Ce mercredi, le candidat Félix Tshisekedi et son directeur de campagne Vital Kamerhe ont annulé, à la dernière minute, leur déplacement à Butembo, après le meeting tenu à Beni.
Ils affirment avoir reçu des instructions des services de sécurité sur une possible attaque de leur cortège sur le tronçon Beni-Butembo, long de 52 km.
« Alors que nous étions déjà en route pour Butembo, la police nous a fortement déconseillé d’emprunter cette route là. Avec ce qui s’est passé pendant le meeting, vous risquez parce que les Mai-Mai se trouvent dans la même mêlée, ils risquent de vous attaquer. Les policiers en armes ont refusé de nous accompagner, ils ont dit qu’ils vont s’arrêter à la barrière (sortie de la ville), ils disent qu’au-delà, ils ne sont pas responsables. Quand des autochtones vous disent ça, il faut en tirer les conséquences », a expliqué Félix Tshisekedi à l’aéroport de Mavivi peu avant de quitter Beni.
Vital Kamerhe a accusé les membres de la coalition de Lamuka d’avoir mobilisé les miliciens Mai-Mai contre la leur, c’est-à-dire Cap pour le changement (CACH).
« D’après les renseignements militaires, nos amis qui sont supposés être de l’opposition ont posté des Mai-Mai le long de la route pour abattre Félix Tshisekedi et moi (Kamerhe) puisqu’ils sont à la recherche d’un incident. Ils ne veulent pas qu’on arrive aux élections. Si Tshisekedi et Kamerhe arrivent à mourir ici (Beni), les gens vont se soulever à Kinshasa, au Kasaï, dans le grand Kivu et ça va être la fin de l’histoire. Les gens sont en train de se tromper de cible », dénoncé Kamerhe.
Les deux leaders ont tenu un meeting au rond-point du 30 Juin, à Beni. Leur activité qui a réuni des centaines de personnes a été perturbée par des dizaines de jeunes qui scandaient en l’honneur de Martin Fayulu, candidat de Lamuka. Kamerhe a dénoncé des perturbations « motivées par l’argent ».
Stanis Bujakera Tshiamala