Le gouvernement de Muzito reprimera toute tentative de faire ombre à son candidat Kabila ; comme cela se passe dans tous les états autoritaristes, totalitaires, néo-coloniaux, du monde entier.
Si tout chemin mène à Rome, il faut souligner cependant que les chemins qui mènent à Rome n’ont pas tous le même coût ! Il est donc insensé de se refuser de choisir intelligemment celui à emprunter. Le chemin choisi par l’UDPS peut ouvrir des portes à quelques empoisonnements supplémentaires ; au grand bonheur des ennemis du Congo… Soyez donc très prudents, vous qui allez soutenir Tshisekedi, autrement que nous ne le faisons !
N’oublions pas l’erreur de Lumumba, de Mobutu, de L. D. Kabila et de J. Kabila : la témérité. Ils sont partis, laissant derrière eux plus de misères qu’il n’y en avait. Leurs oeuvres sont détruites juste après leurs parts, faute d’une vision large ; faute d’une stratégie ambitieuse.
Kabila doit partir, démocratiquement. Cela veut dire que nous, congolais, qui l’avons élu en 2006, devons avoir le courage de lui exiger de partir, par des voies démocratiques. L’objectif officiel de la rencontre du 24 avril reste maigre ! Ce dont le Congo a besoin maintenant nous semble être la paix et l’organisation de l’Etat ; c’est-à-dire, la disqualification démocratique des imposteurs, des traîtres et des incompétents qui pullulent dans l’espace congolais. Sinon, à quoi servira une rencontre pour applaudir Tshisekedi, se blesser pour lui et tout oublier après, comme cela l’a été plus de 30 durant ?
Nous soutenons le tandem UDPS/MLC, mais nous prions aussi à ce dernier de présenter aux peuples congolais un projet robuste, qui soit pacificateur, fédérateur, organisateur et ambitieux.
Un tel projet doit nécessairement indiquer comment disqualifier, démocratiquement, les imposteurs, les traîtres et les incompétents qui trônent à Kinshasa. Tout autre projet ne répondra pas à la vraie préoccupation des peuples congolais.
