Voici ce que nous écrivions le 19 janvier 2015.
Ce qui dérange dans cette affaire, c’est de traiter des congolais comme des gibiers, chez eux !
Depuis 1994, nous plaidons pour une solution iturienne des problèmes que soulève les rébellions [et les conflits interethniques] dans l’Ituri. Ceci n’est pas à confondre à l’intrusion des forces étrangères, ugandaises ou rwandaises, sur notre territoire. Plusieurs nous ont dit, à l’époque, que la MONUC nous aiderait mieux que certains d’entre nous ici, dans ce forum, qui étaient prêts à s’investir dans une solution iturienne, civilisée, des problèmes, par négociations et par création de nouvelles alliances fortes dans notre pays !
Force est de constater que l’histoire nous donne raison : ni la MONUC ni la MONUSCO ni les FARDC ne chasseront des cœurs les humiliations subies ou imaginées des miliciens du FRPI et des peuples qui les soutiennent !
Je persiste à dire que les ituriens, avec l’aide de quelques autres congolais sont à même de trouver les solutions les plus élégantes, les plus humanistes, les plus civilisées et les moins couteuses aux problèmes ituriens.
Tout rebelle est une personne qui se révolte contre une injustice réelle ou imaginée. Il convient de résoudre l’injustice, si elle est réelle ; ou alors, de résoudre l’illusion, si le rebelle se trompe. Nier à des congolais – éventuellement mêlés à des étrangers qu’ils appellent au secours – leur droit à la dignité humaine, ne résoudra aucun problème et représente une volonté de dominer nos propres compatriotes : nous ne pouvons pas cautionner de tels actes, mais que nous nous devons de les dénoncer, sans parti-pris !
La MONUSCO et les FARDC ne sont ni culturellement ni spirituellement outillés pour résoudre le problème iturien qu’ils connaissent très mal ou pas du tout. Et surtout, en tuant, elles ne feront qu’accroître les rancœurs et les risques d’éclatement de notre pays !
L’Ituri toute entier, en premier, et tout ceux qui l’aime, avec lui, peuvent signer notre pétition ci-dessus pour arrêter la mort des congolais causés par des congolais subordonnés par l’imposture, avec le soutien de la MONUSCO, que cette imposture a invitée pour l’aider dans sa salle besogne qui consiste à nous décimer, nous congolais, pour remplacer par des peuples qui accepterons docilement le pillage de nos ressources.
8 mois plus tard, notre peuple, qui ne nous a pas écoutés, ploie sous le joug des peuples voisins, se fourvoie dans une rebellion sans objectif claire ni capacité de mettre en oeuvre son projet de libération du Congo par les armes.
La donne qui change sur terrain doit nous obliger à réfléchir. Allons-nous laisser encore passer les grâces que Dieu nous fait de nous soulever contre l’imposteur et sa suite ? A quand sera-ce notre délivrance si nous n’agissons pas aujourd’hui, démocratiquement, courageusement ? Quel génie congolais à naître attendons-nous ?
Cela fait un bail que nous nous sonnons le cor pour que le congolais se lève et refuse d’être comme un humain de second ordre. Cela fait près d’un demi-siècle que nous disons que sans démocratie, les solutions ne seront que des demi-solutions, des délivrances reportées. Personne, hélas, ne nous écoute. Du coup, du sang coule, coulera encore demain !