maï recherchés 7. Cette séquestration s’est avérée une des pires violations des Droits de l’homme. Par voie de conséquence, plusieurs victimes furent dénombrées dont la plupart ont été soumises à des traitements cruels, inhumains et dégradants, en violation systématique de l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme du 10 décembre 1948. En effet, ces victimes ont été atteintes non seulement dans leur dignité humaine propre, dans leur intégrité physique et morale, mais aussi dans leur vie, car, outre celles qui ont été éventrées, voire enterrés vivants, beaucoup d’autres ont été démembrées, torturés et psychologiquement traumatisés.
Pendant que les populations étaient séquestrées dans leurs maisons, quatre commandants militaires ont fait des déclarations radiodiffusées à la R.T.N.C assimilant de manière expresse la population de Butembo dans l’ensemble d’être en connivence avec les guérilleros Maï-Maï (voir discours en annexe). Il s’agit respectivement de Monsieur Djimy, alors Commandant second ville de Butembo, du Commandant Thyerri qui faisait membre de la délégation du Ministre de l’intérieur en mission à Butembo, le Commandant du cent quatrième bataillon basé en Territoire de Lubero et le commandant de la Police d’Intervention Rapide (PIR.) de la ville de Butembo, connu sous le nom de Valentin Ndumba ABOGBANA. Par voie de conséquence, c’est dans le contexte des déclarations des personnalités sus évoquées qu’il convient de ressortir la dimension délibérée des exactions crapuleuses commises par leurs troupes en l’endroit des populations civiles dépourvues des moyens de se défendre : des portes des maisons furent alors fracassées, des civils innocents furent soustraits de force de leurs habitations et se virent ôter la vie, de fois après des sérieuses tortures. Les commandants sus invoqués sont allés plus loin en précisant sur la voix des ondes que les habitants de Butembo sont considérés comme des ennemis parce que, disaient-ils, « les Maï Maï sont venus de (leurs) vos maisons (…) et par conséquent toute personne qui sera appréhendée à l’extérieur de sa maison, sera considérée comme ennemis Maï Maï »9. Cette déclaration fut motivée à tort par la supposition selon laquelle les fuyards Mai-Mai s’étaient cachés dans les maisons de la paisible population civile. Supposition pourtant sans aucun fondement étant donné que juste après le combat au camps militaire de Kikyo, les Mai-Mai ont regagné leur maquis de Kasithu environ 25 Kilomètres de Butembo / partie Nord-Est10. Pendant les quatre jours de séquestration de toute la population de Butembo enfermée par contrainte dans des maisons sans vivres, eau ni électricité, l’ampleur des drames est sans précédent, cela en violation des droits de l’homme et par ricochet, le droit international humanitaire. Beaucoup de gens ont été enterrés vivants ; d’autres, accroupis étaient finalement écrasés par des véhicules des militaires. Ces drames se déroulent pour la plupart au camp Kikyo ; d’autres enfin, étaient fusillés sans atermoiement.
Alors que les tortures infligées aux victimes constituent une atteinte grave à l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH.), les pertes en vies humaines en sont, quant à elles, une violation flagrante de l’article 3 (de la D.U.D.H) libellé en ces termes :
« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». Cela viole également l’article 16 de la constitution du 18 février 2006 de la République Démocratique du Congo qui dispose : « la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie ».
Outre les tueries des civils, on a aussi connu pas mal de cas des violences sexuelles et des faits de guerre (pillage des biens, destruction des patrimoines ancestraux et à usage collectif, etc.).
Pour ce qui est des violences sexuelles, celles-ci se sont déroulées sous des formes variées : non seulement certains militaires procédaient au viol eux-mêmes ; mais également ils forçaient à l’inceste en obligeant soit le père à s’accoupler avec sa fille en présence de toute la famille, soit encore un garçon à coucher avec sa mère ou avec sa soeur au vu et au su de tous ses frères et soeurs, obligation faite sous peine d’être fusillé par ceux-ci. En cas d’une quelconque résistance, les militaires introduisaient les canaux de leurs armes dans les appareils génitaux des femmes et filles ; ce qui conduisait la plupart d’entre elles à succomber purement et simplement de suite de ces tortures. D’autres ont été admises dans des hôpitaux pour des soins appropriés. Cette révélation d’une victime Mak… (qui a préféré gardé l’anonymat), une des victimes de ce viol, est éloquente : « j’étais enfermé dans ma maison avec mon épouse et mes trois filles (…) les militaires sont venus casser la porte de ma maison (…) en entrant dans la chambre où j’ étais couché par terre, ils demandent à mon épouse de sortir de la chambre et quelques minutes après ils commencent à la violer (…) ces assaillants m’exigent de venir assister au viol de ma femme ( …) après ils m’amènent chez le voisin et m’obligent de violer sa femme (…) »11. Pareils cas de viol ont été vécu dans plusieurs familles identifiables mais qui, pour des considérations morales, n’ont pas voulues que leur situation soit détaillée dans le présent rapport. Ces viols ont causé des traumatismes moraux et psychologiques profonds dont les séquelles persistant chez les victimes jusqu’aujourd’hui s’effaceront péniblement.
Au près de ces victimes qui ont perdu leurs vies au cours de ces exactions, on a également enregistré quelques cas des victimes qui ont été atteint par des coups de balles mais qui n’en ont pas succombées, et dont certaines sont restées malheureusement handicapées physiques et/ou psychiques jusqu’à ces jours.
Après avoir étayé le déroulement de ces massacres, il sied à présent d’identifier les fosses communes dans la ville de Butembo. (…)
DISCOURS RADIO-DIFFUSE DU COMMANDEMENT VILLE DE BUTEMBO, le 14 avril 1998 et le 15 avril 1998, LORS DES MASSACRES DE KIKYO / BUTEMBO
(Nous le reproduisons in extenso)
Première épisode
Toute la population de Butembo qui reste dans leur maison, (interdiction de sortir).
Que toute la population qui reste dans leur maison ne sorte pas. Celui qui sortira sera pris pour un ennemi. Car vous cachez les ennemis. Ils sont vos enfants, vous les gardez dans toutes vos maisons. Nous avons commencé à arrêter certains qui se cachent dans les maisons.
A l’heure qu’il est, ouvrez vos yeux et vos oreilles ! je dis ceci : celui qui sort dehors cette nuit, au moment où les soldats sont déployés dans toute la cité, sera criblé des balles à bout portant, c’est lui qui sera considéré comme ennemi.
Et tout le monde du côté de Furu ! Là en bas, sur la route qui mène vers Beni, toutes ces gens ont vu l’ennemi mais sans prévenir les soldats de l’incursion des ennemis. Je vous dis ceci : aujourd’hui c’est la fin, aujourd’hui c’est la fin ! Si c’est la fin, vous le saurez. Vous amenez vos fils dans les fermes où ils s’organisent avec le soutien des opérateurs économiques locaux. (…) maintenant je vous le dis : celui qui sort cette nuit-ci ! Demain ! Après demain, je veux le considérer comme un ennemi. Car vous tuez mes soldats ! Vous tuez mes soldats ! Et vous fuiez vers vos maisons. Je le dis que quiconque se retirera dehors est ennemi. Parce que les ennemis sont dans des maisons des populations civiles. C’est vous qui les cachez. Vous les chefs des quartiers, les chefs des localités … il y a vraiment plein des gens qui cachent ces gens, jeunes fils.
C’est dire que quand vous refusez de nous [armée de l’AFDL.] informer sur l’arrivé des Maï Maï (…) vous aurez un sérieux problème à Butembo et Butembo sera transformé à champ de bataille ! Je l’ai dit depuis longtemps, un peu avant, le 20 février, vous avez tué mes soldats, vous avez massacré mes soldats au camp Kikyo. Et aujourd’hui [le 14 janvier1998], c’est la même chose.
Maintenant, plus d’excuse, plus question de pitié à quiconque. Tous vous êtes devenu des ennemis.
Celui qui sera trouvé dans la cité au moment où les militaires mènent des patrouilles sera considéré comme ennemi.
Vous restez dans vos maisons sans sortir dehors jusqu’à ce que je voudrais vous voir sortir. Si je rentrerai ici à la radio, vous entendrez encore ma voix et vous sortirez de vos maisons.
Mais celui qui sortira aujourd’hui où demain ou après demain en ces jours, il est ennemi. Vous écoutez vous tous qui auditionnez vos radios. Merci
Commandant Djimy
Deuxième épisode :
Moi… je suis venu… j’ai rencontré ce ça ne va pas. Mais je voudrais dire en quelque mot ce qu’a dit le commandant ville [Djim]. C’est dire, laissez les militaires faire leur tâche. Vous verrez même des nombreuses équipes des patrouilleurs. Ça prendra toute la nuit. Il n’est pas bon de sortir dehors si tu es dans ta maison. C’est que si tu sors tu sera pris comme ennemi. Il est bon que tu restes sur place dans ta maison, attend que l’ordre soit donné. Tu sortiras et tu vaqueras à tes occupations.
Voilà ce que je voudrais porter à votre connaissance brièvement. Merci.
Commandant du cent quatrième bataillon du territoire de Lubero (avril 1998)
Troisième épisode :
Moi, c’est le commandant Thierry, je fais partie de la délégation du ministère de l’intérieur qui sécurise toute la population. Mais en rapport avec ce problème tel que vécu en ce moment, ça montre que vous les habitants de Butembo vous avez des sérieux problèmes parce que l’ennemi [Maï Maï] n’est pas venu des montagnes, mais des vos maisons d’ici. Et c’est comme ça que nous vous demandons de rester dans vos maisons. Quand les militaires finiront leur travail, ils pourront vous demander de sortir. Celui qui sortira de sa maison, se promène dans des avenues ou déambule, c’est lui qui sera frappé. C’est lui que nous prendrons pour ennemi. Tout civil qui sortira, il est ennemi. Et c’est là que nous vous demandons de vous enfermer dans vos maisons pour cette nuit. Peut-être demain, nous passerons à la radio pour informer du programme que nous déciderons. Si vous pourriez sortir pour vaquer à vos activités ou si vous pourriez rester dans les maisons au cas où notre travail n’aura pas pris fin. Merci.
Commandant Thierry
Quatrième épisode :
Je voudrais informer toute la population de Butembo. La mesure que nous avons prise hier [14avril 1998] reste maintenue comme telle. Tout le monde reste dans sa maison pour que nous fassions notre travail, sécuriser, faire rétablir la paix à Butembo.
Mais, considérant tous les événements qui se sont produits hier, en vérité, nous sommes saisis d’une grande colère. Parce que j’ai du informer toute la population que nous étions saisi de fureur car depuis les événements qui nous sont arrivés hier, nous n’avons vu, pas même un seul officier de la police sur le terrain ou dans la chasse de l’ennemi [Maï Maï] . C’est pourquoi maintenant, en ce moment, nous prenons une décision telle que, nous destituons toutes les autorités de la place. En vérité, nous les suspendons de leurs fonctions. Plaçons celui de l’Intervention Rapide de Kinshasa, lui qui est venu dans le détachement. Nous le mettons au commandement de la Police Nationale Congolaise de Butembo. Il s’appelle commandant Valentin NDUMBA ABOGBANA. Celui qui le suivra, c’est son commandant second Stanis NDUJI MUDAGU. Mais aussi ceux-ci assureront le commandement de la Police jusqu’à nouvel ordre comme nous sommes encore en opération (…) notre travail c’est garantir la sécurité de la population et de ses biens. (…) nous avons vu que tous les Maï Maï qui sont entrés et ceux qui sont morts, tous ne revêtaient que des talismans (gris-gris des fétiches). Pas autre chose. C’est pourquoi, dès maintenant, nous frappons d’interdire le fonctionnement de ceux qu’on appelle les guérisseurs traditionnels ou féticheurs. Les affaires des fétiches sont suspendues. Celui que nous attraperons se réclamer féticheur, en vérité nous n’allons pas tergiverser, nous le frapperons à tout prix. Il doit aussi mourir comme tout ce monde qu’il sacrifie.
Nous avons réfléchi aussi que de prières dites veillées sont dangereuses. Les gens se cachent dans ces veillées en faisant leur réunion pour chercher à déstabiliser le pouvoir en place. Et c’est ici que nous interdisons ces veillées de prières, jusqu’à nouvel ordre.
Si les temps seront bons demain, nous demanderons aux gens de circuler.
Nous disons que s’il y a des hôtels à Butembo, c’est pour des visiteurs. Ces hôtels restent une exclusivité des visiteurs. Si tu as ta résidence à Butembo, ne va pas à l’hôtel. Chacun doit dormir chez lui. Celui qui sera trouvé à l’hôtel, c’est un ennemi qui se prépare d’une manière ou d’une autre.
Il fuit sa maison.
De ce fait, que tous les jeunes, filles ou garçons qui n’ont pas atteint l’âge de 18 ans n’ont pas le droit de fréquenter ou d’entrer dans des hôtels ou dans des bars. Celui qui sera trouvé à l’hôtel ou en bar n’est rien d’autre qu’ennemi.
Si la sécurité se rétablit, à partir de maintenant, nous refusons que cinq personnes ou plus ne peuvent plus se promener ensemble. Si vous êtes plus, soyez trois personnes. Si vous êtes quatre, vous êtes suspects et là vous n’êtes pas épargné des sérieux dangers. Donc on se promène soit seul, soit à deux soit à trois. (…).
Nous ajoutons que nous interdisons vos réunions dites KYAGHANDA. Nous ne voyons pas son importance car c’est en son sein que les ennemis se rassemblent pour déstabiliser le gouvernement et tuer d’autres personnes. En ce moment le KYAGHANDA est interdit. En tout cas nous souhaitons à toute la population une bonne compréhension. Respectez et appliquez un ordre.
Nous demandons aux journalistes ici présent de vous passer ce message à tout temps pour le bien connaître. Que quelqu’un ne dise pas n’avoir pas été informé. (…)
Message du commandement Ville de Butembo diffusé le15 avril 2008
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Merci pour le conseil.
Le temps nous fait souvent défaut ; parce que nous tenons une ASBL qui compte sur nous pour sa gestion quotifienne.
Nous irons dans cette direction aussi ; parce que votre conseil est appuyé par celui de quelques autres amis.
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