La LUCHA nous offre un bilan que les partis de l’opposition n’arrivent pas à produire ! C’est la démonstration que cette structure s’oganise mieux et mérite notre soutien patriotique. Surtout qu’elle brave, pacifiquement, l’imposture armée jusqu’au dent. Pour se parfaire, la lutte pour le changement de la LUCHA doit pourtant encore se remodeler.
L’ojectif doit être redéfini, clarifié et la barre hissée plus haut. Viser des élections, dans le manque de préparation de celles-ci, serait verser dans l’irresponsabilité. Il faut travailler, dur comme fer, pour arrêter et juger démocratiquement les imposteurs, les traîtres, les pilleurs du Congo : nationaux et étrangers. Sinon, notre lutte n’offrira aux congolais qu’une joie très éphémère, pour un groupe limité, à laquelle succédera une autre série de trahisons latentes…
Pour ce faire, la LUCHA doit s’assurer de n’être pas noyautée, possédée ni contrôlée par des forces étrangères à notre culture et à nos intérêt. Travailler de concert avec les autres forces de l’oppostion, sans pour autant perdre son identité, c’est garantir que la LUCHA ne tombe pas dans l’erreur grossière telle que celle de la CENCO.
Du sang a coulé hier et coulera encore, parce que le congolais veut corriger sa faute. Il veut désormais se battre de ses propres mains. Ce sera une bonne résolution si toutefois les leaders clarifient les objectifs poursuvis et les voies à emprunter pour les transformer en résultats, en acquis, démocratiquement !
En clair, il ne suffit pas de faire partir Kabila. Ce dont nous avons besoin, c’est la paix, l’unité, le travail libérateur, le respect du congolais par tous. C’est à dire, la priorité aujourd’hui est le démantèlement de l’imposture, en ce compris la CENI et la MONUSCO qui la soutiennent.
Logiquement, démocratiquement, nous devons nous départir des parlementaires, des chefs spirituels et politiques véreux que nous trainons comme un lourd fardeau. Avec eux comme nos représentants comme leaders, aucune libération du congolais de l’imposture n’est possibble aujourd’hui ni demain !
Nous, souverain primaire, devons donc nous réorganiser sous la houlette de nos nouveaux leaders perspicaces et visionnaires. C’est notre devoir que de les identifier et de les promouvoir. Si nous refusons de le faire, comme cela l’est jusqu’à présent, le pire qui nous guette nous arrivera.
2018 est donc une année qui réussira pour les patriotes perspicaces uniquement. Nous vous l’avons dit.
Bilan provisoire de la mobilisation populaire de ce dimanche 31 décembre 2017:
- Au moins 8 morts, dont 7 a Kinshasa et 1 à Kananga, la plupart par balles.
- Au moins 300 blessés, dont certains très gravement, et dont quelque 50 l’ont été par balles. Parmi eux, 4 militants de la LUCHA à Kasindi.
- Au moins 160 personnes arrêtées ou portées disparues, y compris plusieurs prêtres catholiques. De ces personnes arrêtées il y a au moins 38 militants de la LUCHA dont 3 à Kisangani, 9 à Beni, 7 à Kananga, 1 à Lubumbashi (relâché), 7 à Idjwi (relâchés ce soir), 1 à Bukavu, 3 à Matadi, et 7 à Mbandaka. 3 jeunes assimilés à la LUCHA ont aussi été arrêtés à Sake.
Plusieurs milliers de Congolais ont bravé la peur dans plus de 15 villes à travers le pays. D’autres ont manifesté à Paris, Bruxelles, et Londres.
Notre peuple doit être fier de lui-même. Il a gagné la bataille de la dignité en se soulèvent pacifiquement et dans l’unité. Son message a été entendu aux quatre coins du monde : il veut le changement, il veut le respect et la justice, et surtout il veut déterminer librement son avenir par des élections crédibles, inclusives et transparentes. Il a montré qu’il n’avait peur ni des chars, ni des mitrailleuses, ni des lacrymogènes. Les moyens de censure et de répression déployés par Kabila sont le signe de sa faiblesse et de la peur qui règne dans son camp, et pas l’inverse.
Bravo à tous les congolais qui ont répondu aux appels des laïcs catholiques et des forces sociales y compris la LUCHA. Bravo aux prêtres et évêques catholiques qui ont courageusement assumé leur rôle de bergers du peuple de Dieu, opprimé et dénie de tous ses droits. Hommages aux victimes de plus de la répression d’aujourd’hui, pensées pour les blessés et les citoyens qui terminent l’année en détention pour s’être levés pour défendre leurs droits.
La lutte exige de nous la persévérance. Kabila n’est pas parti aujourd’hui, mais il va partir tôt ou tard, pas parce qu’il le veut, parce que le peuple l’aura voulu. Il en est conscient. Gardons donc intactes notre détermination et notre foi dans un Congo Nouveau.
Dans quelques heures, l’accord de la Saint Sylvestre va expirer. Elle était l’unique semblant de légitimité politique pour Kabila et son gouvernement. Nous rentrons dans une période où désormais n’importe qui peut se proclamer président de la République car Kabila est lui-meme un individu comme un autre.
Ceux qui ont soutenu le soi-disant calendrier électoral doivent tirer les conséquences des événements m de ce jour, ou même des églises ont été profanées et des hommes de Dieu brutalisés sans raison. Il n’y a pas d’élections paisibles et crédibles qui puissent avoir lieu dans ces conditions.
Il n’y a rien à fêter ce 1er janvier 2018. Restons mobilisés, et faisons en sorte que ce soit le dernier nouvel an vécu dans ces conditions ! En ce qui nous concerne, nous ne baissons pas les bras. Pas de répit tant que notre peuple n’aura pas gagné sa liberté.
Travaillons pour faire de 2018 l’année de l’espoir et de la liberté retrouvée.
Vive le Congo uni et libre !
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