Chrétiens congolais !


Appel à la repentance et à la justice

1) Prologue

Frères et sœurs, ceci n’est pas un discours de colère mais un cri de détresse. Nous ne glorifions ni la guerre ni la violence. Nous rappelons seulement que certaines personnes ont pris les armes. Non par goût, mais parce qu’un système d’injustice s’est installé dans notre pays depuis 1960.

2) Le constat

  • Une dictature multiforme — tolérée, parfois élue, souvent entretenue — a façonné notre mal-être collectif.
  • Les groupes armés (au Congo et dans les pays voisins) ne sont pas constitués d’hommes « écervelés ». Ils s’inscrivent dans une histoire d’injustices accumulées. Cela n’excuse rien, mais cela explique.
  • Les promesses de salut répétées depuis des décennies n’ont pas guéri la nation. Doha et Washington ne décideront pas à notre place. Une paix imposée de l’extérieur, sans les Congolais, ne construit ni la justice ni le développement.

3) La racine spirituelle

Notre malheur n’est pas seulement politique. Il est moral et spirituel avant tout. Nous récoltons les fruits amers de nos péchés — personnels et collectifs. Le sang des innocents crie vers Dieu, et Dieu voit. Tant que nous avancerons avec des nuques raides, nous n’irons pas loin. Dieu lui-même s’opposera à notre orgueil.

4) Le contrat social nécessaire

Il n’y aura pas de paix durable sans un contrat social clair, fondé sur :

  1. Vérité : reconnaissance des torts, des responsabilités, des crimes.
  2. Justice : réparation, poursuite des auteurs, protection des victimes.
  3. Participation : décisions prises avec les Congolais, et non à leur place.
  4. Solidarité : considérer autrui comme frère et créature de Dieu.

5) Appel aux chrétiens

Notre faute est aggravée lorsque des frères en Christ jouent le jeu de l’injustice. Cessons l’hypocrisie religieuse et revenons à une foi sobre, véridique et courageuse. Si nous croyons être sages, discernons la saison que traverse notre nation.

6) Repentance nationale

Il est temps de déchirer nos cœurs (plus que nos vêtements) :

  • Revêtons symboliquement le sac et la cendre : humilité, jeûne, prière, sanctification journalière.
  • Confessons nos péchés personnels et collectifs.
  • Implorons la grâce du Père. Si, nous, pères humains, savons pardonner, à combien plus forte raison Dieu pardonnera-t-il à ses enfants repentants !

7) Avertissement et espérance

Ne nous trompons pas : nous n’avons pas “mérité” la paix. Là où les meurtres et le mépris du prochain dominent, la malédiction ronge jusqu’aux générations futures. Mais si nous nous humilions, Dieu peut encore relever notre pays. Notre avenir n’est pas la malédiction : il peut devenir bénédiction si nous revenons à Dieu et à la justice.

8) Conclusion

Congolais, chrétiens : asseyons-nous, parlons vrai, signons un contrat social juste et mettons fin à l’impunité, à l’iniquité. Prions et agissons avec vérité et dans la piété. Alors seulement, notre pays pourra sortir du cycle de la violence et de la honte.


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Auteur : Graphèle Paluku Atoka Uwekomu

I am involved in the personal and holistic development of each of my fellow citizens, and in the community, national and global development in a democratic, christian, and capitalist way. Je suis impliqué dans le développement personnel et holistique de chacun de mes concitoyens ; et, dans le développement communautaire, national et global dans une vision démocratique, chrétienne et capitaliste. Ik ben betrokken bij de persoonlijke en holistische ontwikkeling van elk van mijn medeburgers; en in de gemeenschap, de nationale en mondiale ontwikkeling in een democratische, christelijke en kapitalistische visie.

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