Ce qu’on fait individuellement n’est pas un combat national, frère : c’est un effort qui se dilue dans l’océan des bricolages politiques. C’est par manque d’intelligence politique que certains croient lutter, seuls dans leur coin, dans leur tribu, pour le Congo. Ce sont des dictateurs de demain, des potentats en puissance.
Un combat national se mène avec ses compatriotes, au grand jour et pour le bien de la nation toute entière. Le bilan est alors celui du groupe, du parti, du mouvement, de la faction, de la région, de la nation…
Cela dit, chaque groupe a son leader pour des raisons d’organisation en vue de l’efficacité, du commandement de la troupe. Par exemple, quoi qu’on dise ou qu’on pense, Ngbanda pilote les ngala et leurs alliés, consciemment ou pas, volontairement ou pas. Tshisekedi conduit les luba et leurs alliés, à peu de chose près, dans les mêmes conditions. Matungulu mène une frange de kongo, mieux, de munukutuba (beto-ketuba) et leurs associés. Katumbi mobilise le Sud du Katanga. Mbusa, mène une troupe de nord-kivutiens et partenaires politiques. Mwanda N’semi pilote les puristes kongo. Kamerhe se bat pour les shi et alliés. Alula draine quelque libéraux swhahiliphones épars, quelque soit son nationalisme…
C’est cela la politique congolaise aujourd’hui, mais surtout, depuis l’époque mobutienne. C’est dire que le : « Tata bo ? Moko ! » ne fût qu’un slogan démagogique. Je peux le dire parce que j’ai vu naître et s’effacer le mobutisme ; et qui plus est, je suis un de ces détenteurs involontaires du brevet de l’institut Makanda Kabobi…
Frère, quelle direction propose-tu que nous lui donnions, cette politique congolaise ?
Nous, nous sommes clairs : rien de bons ne sortira des païens, des socialistes, des traîtres et des dictateurs. Nous invitons donc à une approche à la fois chrétienne, démocratique et capitaliste ! Personne ou presque ne veut de cela dans la RDC, depuis 1960. Nous gardons pourtant notre conviction, nous préférons notre marginalisation Parce que, nous savons ce qui suit : dans 30 ans ou plus, les congolais visiterons en vain notre tombe ! Mais, ce sera le début de la délivrance.
Le peuplenlent à comprendre, aura compris la valeur de son orgueil ; et, contre lui-même, il se soulevera à salut.