Nous ne nous en sortons pas. Tous nos efforts pour délivrer notre pays de l’occupation étrangère sont comme vains. Pourquoi ? La corruption de notre peuple, nos égoïsmes et nos démissions expliquent-ils tout ?
Nous récoltons ce que nous avons semé. Au lieu de bâtir notre pays, nous nous sommes occupés de nous faire la guerre de 60 à 65. Ensuite, plutôt que de nous mettre au travail, nous nous sommes mis à dancer et à nous piller les uns les autres et à servir la dictature et le dieu des ténèbres, pendant 32 ans, sans désemparer. Nous nous sommes avilis, animalisés et abrutis.
Les convoitises de nos ennemis ont trouvé un terrain fertile pour semer la division, la désolation, l’occupation, le pillage… Ignorants, incompétents et indisciplinés, nous manquons de tout ou presque. Nous nous retrouvons avec des leaders sans carrure politique. Nos ingénieurs sont peu nombreux à bâtir le pays. Nos femmes passent leur temps à singer les autres dont elles ne voient pas ni les laideurs ni les misères. Nos enfants, sont sans fierté, sans émulation et périclitent, sauf ceux qui ont été élus dès avant la fondation du monde, pour hériter la terre.
Pour entreprendre, nous sommes déficitaires en connaissance, en qualification, en discipline.
La pauvreté, la honte, la confusion et la raillerie de nos ennemis nous embrigadent. Qui nous délivrera ? Les prières nocturnes des crétins nous susciteront-elles la compassion de Dieu ? Un autre secours nous descendra-t-il du ciel ? Le Saint-Esprit viendra-t-il une deuxième fois pour nous chrétiens congolais ?
Impossible !
Il est là, en nous, et nous l’attristons. À son appel, nous nous rendons sourds. À sa correction, nous répondons par la rébellion. Aux commandements du Seigneur, nous demandons des surcis, pour nous occuper de nos parents moribons et de nos maisons qui sont dans des déchirements. Le joug des hommes est celui que nous préférons à celui de Dieu, que nous renvoyons à son ciel.
La science, la compétence et la sagesse nous créent des maux de tête.
Dieu nous résistera, conformément à sa promesse et pour notre salut !