Son Excellence Matata Mpoyo est inhumain, incompétent et trahi non seulement la gente universitaire congolaise, mais aussi toute notre nation et soutenant l’imposture.
La RDC est un vaste chantier. En tant que chef de gouvernement dans une période de crise et de pauvreté comme celle-ci, il devrait facilement obtenir de ses ministres des propositions concrètes pour mettre à l’emploi les travailleurs de la fonction publique qui sont en chômage déguisé, à commencer par les ministres qui forment son gouvernement qui sont eux aussi pléthorique et budgétivore.
Nous l’avions annoncé dès le début de sa collaboration avec le régime de Kinshasa.
—–Message d’origine—–
De : africa-t@googlegroups.com [mailto:africa-t@googlegroups.com] De la part de Jean Kadima-Schipa
Envoyé : mercredi 15 août 2012 0:51
À : africa-t; congo-kin-alternative@yahoogroups.com; kasaiwetu-list@yahoogroups.com; congocitizen@yahoogroups.ca; cccmontreal@yahoo.fr; front_compatriot@yahoo.fr; banacongo@yahoogroupes.fr; paxnow@yahoogroups.com; congokdp@gmail.com; Kivu Avenir
Objet : —Arrêtés annulés dans la Fonction Publique : Matata s’arrête à mi-chemin-Le Phare du 15 aout 2012
Rubrique :
Arrêtés annulés dans la Fonction Publique : Matata s’arrête à mi-chemin
Le Premier ministre Matata Ponyo vient de décider l’annulation d’une
série d’arrêtés d’un ancien ministre de la Fonction Publique pris en
2010 et portant sur le recrutement de plusieurs dizaines d’agents au
sein de l’administration publique congolaise. Parmi les raisons
invoquées par le chef du gouvernement, il y a le non respect de la
procédure en la matière et de la ligne budgétaire réservée à la
rémunération des employés de l’Etat.
Bref, l’Etat employeur s’est retrouvé avec un trop-plein de
main-d’œuvre dont il n’a pas besoin pour l’instant et qui grève
terriblement le Trésor public.
En dépit des arguments pertinents brandis par le Premier ministre,
l’affaire n’en continue pas moins de soulever des vagues dans les
rangs des « assainis » et des syndicats de l’administration publique.
Ici, on évoque d’emblée le principe de la continuité de l’Etat et des
droits acquis. Les concitoyens ayant déjà acquis le statut d’employés
de l’Etat, avec les avantages matériels, financiers et moraux y
afférents, pensent que le gouvernement congolais devrait supporter les
conséquences de sa propre turpitude.
Dans leur entendement, si Matata Ponyo trouve que les intéressés
seraient bénéficiaires d’actes politiques et administratifs illégaux,
il devrait s’en prendre à ses prédécesseurs au niveau de l’Exécutif
national. S’appuyant sur les dispositions du Code du Travail, les «
assainis » considèrent que leur contrat avec l’Etat congolais, qui a
largement dépassé les délais probatoires de trois ou six mois selon
les cas, est réputé à durée indéterminée. Par conséquent, il ne peut
être cassé selon la procédure initiée par le Premier ministre. D’où,
ils se croient victimes d’une mesure arbitraire et sélective.
Nouvelle opération « mains propres » ?
Il y a tant d’opérations « mains propres » sur fond de règlements de
comptes en République Démocratique du Congo qu’il est difficile de
savoir si l’administration publique congolaise est soumise à une
nouvelle cure d’assainissement. Si tel est le cas, il faudrait saluer
le courage de Matata Ponyo de faire la chasse aux engagements
anarchiques d’agents et cadres de l’Etat. La pléthore d’effectifs dont
on se plaint tant dans le secteur étatique est liée au phénomène du
clientélisme politique dans les formalités d’embauche.
Toutefois, l’on cherche à savoir pourquoi l’attention du Premier
ministre s’est particulièrement focalisée sur le ministère de la
Fonction Publique, donnant du coup l’impression de s’être arrêté à
mi-chemin. Comme on le sait en effet, les décisions politiques ou
administratives illégales touchent tous les secteurs de la vie
nationale. Combien de terrains ne sont-ils pas lotis dans l’illégalité
la plus parfaite dans ce pays ? Combien d’immeubles de l’Etat et des
particuliers sont-ils spoliés sur pied des décisions politiques,
administratives et judiciaires non-conformes à la Loi ? Combien de
concitoyens sont interpellés, arrêtés, jugés, condamnés ou gardés en
détention dans des prisons en violation de toutes les normes de forme
et de procédure ? Combien de criminels économiques et « Kuluna » en
cravate, forts de leurs immunités et parapluies protecteurs, se la
coulent douce tranquillement dans leurs jardins familiaux alors que
les caisses de l’Etat attendent d’être approvisionnées en espèces
sonnantes et trébuchantes ?
Pour convaincre les Congolais de sa volonté de combattre les
antivaleurs, notamment la saignée du Trésor public, Matata devrait
étendre son opération « mains propres » à tous les secteurs de la vie
nationale, avec effets rétroactifs s’il le faut, mais dans le respect
des textes qui régissent la République. Cette rétroactivité devrait
frapper tout le monde, et non se limiter aux seuls pauvres
fonctionnaires mal payés. Pour l’instant, le signal donné à partir de
la Fonction Publique laisse plus d’un sceptique, tout simplement à
cause de son caractère jusque-là sélectif.
Kimp
