« Je ne suis pas d’accord avec le pouvoir qui est là, non plus qu’avec ceux là qui nous exterminent à la machette, nous qui sommes innocents.
Tu n’as pas vue les manifestations dans les deux Kivu ? Les autres provinces, bougent-elles pour se mettre aux côtés des Kivutiens ? »
De tels messages nous parviennent à longeur de journée. Mais, à chaque élections, nous voyons les mêmes dirigeants réélus, reconduits, plébicités par ceux qui font semblant de gémir et qui sont en même temps, au front, la proie de l’ennemi.
Kinshasa accuse le Rwanda d’agression, de génocide et de pillage des ressources minières et minérales du Congo.
Des rebelles disent livrer la guerre contre le régime fantoche, dictatorial, incapable et traître de Kinshasa et trouve appui chez les voisins proches et lointins.
La population, habituée à la mendicité, à l’attentisme, à la danse, à la beuverie, au tribalisme et à la fausse religion, verse dans des jérémiades, dans la fuite devant l’ennemi, dans le pillage de son propre pays, dans l’exil et dans son abrutissement.
Divisés, sans foi ni scrupule, héritier d’un empire colonial, le Congo se retrouve dans l’ignominie face à ses ennemis de plus en plus nombreux et puissants, mais mal connus de lui.
Nos peuples veulent la paix, l’unité et la prospérité, mais n’en connaissent pas les natures ni les exigences et n’en accepte pas les conditions.
Le pays est vendu aux étrangers. Les enfants sont mal éduqués. La paresse physique, intellectuelle et spirituelle ; la démission, la compromission et la trahison, sont le mode de vie national. La division, le clivage se retrouvent à tous les niveaux. La niaiserie et l’hypocrisie côtoient l’indifférence, la méchanceté et la sauvagerie.
Dans cette jungle, dans cette fournaise, quelques rarissimes chrétiens, brillent, dans la sombre nuit, comme des lampes placées sur des chandeliers.
C’est pour ce reste, que bientôt, dans deux ou trois générations, une soixantaine ou nonantaine d’années d’ici, Dieu interviendra, par compassion, pour le salut de notre peuple qui verse et versera encore dans l’idolâtrie, pour un temps ! C’est alors que nos méchants ennemis, ploieront les genoux, regretteront d’avoir touché à la prunelle de leur Créateur.
Il faudra en effet que nos petits-fils se lèvent et crient à Dieu, pour que celui-ci soufle sur le pays.
