Nous sommes dans la diaspora. Pour la plupart, parce que nous avons été trahis. Oui, nos vies ont été menacées par ceux-là mêmes que nous aimons. Cependant, nous les avons quittés à cause de leur trahison répétée de la nation. C’est loin des terres de nos aïeux que nous avons trouvé asile.
Pour les besoins de la cause, certains nous accusent d’irresponsabilité, de couardise, de trahison, de conspiration… Des hommes qui, nombreux, ne connaissent ni la prison, ni le cachot, ni l’abandon des siens, ni les conséquences de l’exil. Dans l’univers congolais, bien des réalités se vivent à l’envers.
Aujourd’hui, il a plu à Dieu de mettre à encore à nu notre égoïsme, notre méchanceté, notre hypocrisie. L’imposture, avant d’assommer son prochain coup à l’opposition, vient de d’écarter une partie des congolais de son projet électoral.
L’opposition, plutôt que de se resaisir, se fourvoit de plus bel. Elle décrète une journée ville morte. Plutôt que de lui assainer un coup politique fatal, elle joue le jeu du pouvoir.
Boycotter les élections du 30 décembre 2019 mettrait Kabila et son Shadary à genou. Que décident ceux qui veulent compatir avec les territoires à ebola ? Les habitants de ces territoires, aussi, sont-ils trahis comme les congolais de la diaspora ? Demain, ils se déverseront dans la diaspora, pour y trouver refuge politique, économique, culturel ?