Taper l’Enfant Congolais…


Ci-dessous une réflexion qui nous est proposée par Héritier Ba’ndoni, dans notre groupe WhatsApp. Le texte serait d’un auteur inconnu de lui.

Nous avons inséré quelques corrections…

« Week-end Réflexion« 

LA FABRIQUE DU MAL A [À] PETITE DOSE NI VU NI CONNU : ces problèmes tellement petits, tellement infimes que nous nous sommes programmés à ne pas voir.

A [À] l’école primaire, nos maîtres nous frappaient ! Nous avions quel âge ? 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans…
Eux-mêmes ont été frappés quand ils étaient Enfants/élèves. Tout ça [cela] pour quel résultat ? Des fois, c’est le chef de classe qui avait la permission (du maître) de frapper les élèves[…], ses propres collègues. Il était fréquent de détester le chef de classe… [ce] Ce petit dictateur en devenir que l’école formatait déjà.

Des fois, c’est un autre élève (des fois ton propre ami du quartier) qui avait la permission de l’enseignant de te frapper avec la [une] latte pour te punir. Des fois ça pouvait même être ton cousin ou ton frère ou ta sœur, si tu avais le malheur de partager ta classe avec [eux].

Avec du recul, aujourd’hui[,] père, […] je comprends que les cerveaux de nos aînés étaient bousillés dès le départ (une imitation des colons : les mensonges du cerveau, cet outil non fiable)… [C’est, sans doute] une des raisons pour lesquelles l’intelligence des gens de mon pays ou leur niveau d’études ne m’impressionne guère. Je les mesure par leur degré de SAGESSE et d’IMAGINATION surtout[…], ces deux choses qu’un individu au meilleur de sa forme mentale cherche[,] par lui-même[,] dans et hors de l’école.

Ces bêtises de taper les Enfants [enfants] des autres ont été commises durant des décennies sur l’étendue de la RD Congo [RDC], dans la majorité des écoles. Hérité des colons. Bien évidemment, le prof ou l’enseignant ne pouvait jamais fouetter un ENFANT DE, un « MWANA YA », un « MUTOTO WA [YA] »… Nos aînés n’ont jamais pu comprendre que malgré eux, ils injectaient à très forte dose les virus de la haine congolo-fratricide, que vous appelez aujourd’hui la haine entre Congolais : de la jalousie et basses énergies fabriquées, puis inhibées [innoculées] dès le banc de l’école maternelle ou primaire.

Aujourd’hui ADULTES de la génération 60[/], 70 et 80[‘s], [dans] notre propension à l’émotivité [il]cne peut que constater [qu’être constaté] des dégâts : pourquoi s’étonner de ces dissensions banales qui naissent des fois entre frères et sœurs congolais[… et], souvent, sur des petites choses ?

J’ose espérer que L’ETAT Congolais [l’État congolais] ne permettra plus à un Enseignant [enseignant] de taper l’Enfant Congolais – du futur… l’Enfant d’autrui.

Auteur inconnu