L’Éthiopie a déjà déclaré l’état de siège aussi sur son territoire vu les menaces que les rebelles et autres groupes font sur la population… La particularité du gouvernement éthiopien dans ce dossier vient de pendre la décision d’armer les jeunes pour combattre ces rebelles… Pour la RDC, que faut-il faire pour éradiquer définitivement ces phénomènes massacres des civils et autres dégâts dans cet état de siège au Nord-Kivu et en Ituri ?
De WhatsApp : Janvier Mayani, 22:05, 06/11/2021.
Armer une frange de ses citoyens contre ses propres concitoyens est un abus de pouvoir manifeste, une folie propre à tous des dictateurs.
Utiliser l’état de siège comme pour résoudre une rebellion est une violation flagrante des libertés individuelles, citoyennes ou des peuples. Elle dénote l’incapacité de ceux qui gouverne à résoudre qui peuvent surgir au sein de toute nation composée de plusieurs peuples qui ne s’aiment pas au départ. Pour cette raison, le recours à l’état de siège dans notre pays pour résoudre les insécurités crées par des luttes intestines doit être prohibé dans notre constitution future ; si du moins nous voulons bien faire.
Si la rébellion n’est pas la bonne manière de contester un pouvoir dictatoriale ou d’incapables, il n’en reste pas moins vrai que ce n’est pas en limitant les libertés des citoyens que l’on puisse aller vers la paix : c’est tout le contraire.
Les gouvernements qui tentent d’utiliser l’état de siège pour résoudre les rébellions contre leurs gouvernances seront toujours combattus par les mécontents jusqu’au jour où le pouvoir se rendra compte de ses limites ou reconnaîtra aux peuples rebelles leurs droits à déterminer leurs destins dans le respect des autres peuples qui partage avec eux un même destin national.
Dans une nation, il est illusoire de penser que tout le monde puisse accepter un régime particulier. Il convient de faire en sorte que chaque peuple qui constitue une nation jouisse de ses droits politiques ; c’est-à-dire, soit à même de conduire son destin sans être inquiété par les autres peuples qui entrevoient leur avenir autrement. Les objectifs communs, nationaux, doivent être clairement distingués des objectifs locaux, régionaux, pour éviter tous les conflits inutiles.
Cette reconnaissance du droit de chaque peuple à la détermination de son destin n’est pas une faiblesse de l’État. Il est, tout au contraire, une preuve d’humanisation de sa culture nationale et d’élévation spirituelle de la nation. Dans notre pays, tous nos peuples sont soumis aux mêmes lois, alors qu’ils diffèrent en bien d’égard !
L’occupation de l’Est de la RDC par des forces étrangères est la conséquence de notre incapacité à résoudre nos problèmes internes. Les conflits entre hema et lendu – ainsi qu’entre leurs alliés – dans l’Ituri et les conflits entre autochtones et allochtones dans le Kivu restent irrésolus parce que nous élisons à chaque fois des hommes incapables d’accepter nos différences, incapables de nous proposés des objectifs nationaux acceptables pour tous.
Dans ces conditions, il est illusoire d’espérer museler les rebelles au profit d’une paix quelconque ! Que pourrions-nous faire ?
- Identifier les groupes politiques, leur donner de se manifester.
- Se mettre autour d’une table entre ceux qui veulent former la nation congolaise nouvelle.
- Résoudre les conflits latents.
- Tracer les programmes fédéraux ensemble dans le respect mutuel.
- Laisser chaque région s’occuper de tracer son programme dans le respect du programme national tracé ensemble.
Le Projet 2014 est un des rares projets que je connaisse et qui soient en mesure de permettre un tel travail. Je citerai parmi les autres projets : l’UNIC, la RDC-Libre, la 3ème Force, etc. Il revient aux congolais de savoir opérer le bon choix pour leur engagement politique futur, pour éviter que 2023 ne soit une occasion de nous entre-tuer encore !