Ils trembleront à nos moindres atermoiements


  1. Si tout le monde peut acheter des terres où il veut, tant qu’il a de l’argent et n’a pas l’intention de coloniser ni de subjuguer les autochtones ; alors, que tout le monde qui a de l’argent achète à l’Est du Congo tant qu’il n’a pas l’intention de coloniser ni de subjuguer cet Est de la République.
  2. Pourquoi la RCA aurait-il besoin de l’aide du Rwanda pour assurer sa sécurité ?  Comment se fait-il qu’on retrouve une femme rwandaise chez les hommes du pouvoir en RCA aussi ?  Où sont les autres femmes, que font-elles et pourquoi ?
  3. En quoi consisterait la vigilance à laquelle notre frère invite les Équatoriens ; invitation qui n’arrête pas à être adressée, depuis plus de 64 ans nos seulement aux Équatoriens, mais à tous les Congolais, sans succès ?

Dans le Kivu, la coexistence entre les rwandophones et les autochtones a commencé par être paisible.  Les autochtones ont marié leurs filles aux rwandophones et leur ont attribuées des terres pour leurs troupeaux en preuve d’une fraternité naturelle.  Les rwandophones cultivateurs (hutu) et fermiers (tutsi) se sont mis à s’enrichir et la fraternité ainsi que la paix ont commencé à se transformer une haine démoniaque, en une insécurité morbide et en une guerre que nos hommes politiques, qui ne connaissent pas bien l’origine des problèmes, n’arrivent pas à résoudre, parce qu’ils tapent à côté, sciemment, dans le seul but de profiter de l’Est qui accuse une naïveté étonnante, mais bien connue de tous et exploité par tous – en exagérant.

Nous, dans le projet 2014, devons restituer aux Congolais, l’histoire de nos alliances et de nos inimitiés, d’antan et d’aujourd’hui, pour permettre à nos peuples de mieux comprendre d’où nous venons et où venons et où nous allons.  Sinon, nos enfants continueront à prendre des décisions illogiques, insensés, sans fondements historiques, sans soubassement juridique et humainement inacceptables par tous les hommes de bonne volonté, voués au Dieu vivant est vrai.

Les Ngombe, Mongo, Budja, Ngbaka et Ngbandi de l’Équateur ne se retrouvent-ils pas en RCA – l’exception de Mongo, peut-être ?  De quel droit allons-nous les dissocier de leurs frères d’en face ?  Ceux de leurs qui vivent dans la RCA avec des conjoints rwandais, comment et pourquoi les déciderons-nous tous à divorcer?  De quel droit allons-nous leur interdire d’épouser au Rwanda ainsi qu’ils auraient décidé de le faire, pendant que nous-mêmes avons de nombreuses épouses rwandaises dans nos ménages et de nombreux congolais de pères et de mères au Rwanda ?

Je pense que nous devons commencer par arrêter de craindre les Rwandais et apprendre à les aimer pour notre bien et pour leur bien.  Ceux-ci ont plutôt une peur bleue nous, contrairement à ce que d’aucuns voudraient nous faire croire ici et là-bas ; ne serait-ce qu’en raison de nos potentialités, de la taille de notre population, de la taille de notre territoire et de la force de notre étonnante et insaisissable unité.  Les Rwandais savent à quoi ils doivent s’attendre quand le Congo se redressera et si jamais celui-ci se décide de se venger des torts qu’il a subi matériellement et moralement ; nonobstant ce que le Rwanda aura lui souffert de son côté.  La désorganisation de nos peuples épars, mal réunis au sein d’une République malencontreusement formée, explique la crainte injustifiée que nous avons de nos concitoyens rwandophones et de leurs cousins rwandais.  Aujourd’hui et pour quelques décennies encore, ils pillent notre pays, spolient nos mœurs et déciment nos populations.  Mais il viendra un temps qui coûtera très cher à leurs progénitures.  Parce que, comme tout le monde le sait bien, il y a au Congo un reste qui réfléchit, qui observe, qui analyse, dans un silence nécessaire et utile que Dieu voit.

Le Projet 2014 est un lieu où nous pouvons ANALYSER froidement les problèmes que nous rencontrons en en trouvant leurs racines, leurs coûts et leurs conséquences, pour nous rendre à même de disposer de la stratégie mathématique pour les résoudre.  Le fait que nous passions notre temps à nous attaquer à des faux problèmes, contribue, jusqu’ici, à accroître notre ignominie ; et, les fils de Satan pensent qu’il en sera ainsi indéfiniment…

Quand nous apprendrons à dire non à nos dictateurs, à nos distracteurs, à nos bourreaux ; quand nous apprendrons que notre unité sentimentale d’aujourd’hui fera notre force de demain, tous les pays qui nous font peur aujourd’hui trembleront à nos moindres gesticulations !